Avec la loi Macron, Marseille est reliée par car à seize villes
Avec la loi Macron, Marseille est reliée par car à seize villes
26. C’est le nombre de lignes quotidiennes de car entre Marseille et seize villes françaises, calculé par l’agence d’urbanisme marseillaise (Agam). Cette dernière propose un premier bilan suite à la libéralisation du marché des autocars voulue par le ministre de l’économie Emmanuel Macron et mise en place l’été dernier. L’Agam a aussi recensé “12 départs quotidiens vers 17 destinations” depuis la gare routière d’Aix-en-Provence. Elle note qu’un des acteurs majeurs du secteur, Starshipper, n’a pas encore ouvert de ligne desservant Marseille ou Aix.
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C’est scandaleux de la part de la SNCF de proposer des Ouibus entre Marseille/Aix et Nice, pour ainsi concurrencer ses propres TER, financés à perte par la Région.
Pareil pour les Marseille-Paris de nuit qui concurrencent leurs Intercités de nuit. Et dans deux ans ils diront que ces trains perdent des voyageurs, il va falloir les supprimer.
#ZutAlors
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Ces cartes sont intéressantes : elles montrent à quel point “l’Etat stratège” ne l’est plus, s’il l’a jamais été.
Les cars “Macron” auraient pu, pourquoi pas, être un maillon complémentaire des autres offres de transport existantes. Cela supposait de clarifier au préalable les règles du jeu, de façon que chacun s’y retrouve. Or :
– Les résultats des TGV sont en chute libre depuis plusieurs années, en grande partie à cause de la hausse des péages que la SNCF paie pour l’utilisation des rails. Car un train paie la totalité du coût de l’infrastructure ferroviaire, tandis que les usagers de la route ne paient qu’une faible part du coût de l’infrastructure routière.
– Les trains Intercités sont en état de mort clinique, en raison du manque d’entretien de certaines voies, négligé pendant des années, de l’obsolescence avancée du matériel roulant (âgé de 40 ans environ), et de l’incapacité collective de l’Etat et de la SNCF de donner à ces trains, intermédiaires entre les TGV et les TER, une identité commerciale propre. Il faut souligner ici que c’est l’Etat qui est l’autorité organisatrice des trains Intercités depuis quelques années ; plutôt que de faire son boulot d’autorité organisatrice, il a préféré leur donner le coup de grâce en autorisant une concurrence quasi illimitée des autocars.
– Les TER sont soutenus financièrement par les régions, qui demandaient à pouvoir interdire les lignes d’autocar parallèles à ces trains si elles comportaient des arrêts distants de moins de 200 km. Pas assez libéral, pour M. Macron, qui a préféré qu’aucun recours ne soit possible lorsqu’il n’y a pas d’arrêts distants de moins de 100 km ; et lorsqu’une compagnie d’autocars décide d’ouvrir un Marseille – Aubagne – Toulon – Hyères, la région ne peut pas agir directement, elle doit se conformer à l’avis d’une autorité administrative… (http://www.mobilicites.com/011-4524-Lignes-d-autocar-de-100-km-l-Arafer-saisie-par-Paca-et-le-Limousin.html)
Bienvenue dans la modernité du XXIème siècle, où l’on favorise les autoroutes et où, au nom du “libéralisme”, on tue ce symbole du collectivisme, le train.
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Encore un signe de plus, tout frais, des incohérences stratégiques qui conduisent la SNCF à concurrencer ses propres trains, la signature d’un accord qui permet aux utilisateurs de sa filiale de covoiturage de bénéficier de péages réduits sur les autoroutes… : http://www.mobilicites.com/011-4557-la-filiale-de-la-SNCF-IDvroom.html
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Oui bon, là bien sur, d’accord…. Je partage pleinement (et même, allez, un petit peu plus que pleinement) les remarques et critiques ci dessus, pleines de pertinence et d’à propos. Bienvenue dans la CONCURRENCE LIBRE ET NON FAUSSÉE, constitutionnalisée par l’U.E dans le traité de lisbonne (voté par le P.S.U.M.P, à l’encontre de la décision du peuple “”souverain pouet pouet”). Bon bien sur, elle n’a jamais eu pour objet d’apporter gaz, électricité ou autre courrier en une lointaine et enclavée vallée alpine que ne desservait pas le moribond service public; et en matière de transport, il n’y avait que peu de risques (pas l’ombre d’un) que la carte des “nouvelles” opportunités ne recouvre pas celle des lignes TGV (financées par l’argent public et en voie de privatisation) et celles des autoroutes (financées par l’argent public puis privatisées à (très) bas coûts); car que voulez vous c’est ainsi, depuis que le monde est monde, les gourmands vont où est le gatô et non sous la table grappiller les miettes. Ce M Macron ira loin (ceux qui m’aiment prendrons l’avion, pas le bus) si d’aventure le gouvernement valls connaissait un destin écourté… Commissaire européen, c’est une place taillée à sa mesure, et pas mal rétribuée au demeurant. Enfin, loin…n’exagérons rien, aussi loin que l’U.E… ah oui, n’oublions pas, bienvenue itou dans le monde enchantée de la COP 21, 22,…
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Sur le même sujet, on pourra lire, avec avantage et sur le site reporterre, l’interwiew de Benoit Duteurtre, auteur du beau livre “nostalgie des buffets de gare” (article : “Le train perd ce qu’il avait d’imprévu, de rencontre et de poétique”.)
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