ArcelorMittal avance de trois mois ses travaux pour réduire l’impact de ses rejets

Une fumée noire au-dessus de l'usine ArcelorMittal de Fos-sur-Mer. (Photo : VA)

Trois mois de gagnés. La direction d’ArcelorMittal annonce dans un communiqué que les travaux pour réduire l’impact de ses rejets de gaz sidérurgiques dans l’atmosphère sont avancés de trois mois. Ils consistent, selon nos confrères de La Marseillaise, en l’installation d’un système d’allumage automatiquement permettant la combustion des gaz de cokerie en cas d’incident. La mise en service est désormais prévue pour septembre 2022.

Cette annonce fait suite à une table-ronde voulue par la préfecture après plusieurs incidents dans l’enceinte du site industriel qui ont entrainé une important pollution dans l’atmosphère. Celle-ci s’est tenue le mardi 21 décembre et devait réunir l’industriel, les riverains, la préfecture et des militants environnementaux. Mais elle a été boycottée par plusieurs invités. Contacté par Marsactu, Sandy Poletto, secrétaire général CGT chez ArcelorMittal confirme ne pas s’être déplacé. “C’était un tour de piste pour rassurer les pouvoirs publics. Nous étions déjà au courant des causes de ces incidents et il n’y a rien de nouveau dans ce qu’ils présentent.” Les investissements mis en avant sont en effet connu depuis plusieurs mois.

“Ce qu’ils proposent, c’est bien, mais ce n’est pas la panacée. Quand tu dois faire des torchages, c’est qu’il y a eu un incident à la base. L’impact visuel sera moins important, mais le problème n’est pas réglé“, poursuit le syndicaliste en référence aux failles du système électrique que l’usine sous-traite à une filiale. L’aciérie de Fos-sur-Mer fait partie des plus gros pollueurs du département.

Avec Violette Artaud