Airbnb va collecter la taxe de séjour à Marseille et Aix

À partir du 1er août, la plateforme de locations de courte-durée Airbnb mettra en place la collecte de la taxe de séjour pour le compte de 18 communes, dont Marseille et Aix-en-Provence. Actuellement, c’est au loueur d’un bien de la réclamer à ses hôtes puis de la reverser à la municipalité. Mais peu d’utilisateurs du site se conforment à cette obligation. Dans l’optique de l’Euro 2016, la ville de Marseille a donc missionné ses services pour les rappeler à l’ordre et ainsi bénéficier d’une partie de la manne. “Évidemment c’est beaucoup moins facile que de passer en direct par Airbnb”, déplorait l’adjoint aux finances Roland Blum en février. L’enjeu se monte à plusieurs millions d’euros par an.

Dans l’optique de l’Euro 2016, les dix villes hôtes avaient réclamé cette collecte automatique à une dizaine de plateformes, dont Abritel qui est partenaire officiel de la compétition. Airbnb, qui l’a déjà expérimentée à Paris et Chamonix, a fini par céder, mais pour un démarrage bien après la finale. “On l’a découvert par la presse. C’est un premier pas, il faut aller au-delà car cela doit concerner toutes les villes”, réagit Roland Blum qui est aussi chargé des finances à la métropole. Le ministère des Finances était censé fournir aux plateformes un fichier national des taxes de séjour fixées par les communes, “mais il se fait toujours attendre”, note l’Expansion. Outre les communes, cette mesure est régulièrement réclamée par les hôteliers, qui dénoncent une concurrence déloyale.