Avec Latcho Divano, Marseille s'ouvre aux cultures tsiganes

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par prammah
le 25 Mar 2010
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Avec Latcho Divano, Marseille s'ouvre aux cultures tsiganes
Avec Latcho Divano, Marseille s'ouvre aux cultures tsiganes

Avec Latcho Divano, Marseille s'ouvre aux cultures tsiganes

Dès demain et jusqu’au 10 avril, commencera la 3ème édition de Latcho Divano ( ça veut dire le bel echange en langue romani) qui cette année est parrainée par le cinéaste Tony Gatlif. Plus de deux semaines de festivités entre expositions, projections, concerts, conférences, théâtre ou encore lectures… Une multitudes d’événements répartis sur une dizaine de lieux de Marseille du Badaboum Théâtre à la Cité de la Musique en passant par l’Alcazar ou encore le cinéma les Variétés. D’ailleurs une caravane s’installera dans le square Léon Blum devant l’église des Réformés et servira de point d’information pour l’ensemble de Latcho Divano.

« En créant le festival  en 2008, nous nous sommes donnés pour but de donner à la culture rom la visibilité qu’elle mérite, en offrant à un large public une multiplicité de points de vue concernant les Roms, leur culture et leur vision du monde. A travers l’événement qu’est le festival, nous voulons de plus aborder les difficultés d’existence que ce peuple vulnérable, souvent bafoué, rencontre aujourd’hui, comme il en a toujours rencontré au cours de sa longue histoire » explique Emilia Sinsoilliez-Iorga, présidente de l’association Latcho Divano, organisatrice de la manifestation.

Cette troisième édition, veut donc croiser les origines et les formes des cultures rom, tsigane et manouche, avec notamment la venue exceptionnelle de l’ensemble des Gitans Dhoad du Rajasthan. Une belle occasion de rappeler les origines indiennes du peuple tsigane. ( jeudi 1er avril à l’Espace Julien). Véritables ambassadeurs de la culture du Rajasthan à travers le monde, les Dhoad ont donné durant les six dernières années 500 concerts dans 35 pays différents, sur les 5 continents.  Mais côté musique, ce n’est pas tout.

Demain à 20h30, à la Cité de la Musique, les hongrois survoltés de Romano Drom ( Veut dire la Route Tsigane en romani) après l’ouverture officiel du festival ( à18h) ouvriront le bal avec leur musique venue de l’est empreinte de l’univers des Tsiganes olah de Hongrie.
Puisqu’il en est le parrain du festival, Tony Gatlif aura droit à une carte blanche, mardi prochain au cinéma les Variétés. Cette soirée documentaire, interpellant sur la situation des Roms en France et en Europe, sera suivie d’un débat en présence du réalisateur.

Pour bien comprendre l’histoire et le parcours de ces peuples itinérants, de nombreuse conférences sont organisées. Comme celle de Sami Sadak, musicologue et directeur artistique de Babel Med, qui reviendra sur la musique des Tsiganes de Turquie. D’ailleurs il explique qu’ «en Turquie, dans la tradition des familles de musiciens tsiganes, à la naissance, si l’enfant est une fille on met une cymbale dans le lit pour qu’elle devienne danseuse. Mais on ne met rien dans celui du garçon car il est évident qu’il deviendra musicien ».

Latcho Divano trouvera son point d’orgue, jeudi prochain avec le  Romano Dives. Une journée commémorative du 8 avril 1971, date où les Roms, première minorité de l’Union européenne, choisissaient, malgré une situation encore difficile, les symboles de leur communauté ainsi que leur drapeau et leur hymne. De 11h à 22h autour du square Léon Blum,transformé pour l’occasion en village tsigane, la journée se voudra festive. Démonstrations d’art de la rue, danses et chants tsiganes,  concerts avec notamment  la Fanfare Vagabondu ou encore les sonorités rom-modernes de DJ Soumnakaï.

Pour résumer, Latcho Divano , c’est quinze jours de festivités pour s’ouvrir et comprendre une lointaine et ancienne culture itinérante. A ne pas rater, et en attendant une petite vidéo des indiens Doahd du Rajasthan.

Un lien Pour les infos pratiques,  la programmation complète par dates ou thématiques,  c’est sur le site de Latcho Divano.

Un lien Voir la page Facebook ou le Myspace de l’événement.

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