Au pied du mur, Sciences po Aix arrête ses partenariats controversés

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le 30 Oct 2014
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Au pied du mur, Sciences po Aix arrête ses partenariats controversés
Au pied du mur, Sciences po Aix arrête ses partenariats controversés

Au pied du mur, Sciences po Aix arrête ses partenariats controversés

Sous les fenêtres du directeur de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence Christian Duval, mardi 28 octobre, une centaine d’étudiants ont réclamé son départ en scandant son mot d’ordre favori : “Rigueur, respect, responsabilité”. Depuis les révélations de Marsactu et Mediapart sur la politique de développement et d’externalisation des masters de Sciences po Aix, les interrogations sur sa gestion ne cessent d’enfler.

Pour Christian Duval, qui dirige Sciences Po Aix depuis 2006, le grand oral aura lieu ce jeudi 30 octobre à Paris. Il doit rencontrer Simone Bonnafous la directrice générale de l'enseignement supérieur, avant de s’expliquer devant les directeurs des six autres IEP régionaux, qui ont menacé d’exclure Aix du concours commun d’entrée en première année. À la veille de ce rendez-vous, Christian Duval a fini par admettre sur le site intranet de l’IEP l’ampleur des partenariats noués avec des organismes de formation privés, confirmant point par point nos informations.

Plusieurs documents internes ont été publiés in extremis mercredi soir sur cet espace numérique à destination des étudiants et du personnel, dont 14 lettres de résiliations de partenariat, pour certaines envoyées le jour même. Selon les chiffres ainsi dévoilés, c’est bien autour du master de management de l’information stratégique (MIS), décliné en de multiples parcours non soumis à habilitation, que s’est développé un système exponentiel de marchandage et de sous-traitance de diplômes d’Etat. D’après le bilan social déjà en notre possession, le nombre d’étudiants inscrits en master 2 à l’IEP aurait plus que triplé entre la rentrée 2011 et 2013, passant de 174 à 618 étudiants. Cette progression fulgurante est essentiellement due à ce master MIS, jusqu’alors dirigé par Stéphane Boudrandi, un consultant nommé directeur adjoint de l’IEP en 2013 (il a depuis été rétrogradé).

534 étudiants dans un même master

Selon les chiffres dévoilés mercredi soir, sur 534 étudiants inscrits en 2013/2014 dans ce master, 389 ont en fait été formés “hors les murs” dans des organisme privés, dont les tarifs annuels peuvent grimper jusqu’à 23 700 euros (pour Wesford Université Genève). A lui seul, le groupe IGS, qui fédère plusieurs écoles privées, a commercialisé le label "Science po Aix" auprès de 316 étudiants en 2013/2014.

Lors de notre rencontre, le 19 septembre, Christian Duval, dont l’épouse est responsable administrative et financière de l’IEP, avait minimisé ces externalisations. Il préférait citer le nombre de diplômés en 2014 : "200 étudiants extérieurs pour 280 étudiants en interne".

Les documents publiés mercredi soir confirment également que la plupart des étudiants du master MIS n’ont jamais croisé un seul enseignant-chercheur de Sciences po Aix. Selon le détail des enseignements délivrés, seules 18 heures de cours ont été assurées par un universitaire “permanent” de l’IEP en 2013/2014. Et zéro en 2012/2013… Ce au mépris des exigences de l’université d’Aix-Marseille (AMU) qui délivre les diplômes de l’Institut. Une charte adoptée en octobre 2013 prévoit qu’a minima "50% des heures étudiantes seront assurés par des enseignants d’AMU dans le cadre de chaque année de formation délocalisée".

Certaines lettres de résiliation concernent des partenariats dont le directeur de l’IEP niait jusqu’alors l’existence. Le 19 septembre, il nous avait par exemple assuré qu’il n’y avait jamais eu de convention avec l’université professionnelle d’Afrique (UPA), pas plus qu'avec un réseau d’écoles de management dépendant du groupe IGS, l’institut Masnaoui au Maroc ou encore avec la chambre de commerce de l’Ile Maurice.

Ces lettres de résiliation mettent également à jour des accords jusqu’ici méconnus avec la Chine, l’Arménie et une myriade d’organismes privés en France pour certains récemment créés.  Le master MIS a été décliné à toutes les sauces, très loin de son habilitation et du cœur de métier de l’IEP. On découvre ainsi qu’un centre de formation privé parisien, l’EFE, commercialise ce diplôme avec le label "science Po Aix" sous le nom de "master en gestion fiscale de l’entreprise" (dirigé par Christian Duval lui-même selon sa plaquette). Véritable couteau suisse, le master MIS sert également à l’IEP pour diplômer des élèves de l’école des officiers de la gendarmerie nationale de Melun, après des cours de "correspondance",  "renseignement", "gestion de crise ", ou "commandement et exercice de l’autorité". En interne, étudiants et personnels sont stupéfaits par l’ampleur du développement tous azimuts de l’institut.

Un audit interne empêché

Le directeur de Science po Aix a donc partiellement mis fin à la logique de mensonge et de dénégation dans laquelle il s’était enfermé depuis des semaines. À plusieurs reprises depuis fin septembre, les directeurs des autres IEP régionaux ont réclamé à Christian Duval des données aussi basiques que la liste des partenariats privés de l’Institut et le nombre d’étudiant extérieurs, sans les obtenir. Dans un courrier du 23 octobre 2014, ils accusent par ailleurs Christian Duval d’avoir distillé des "informations erronées" en interne et auprès des médias.

Cette opacité a aussi fait capoter l’audit interne confié cet été à deux professeurs de l’IEP, le démissionnaire André Cartapanis et Guy Scoffoni, un soutien de Christian Duval. Les deux universitaires avaient listé les documents nécessaires. Le 30 septembre, ils ont déchanté quand leur ont été remis des cartons en pagaille avec des chemises numérotées mais pour beaucoup vides. Manquaient la plupart des pièces les plus importantes dont les conventions avec des organismes privés à l’étranger. Les deux enseignants-chercheurs ont alors refusé de poursuivre l’inspection qui a alors été confiée au service d’audit interne de l’université d’Aix-Marseille.

Composée d’un inspecteur de l’éducation nationale, un chef de service d’audit d’université, une responsable du crédit municipal de Marseille et un ancien agent comptable d’université, c’est cette commission qui a finalement contraint Christian Duval à produire la documentation nécessaire. La pression interne a également joué son rôle au cours de plusieurs semaines marquées par les protestations des enseignants-chercheurs démissionnaires, puis d’anciens et d’actuels étudiants ainsi que des doctorants, dont le point d’orgue aura été la manifestation du 28 octobre.

Duval soutenu par Lagarde et Vallaud-Belkacem

Entre temps, Christian Duval a trouvé des soutiens de poids, embarqués de fait aujourd’hui dans ses mensonges. En visite à Marseille le 28 octobre, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem l’a plutôt encouragé. “Il y a un équilibre à trouver pour ne pas être trop tiré vers la privatisation. Mais le directeur de Sciences po Aix en a conscience et est en train de travailler sur le sujet donc je lui laisse le temps d’y travailler pour rééquilibrer si besoin”, a-t-elle déclaré en conférence de presse. Christine Lagarde, qui préside le conseil d’administration de Sciences po Aix, a mis tout son poids de directrice générale du Fond monétaire international dans la balance. Devant témoins, elle a apporté son soutien à Christian Duval le 23 octobre lors d’une visite express dans ses locaux. Le vice-président Patrick Ollier, député-maire UMP de Rueil-Malmaison, est lui aussi monté au créneau, dans Le Monde, pour défendre Duval : "Le directeur a pris les décisions rapides et pertinentes qui s'imposaient”, a-t-il affirmé le 11 octobre.

L’exercice soudain de transparence entrepris par Duval a ses limites. D’abord parce que l’accord avec les écoles du groupe IGS n’est pas encore tombé. C’est pourtant le plus gros avec 316 étudiants inscrits pour la seule année 2013-2014. Le courrier de résiliation envoyé par Christian Duval évoque un arrêt au 1er septembre 2015. Mais sa valeur pourrait bien être nulle. Faute d’avoir arrêté les frais avant le 27 septembre, date anniversaire de la convention, Christian Duval a selon les termes de celle-ci laissé se relancer un accord pour trois années supplémentaires, engageant l’IEP jusqu’en 2018 !

Le maintien du partenariat avec IGS n’a rien d’anodin puisqu’il s’agit en fait d’une convention à tiroirs, l’IGS regroupant de nombreuses écoles de management à travers toute la France. Le plus grand flou entoure ces partenariats. Leurs étudiants, laissés sans information, en sont les premières victimes. “Nous sommes 60 à avoir terminé notre formation, on est sur le marché de l’emploi mais nous n’avons reçu aucun diplôme, détaille un étudiant de l’ICD International School of Business, une des antennes de l’IGS. On ne nous dit rien. On a une carte d’étudiant de Sciences po, la formation en alternance a coûté à nos entreprises 11 000 euros dont 1000 versés à Sciences po et on n'a aucune nouvelle. On est très inquiets.”

Des litiges avec les partenaires écartés ?

Certaines structures éconduites risquent fort de s’estimer lésées et se retourner contre l’IEP. "Les rentrées ont lieu le 21 octobre prochain et concernent près de 80 stagiaires, a réagi le 13 octobre dans un communiqué le Cesi. Si comme il est dit dans la presse, Sciences Po Aix envisage de mettre un terme à ce partenariat, les conséquences seront extrêmement dommageables pour l’ensemble de ces stagiaires et leurs entreprises". La menace de poursuites est à peine voilée. “Toute convention peut être arrêtée pour un motif d’intérêt général”, veut rassurer Didier del Prête, maître de conférences en droit à Sciences po et avocat dans un cabinet aixois où intervient le professeur de droit public Christian Duval comme "consultant universitaire".

Au fil de nos investigations, c’est un véritable "IEP bis" dénoncé en juillet dans sa lettre de démission par l’un des enseignants qui semble se dessiner. On découvre ainsi que l’IEP d’Aix avait ainsi prévu de créer un cursus complet en Chine sous la houlette de Stéphane Boudrandi. Aix s’accaparait au passage l’étiquette "Sciences po Chine" au nez et à la barbe des autres IEP. Ce qui a rendu leurs directeurs furieux. Ce partenariat "au delà de son intérêt financier sans doute indéniable porte en effet très directement atteinte aux démarches engagées par ailleurs de sécurisation de la marque commune et fragilise les discussions conduites dans ce cadre avec Sciences po Paris", écrivent-ils dans un courrier adressé le 23 octobre 2014 à Christian Duval.

Sur le papier, tel que présenté au conseil d’administration en avril 2014, le projet est ambitieux et semble plutôt valoriser l’institution aixoise : il est alors évoqué "un partenariat avec les plus grandes universités chinoises”. En coulisses pourtant, ce sont des organismes de formation privés qui sont à la manoeuvre dont l’IEAM (Bac +3), une école de management créée par Jean-Marie Peretti, un professeur d’université partie prenante de nombreux partenariats déjà connus. Richard Delaye, cadre à l’IGS avec lequel Christian Duval avait juré lors de notre entretien ne plus travailler, opère lui aussi dans cette aventure asiatique.

Dans une lettre de mission visant à développer à Pékin des “doctorate in business administration” (DBA) à 43 000 euros l’année, Richard Delaye apparaît comme le représentant désigné de "Sciences po Chine". L’adresse de cette antenne, indiquée en bas du courrier, n’est autre que celle de l’IEAM, l'institut des études d’administration et de management basé à Paris. Mais, s’il entretient sciemment la confusion avec un doctorat français et ses thèses consistantes, ce “DBA” en deux ans n’a que l’apparence d’un diplôme d’Etat.

Sur son site (aujourd’hui inaccessible), le centre de formation en intelligence économique et sociale de Sciences po Aix, créé par Stéphane Boudrandi, l’admettait lui-même en 2008 : “Le label britannique AMBA (Association of MBA's) est un label qui concerne les Doctorates in Business Administration (DBA), il évalue les programmes selon des critères précis de qualité pédagogique et de gouvernance. (…) Ces labels n'ont aucune valeur officielle. Ce sont des accréditations accordées par des organisations non-gouvernementales et indépendantes dont l'unique but est de valoriser les écoles de commerce et les programmes qui répondent à des critères de qualité bien définis." A la manœuvre en Chine, Delaye est également présent dans de nombreux partenariats à l’étranger de l’IEP, de l’université professionnelle d’Afrique à Kinshasa dont il est le doyen, au groupe IGS où il dirige la recherche.

Les sites Internet de l'IEP ont été nettoyés

On peut s'interroger sur la manière dont cet IEP parallèle a pu prospérer aussi longtemps. L’enseignante-chercheuse en charge du master MIS à sa création, avec qui nous nous sommes entretenus, dit avoir été écartée après s’être étonnée d’inscriptions parallèles dans sa formation.

En interne, de nombreuses questions restent en suspens. Elles visent notamment l’enveloppe conséquente de primes (passée de 234 000 à 296 000 euros en 2013) , la multiplication récente d’embauches et l’augmentation de certains frais. Les doutes concernent la sincérité de Christian Duval dont les versions n’ont cessé d’évoluer. Avant l’audit de l’AMU, un toilettage a ainsi été effectué sur le site de l’IEP.  Plusieurs plaquettes des masters de l’IEP dirigés par des non universitaires ont été modifiées dans la nuit du 22 au 23 octobre. Le nom de Stéphane Boudrandi, jusqu’alors responsable du master MIS, a ainsi disparu de la plaquette du master star de l’IEP pour être remplacé par celui de Christian Duval. Voici la version avant et après.

Lors de notre rencontre, Christian Duval nous avait affirmé que le responsable scientifique du master était Pierre Dantin, un professeur de la fac de sports de l’université Aix-Marseille. Ce dernier avait démenti. Dans les documents remis à la commission d’audit de l’AMU, la direction de l’IEP sort de son chapeau une troisième version. Le master serait coordonné "gratuitement" depuis 2012 par un "maître de conférences en sciences de gestion, titulaire d’une habilitation à diriger les recherches, et chercheur publiant au centre d’études et de recherche en gestion d’Aix Marseille" qui a fondé en 2009 "l’observatoire des pratiques et usages d’intelligence économique dans les administrations et les entreprises françaises". Le document ne cite aucun nom, mais il s’agit vraisemblablement de Serge Amabile. Il a publié plusieurs articles scientifiques avec Stéphane Boudrandi.

Duval ne veut pas démissionner

Au cours de cette grande révision, Sciences po Aix a publié un nouvel organigramme où Stéphane Boudrandi n’occupe plus ni les fonctions de directeur adjoint, ni celles de directeur du développement. Mais il apparaît toujours comme responsable du master en management de l’information stratégique… Ce nettoyage du réseau n’efface pourtant pas la réalité des dérives. Dans son courrier aux étudiants publié sur l’Intranet mercredi soir, Christian Duval écarte sa propre démission. "Nous avons des partenaires puissants et attentifs et de hautes personnalités ont le souci de notre devenir. Il serait trop simple et injuste de balayer ce que nous avons construit ensemble, dont une large partie n’est pas en cause dans les événements récents. Il est de ma responsabilité de préserver les intérêts de l'IEP et je ne peux quitter ce navire à l'heure actuelle car je n’imagine pas l’IEP placé sous tutelle. Elle porterait atteinte à sa réputation et laisserait, pour de longs mois, notre institution dans l’incertitude et nos diplômes interrogés. Ma trajectoire, mes combats, mes engagements s’y refusent."

Son entourage s’attache à minimiser son rôle. “Il est paumé, sur les rotules. Il a été dépassé parce qu’il n’a su dire non à personne”, assure son directeur de la communication, l’ex journaliste Hervé Nédélec, qui nous a soigneusement tenus à l’écart d’une conférence de presse de Christian Duval, ce 28 octobre.

L’argumentaire suffira-t-il à convaincre le ministère et les autres patrons d’IEP ce jeudi ? Au-delà de la responsabilité du directeur de l’IEP, qui avait été alerté sur la prolifération de ces partenariats, pourquoi aucun des garde-fous n’a-t-il fonctionné ? Le conseil d’administration et sa présidente Christine Lagarde n’ont-ils pas fait preuve de négligence ? Pourquoi l’université d’Aix-Marseille, seule entité habilitée à délivrer des diplômes – un droit délégué à l’IEP – ne s’est-elle pas inquiétée de leur soudaine démultiplication ? Le prochain rapport de la Cour des comptes, qui examine la gestion de l’IEP depuis plusieurs mois, pourrait apporter quelques réponses.

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    Bravo à Marsactu pour ce type d’enquête, où il y a à la fois de la rigueur dans l’information et du courage dans la prise de position.

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  2. Anonyme Anonyme

    Qu’il dégage. Marre des menteurs.

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  3. Ancien de l'IEP Ancien de l'IEP

    L’enquête de Marsactus a permis de pointer cetaines derives. Monsieur Duval devrait tirer les conséquences tout seul de cette gestion. Les autres IEP ou la ministre feront le nécessaire.

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  4. JL41 JL41

    D’habitude, le milieu enseignant se protège, mais là, une baudruche est dégonflée, grâce au travail de Marsactu et de Médiapart. Ces excès organisationnels étaient cependant assez faciles à mettre sur la place publique.
    Une possible vente de diplômes par l’IAE de Toulon à des étudiants chinois avait été évoquée il y a quelques années : http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/scandale-le-trafic-de-diplomes-54619
    Il arrive aussi que des cadres du secteur public en recherche d’avancement accèdent à des diplômes de management avec une certaine facilité.
    Beaucoup plus difficile à apprécier est la qualité des enseignements, notamment en sciences humaines, où tout peut être dit. Y survivent de nombreux archaïsmes que l’on voit ressortir dans le monde politique ou syndical.
    Même s’il faut y mettre des bémols, il est toujours instructif de consulter les classements internationaux. Le dernier en date : « US News et l’agence de presse canadienne Thomson Reuters ont dévoilé leur classement mondial des universités. Sans surprise, les États-Unis occupent toujours les premières places… et la première université française n’est que 46ème » : http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/palmares/detail/article/classements-internationaux-pourquoi-les-universites-francaises-sont-a-la-traine-9536/
    Le classement du Times Higher Education : « Plus que décevants, les résultats français sont inquiétants. Sur les sept représentants français présents aux 200 premières places – ils étaient huit en 2013 -, six ont reculé au classement. L’Ecole normale supérieure (ENS) de Paris perd 13 places (78e), l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) en perd 7 (103e), l’Université Paris-Sud en perd 6 (120e) et l’Université Paris-Diderot en perd 2 (180e). La «palme» revenant à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, qui accuse une chute de 23 places (178e). Seul établissement à témoigner d’une progression (+9), l’Ecole polytechnique se classe 61e. »
    http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-universites-francaises-toujours-a-la-traine-sur-la-scene-mondiale-9054/
    Pour compléter le tableau, on peut aussi se demander quelles sont les universités qui préparent le mieux à l’emploi, ce que fait le Monde de l’Education : http://www.lemonde.fr/education/visuel/2013/12/18/les-universites-qui-preparent-le-mieux-a-l-emploi-dans-quatre-champs-disciplinaires_4336276_1473685.html
    Ainsi, si l’on compare l’université d’Aix-Marseille aux meilleures universités françaises, en se demandant combien d’étudiants ont trouvé un emploi au bout de 30 mois, il nous reste une marge de progression pour faire partie des meilleures :
    Aix-Marseille Droit, économie et gestion : 91%, pour 99% à Clermont 1 = 8 points d’écart.
    Aix-Marseille Sciences humaines et sociales : 86%, pour 99% à Paris 1 = 13 points d’écart.
    Aix-Marseille Sciences et technologies : 87%, pour 100% Lille 1 = 13 points d’écart.
    Aix-Marseille Lettres, langues et arts : 82%, pour 97% Paris 1 = 15 points d’écart.

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  5. Diplômé de l'IEP d'Aix Diplômé de l'IEP d'Aix

    Il faut mettre fin au système Duval. Lui et toute sa famille employée par l’IEP doivent impérativement démissionner dans l’intérêt supérieur de l’institut.

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  6. ETUDIANT ESCO WESFORD ETUDIANT ESCO WESFORD

    Cette enquête révèle des éléments dont les principaux concernés, notamment les étudiants de l’ESCO Wesford, n’avaient pas connaissance… En septembre dernier, Richard DELAYE tenait un discours très vendeur devant l’ensemble des étudiants ESCO Wesford en alternance afin de les convaincre de rejoindre le programme Sciences Pô, nous permettant ainsi de valider un double diplôme. Complètement laissés de côté à la suite des premiers scandales, nous avons appris dans la presse les conditions dans lesquelles ont été signées les conventions de partenariats….. Aujourd’hui, aucun de nous n’avait encore donné son accord officiel et pourtant, nous constatons que le nom de notre école, dont l’image influencera la valeur de notre diplôme, est détériorée ! Nous attendons que la vérité soit établie et que la valeur et le respect de notre école, ESCO WESFORD, nous soient rendus !

    TOUS LES ETUDIANTS SE JOIGNENT A MOI POUR APPORTER LEUR SOUTIEN AUX ETUDIANTS DE SCIENCES PO AIX !

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  7. anonyme anonyme

    Il existe un parfum de scandale autour des formations délocalisées de plusieurs universités françaises (dont Aix-Marseille).
    Cela résulte de pratiques dénuées de déontologie.

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  8. Anonyme Anonyme

    Oui, bravo Marsactu, car IEP Aix est une boite à magouille, et cela depuis des années sous ce directeur et ses ‘cronies’.

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  9. Anonyme Anonyme

    “Duval soutenu par Christine Lagarde et Vallaud-Belkacem” : çà a le mérite de nous donner la ligne éditoriale de celles et ceux qui nous dirigent . Collusion FMI – ETAT – LES POTES . De quoi faire un mémoire de Sciences PO.

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  10. Etudiant à Maurice Etudiant à Maurice

    je viens de terminer mon parcours de M2, mon mémoire est terminé, je prépare l’oral. Le coût a été de 8000 Euro (on X 42 pour la monnaie nationale mauricienne). J’ai fait un crédit pour ce master, j’ai travaillé week end et congés sur mon mémoire… J’ai pris des congés pour suivre les conférences… Et je suis un “dommage collatéral” ? Et le doctorat que je voulais suivre après ??? Je fais comment ???
    Alors, pensez aux étudiants étranger, que vont-ils faire ? Ce parcours n’a pas été une promenade au bord de la plage, je peux le garantir…

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  11. 4CLoX765m9 4CLoX765m9

    Pourquoi il démissionnerait , notre cher député thevenoud ne le fait pas non plus deux justices?

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  12. Egon Egon

    Duval ne démissionnera pas car il dispose de soutiens hors du commun. On peut penser à Ch. LAGARDE, mais il ne s’agit ici que d’apparences. Ses véritables soutiens, qui prennent pour partie appui sur des liens d’origine familiale, sont à rechercher du côté du hiérarque socialiste Pascal LAMY (avec, par voie de conséquence, le soutien de toute la clique de l’Inspection générale des finances) et de la famille de François LUCHAIRE.

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  13. savon de marseille savon de marseille

    La marchandisation excessive des diplômes reste au coeur d’un débat national. Je pense que le Directeur actuel ne restera pas, le “label” Sciences Po étant déjà bien trop détérioré par les derniers rebondissements.

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  14. Mona Liso Mona Liso

    @EGON :…alors là, moi qui pensait à peu près m’y retrouver…
    Benoîtement, partant de Mme Lagarde, je déroulais stupidement ma pelote en suivant des routes officiellement établies :
    http://cixi-helene.over-blog.com/article-un-infiltre-de-mauvais-choix-chez-dominique-de-villepin-51473020.html
    Ainsi donc, partant du
    20 av Napoléon Bonaparte bât C 13100 AIX EN PROVENCE
    http://www.villepin-associes.com/fr/
    et suivant ces connexions non démenties je n’allais pas plus loin que le bout de mon nez, à savoir 200 mètres plus loin
    http://www.ecole-esdac.com/
     …mais alors là, très cher EGON …Une chienne n’y retrouverait pas ses chiots…Décidément, la réalité dépassera toujours la fiction la plus délirante…
    « soutiens hors du commun », voilà bien comment tout fonctionne…Une réalité qu’il serait temps d’affronter, avant qu’elle ne nous revienne tous en pleine tronche.

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  15. leravidemilo leravidemilo

    Le bilan,déjà carabiné lors de articles précédents, est proprement accablant et les dégâts considérables! Les méthodes utilisées par le directeur pour se défendre sont trés parlantes et ne laissent aucun espoir de rémission. L’appui de C Lagarde à cette stratégie de marchandisation,et aux mauvaises manières qui vont avec,ne devrait étonner personne ; celui de la ministre pourrait utilement contribuer à ouvrir bien des yeux sur le “niveau” éthique de notre gouvernement libéro-libéral. Un grand coup de balai parait indispensable,s’il en est encore temps. Restera-t-il bientôt une école de sciences po à aix,et à l’AMU? UN grand bravo encore à Marsactu et Média part et à tous ceux qui les ont aidés!

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  16. hommedesbois hommedesbois

    Après avoir lu cet article l’UAM ressemble plus à un panier de crabes qu’à un IEP, et tout ça avec la bénédiction des plus hautes instances de notre pays. Faut souhaiter que des sanctions tombent pour punir sévèrement les auteurs coupables de telles dérives.
    Quelles peuvent être les motivations de tous ces magouilleurs à grande échelle ? J’ai quelques doutes sur le sujet, mais je n’ose pas y croire.
    Et quel avenir pour tous ces étudiants floués qui risquent de tout perdre ?
    Un grand bravo à tous les journalistes qui ont bossé pour qu’un tel article soit publié.

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  17. Anonyme Anonyme

    Bravo aux journalistes qui ont réalisé cette enquête. Mais il faut dire aussi un grand bravo aux quatre enseignants qui ont démissionné du Conseil d’Administration pour dénoncer les pratiques du directeur. Le plus étonnant est que ce conseil n’a tenu aucun compte de cet avertissement.

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  18. anonyme anonyme

    Les délocalisations “tous azimuts” du “prestigieux” IEP d’Aix (Maroc, Maurice, Arménie, Congo, Chine…)suscitent de légitimes questions sur la légalité de ces pratiques, notamment en matière de validation des études et de délivrance des diplômes. En outre, cette politique d’exportation a forcément entraîné d’importants mouvements de fonds portant sur des centaines de milliers,voire des millions d’euros.
    Qui a géré ces fonds considérables ? Les partenaires privés, l’IEP d’Aix ou l’établissement habilité à délivrer les diplômes, en l’occurrence l’Université d’Aix-Marseille ?
    Situation paradoxale, la conduite financière des opérations aurait été exclusivement assurée par des partenaires privés, alors même que ceux-ci ne délivraient aucun diplôme !!!
    Ce fut notamment le cas à Maurice où, selon nos informations, les étudiants inscrits auraient directement versé à la MCCI Business School des droits individuels d’inscription en M2 de Science Po Aix s’élevant à 436.000 roupies mauriciennes, soit 8000 euros, accompagnés par ailleurs d’autres versements occultes…
    Ces mouvements de fonds figurent-ils dans la comptabilité de Science Po ou de l’Université d’Aix-Marseille ? L’agent-comptable de l’établissement français est-il intervenu à un moment quelconque ?
    On peut en outre présumer que ces lucratives exportations ont généré d’importants “excédents d’exploitation”. Mais au bénéfice de qui ? De Science Po, de l’AMU ou des sous-traitants privés ?
    Dans ce contexte opaque, on ne peut que soupçonner des prises illégales d’intérêt.
    En outre,ne se trouverait-on pas confronté à une gestion de fait, avec les conséquences graves qui devraient en résulter.
    Rappelons que la gestion de fait est l’acte irrégulier par lequel une personne physique ou morale s’immisce dans le maniement de deniers publics sans avoir la qualité pour ce faire. L’université, en tant qu’établissement public de l’Etat, est intégralement soumise aux règles de la comptabilité publique et les opérations annexes ou accessoires aux missions principales de l’établissement doivent en respecter strictement les règles.
    Comme l’indique le “Guide pratique de la conférence des présidents d’université”, “si les faits pouvant être qualifiés de gestion de fait sont intentionnels, ils sont alors constitutifs d’une infraction pénale…L’auteur des faits engage sa responsabilité personnelle et pécuniaire, en tant que comptable de fait, mais aussi sa responsabilité pénale” (page 111-document publié sur le web).
    Signataires de conventions qui ont délégué à des institutions privées ou étrangères, sans aucun statut universitaire, d’importantes responsabilités en matière de recettes et de paiements, le Directeur de l’IEP et le Président de l’Université d’Aix-Marseille ne pouvaient ignorer les risques encourus.
    Les auteurs de l’article, J.M. Leforestier et L.Fessard, formulent une question pertinente:”Pourquoi l’Université d’Aix-Marseille, seule entité habilitée à délivrer des diplômes-un droit délégué à l’IEP-ne s’est-elle pas inquiétée de la soudaine démultiplication de ces partenariats ?”.
    Rappelons que la loi pénale impose le dénonciation de faits délictueux aux personnes et notamment aux fonctionnaires qui en ont eu connaissance (Code pénal, articles 434-1 et 434-3).

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