Au pied du mur de la dette, Benoît Payan feint la découverte

Décryptage
le 3 Fév 2021
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Le maire de Marseille a présenté les conclusions d'un audit sur les finances de la Ville dont l'essentiel avait déjà été dit : la capacité d'investissement de la Ville est plombée par sa dette. À un mois du vote de son premier budget, des arbitrages serrés s'annoncent. Qu'il s'agisse d'étaler dans le temps les ambitions de la majorité ou de recourir au levier fiscal.

Benoît Payan dans son bureau en janvier 2021. (Photo : Emilio Guzman)
Benoît Payan dans son bureau en janvier 2021. (Photo : Emilio Guzman)

Benoît Payan dans son bureau en janvier 2021. (Photo : Emilio Guzman)

L'enjeu

Lundi, la nouvelle majorité défendra ses premières orientations budgétaires pour 2021 au conseil municipal.

Le contexte

L'équipe municipale démarre son mandat avec deux emprunts importants à rembourser jusqu'en 2024, qui pèseront dans la balance au moment de boucler les budgets.

“Catastrophique”. Voilà le résumé clamé sur tous les tons par Benoît Payan de l’audit sur la situation financière de la Ville. Déjà présenté le 16 janvier aux élus de la majorité municipale, le document commandé par la nouvelle équipe à son arrivée a été dévoilé ce mardi et commenté sur le mode choral par le maire et cinq de ses adjoints. Jusqu’à présent, l’autre adjectif qui tenait la corde était “hallucinant”. “On savait que la situation était tendue, mais personne ne pouvait imaginer cet état”, certifiait l’édile lors de l’entretien qu’il avait accordé à Marsactu, quand on lui faisait remarquer les multiples alertes passées. Alertes sur lesquelles le Printemps marseillais s’appuyait d’ailleurs lors de la campagne électorale.

Pourtant, à la lecture du document, le cabinet Deloitte et associés n’a pas levé de lièvre qui n’aurait déjà été aperçu par la chambre régionale des comptes (CRC) en 2019. L’adjoint aux finances Joël Canicave a tenté de justifier l’apport des deux années supplémentaires analysées, la CRC s’étant arrêté à 2017 tandis que l’audit courait jusqu’en 2019. L’autre lumière rouge allumée, selon Benoît Payan, concernerait le niveau de l’épargne nette c’est-à-dire l’excédent disponible pour financer les investissements après avoir honoré le remboursement de la dette.

 

En réalité, l’alerte sur l’épargne nette attribuée à Deloitte était déjà bien présente dans le rapport de la CRC puisque 2017 constituait la pire année du mandat précédent, avant une amélioration, toute relative, en 2018 et 2019. Et Marsactu avait fait état pour la période 2021-2024 de projections encore plus sombres, liées au remboursement de deux emprunts importants sur le début du mandat : il allait manquer, chaque année, 40 millions d’euros ne serait-ce que pour rembourser la dette, avant même d’imaginer investir. En marge de la conférence de presse, Joël Canicave en confirme l’ordre de grandeur : dès 2020 l’épargne nette devrait plonger à -20 millions, pour descendre jusqu’à -30 millions en 2022 et ne revenir à un équilibre qu’en fin de mandat.

“Système libéral”

Derrière ce terme d’investissements, une bonne partie du programme du Printemps marseillais : écoles, piscines, bibliothèques…

Ne reste alors, pour poser la moindre première pierre, qu’à emprunter, creuser encore cette dette. Jusqu’à un certain point. “Notre première volonté c’est de ne pas augmenter la dette de cette ville”, s’engage l’adjoint aux finances. En revanche, Benoît Payan ne manque pas de blâmer le caractère “pervers”, la “violence inouïe du système libéral, qui stérilise pour beaucoup la capacité de gens qui veulent faire des choses différemment”. Comprendre : pour emprunter, et à un taux d’intérêt correct, il faut d’abord obtenir une évaluation favorable des agences de notation “qui vous obligent à continuer à serrer un bon nombre de choses”. Aujourd’hui, Marseille est notée “A+” par les agences Fitch et Standard and Poor’s. “Pas terrible”, reconnaît Joël Canicave.

Le mur de la dette, pour ne pas dire le mur du réel, se matérialise donc, risquant d’hypothéquer la capacité d’investissement de la Ville. Derrière ce terme, il faut imaginer des écoles, des piscines, des bibliothèques, une bonne partie des promesses du Printemps marseillais et de ses alliés. Même si les recrutements – des agents des écoles à la police municipale – en occupent une autre part. Pour le maire, ces équipements attendus de longue date constituent même une autre forme de “dette”, elle aussi héritée de l’ère Gaudin. “À la dette financière s’ajoute une dette cachée de plusieurs centaines de millions d’euros, celle de l’abandon de nos services publics. Car si fin 2020, vous avez 1,54 milliards d’euros de dette, mais que vos écoles sont neuves, vos piscines modernes, vos bibliothèques nombreuses et votre fonctionnement bien géré, en réalité ce n’est pas si grave”, a-t-il insisté.

Une ambition lissée dans le temps ?

Lundi 8 février, sa majorité devra défendre ses premières orientations budgétaires, préalable légal au vote du budget en mars. Dans ce document consulté par Marsactu, l’exécutif annonce refuser de mener “une politique contrainte d’austérité pour 2021 et les années à venir”. Et quelques jours avant ce rendez-vous, le maire ne souhaite pas parler de renoncements futurs. “On ne va pas baisser les bras en nous disant que ces gens-là ne nous ont laissé que des ruines et des cendres dans les caisses”, pose-t-il non sans emphase. À ses côtés, ses adjoints donnent un écho collectif à cette volonté affichée. “Ce n’est pas une conférence de presse pour dire que l’on découvre cela et que l’on s’excuse de ne pas pouvoir tenir les engagements. Au contraire, l’art de la politique, c’est de trouver des solutions à des problèmes inextricables”, a avancé Jean-Marc Coppola, adjoint PCF délégué à la culture. Pour Mathilde Chaboche, adjointe déléguée à l’urbanisme issue du collectif citoyen Mad Mars, “cela veut dire faire des choix, être courageux, ne pas dire qu’on va tout faire en même temps”.

Le maire entouré de cinq de ses adjoints. (Photo : JV)

Une autre manière de prononcer les termes techniques de “programmation pluriannuelle des investissements”, une “feuille de route”, formule-t-elle encore, qui faisait défaut aux précédentes mandatures, comme le regrettait la CRC. Mené thème par thème, ce travail devrait être mûr en mars sur le sujet sensible des écoles, glisse Joël Canicave. Il sera alors temps de vérifier si l’ambition du milliard d’euros promis sur un mandat pendant la campagne sera tenue. Benoît Payan estimait que la Ville pouvait l’assumer “sur deux mandats” dans l’entretien accordé à Marsactu. Mais un retour à la promesse initiale pourrait être permis si des discussions avec l’État venaient à aboutir. “Il sera lissé en fonction de la réalité financière de ce qu’on arrivera à dégager”, a-t-il reformulé.

L’État et les impôts en dernier recours

L’État, dont la métropole fait déjà le siège depuis des années pour qu’il concrétise ses promesses d’aide à ses projets de transports, est donc également prié de s’engager au nom des “petits Marseillais”. Un domaine dans lequel on retrouve aussi l’une des antiennes de Jean-Claude Gaudin, la charge massive du fonctionnement de l’opéra municipal, quand d’autres villes bénéficient d’un financement pour leur opéra au statut national.

Dans le discours du maire et de ses adjoints mardi, on retrouve les pistes d’économie développées pendant la campagne, des renégociations avec les banques à l’optimisation de la gestion de l’imposant patrimoine municipal en passant par la chasse aux “gabegies” telles que les subventions accordées à Miss France ou au Red Bull crashed ice. Mais une autre, formellement exclue dans le programme du Printemps marseillais, fait son apparition : le levier fiscal.

Ce mardi, la question est venue d’un journaliste, comme un passage obligé en fin de séance : le nouveau maire va-t-il augmenter les impôts des Marseillais ? Loin de la balayer, il l’a examinée avec sérieux. “Les décisions ne sont pas prises”, a-t-il tout d’abord prévenu. “On ne fera rien qui abime le tissu social marseillais et j’ai besoin d’y voir clair. (…) On fera tout pour l’éviter mais la situation est extrêmement tendue.” Pour y voir clair justement, Benoît Payan sollicite “une discussion avec le chef de l’État, sur la question des bases, des dégrèvements.”

À Marseille, l’injustice de la grille d’application des impôts locaux est régulièrement dénoncée, un ménage de Noailles étant proportionnellement plus imposé qu’au Roucas-Blanc. Augmenter les impôts ne ferait donc que renforcer cet enjeu. En 2016, dans un courrier au Premier ministre, Jean-Claude Gaudin défendait un lancement rapide du chantier national de remise à jour. Pour l’heure, sa mise en œuvre n’est pas prévue avant 2026, soit la fin du mandat municipal qui s’ouvre.

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Commentaires

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  1. raph2110 raph2110

    Il va vraiment falloir trouver les quelques raisons qui nous poussent encore à vouloir rester à Marseille : pollution, prix de l’immobilier assez haut pour une ville qui ne garantit pas un niveau de services satisfaisant, prix des locations élevé, insécurité croissante et voilà que se profilent maintenant l’idée d’une augmentation des impôts. Même la Bonne Mère pourrait ne plus croire en la capacité de la ville prospére, équitable et tourner vers l’avenir. Ce commentaire n’a aucune visée politique, c’est juste le constat navrant qu’il faut plus qu’aimer sa ville pour vouloir y rester.

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    • vékiya vékiya

      bien vu, je me pose la même question. en 25 ans de Marseille rien ne s’améliore, alors…

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    • Jacques89 Jacques89

      “…un ménage de Noailles étant proportionnellement plus imposé qu’au Roucas-Blanc”
      Faut peut-être commencer par revoir les bases d’imposition? Histoire de vérifier si les “copains” des beaux quartiers n’ont pas obtenu des rabais sur les catégories d’immeubles. En général, sur un même quartier, on évite des disparités trop grandes (ça peu se voir). Ça pourrait donc avoir un effet domino qui pourrait bien rapporter pas mal de pognon. Ceci dit, le chantier est peu compatible avec l’urgence.

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    • Pierre12 Pierre12

      Beh oui Jacques, tous les habitants du roucas blanc et amis de la précédente municipalité sont allés dans le bureau de jcg et lui ont demandé de baisser la valeur locative de leur logement sur laquelle est basée la taxe foncière…

      1/ c’est l’administration fiscale qui gère ça, peut-être allez-vous nous dire qu’ils sont tous amis avec le ministre du budget qui a demandé à l’Adminsitration de baisser…mais je n’ai plus d’argument pour vous convaincre.

      2/ la valeur locative n’est pas fixée tous les ans, elle l’est lorsque l’immeuble est bâti, même achevé et c’est là le pb, des immeubles des méchants amis de jean claude et Martine situés au roucas blanc ont été construits bien avant certains immeubles construits dans le 13/14/15/16 dans les années 60, époque à laquelle on a considéré qu’ils avaient un meilleur confort…et donc une valeur locative supérieure et par conséquent une tf plus importante.

      3/ quand je ne connais pas un sujet, j’évite de commenter en racontant n’importe quoi, vous devriez en faire de même au lieur de soupçonner, et accuser à tort « les copains des beaux quartiers »

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    • jasmin jasmin

      S’il vous plait, pourriez vous suggérer quelques noms de villes avec une gestion saine, des impôts bas, et l’accès aux services, accessibles aux handicapés? Je suis sérieuse.

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  2. Bibliothécaire Bibliothécaire

    Titre un peu accrocheur pour une conclusion qui tend plus vers une période de rigueur.

    Une volonté de nettoyer les écuries d’Augias, de remettre tout le monde face aux réalités d’une ville pauvre. Je serai curieux de voir d’autres exemples et ratios:
    – dette/habitant, budget/écolier (avec la particularité public/privé), nb de policiers municipaux/hab … en comparatif avec d’autres villes comme Toulouse, Montpellier, Lyon, mais aussi des villes d’ici : Toulon, St-Raphaël, Avignon,…

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    • Jacques89 Jacques89

      Avec les regroupements de communes et leurs contributions aux différentes instances, ça devient compliqué de tirer des stats “objectives”.

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  3. MarsKaa MarsKaa

    Voilà un énorme dossier sur lequel le PM ne peut que concentrer ses forces vives et compétentes en la matière.
    Assainir les finances et sortir la ville de cette situation catastrophique.
    4 ans ne suffiront pas, mais des bases pourraient etre jetées.
    Ensuite il faudra communiquer sur le travail fait, et le pourquoi du comment de la politique de rigueur, s’il le faut.

    Évidemment la droite perdante locale, qui est responsable de cette situation, va s’engouffrer dans cette fragilité pour détourner les regards : elle va critiquer la gestion du PM, quoiqu’ils fassent, leur reprocher de faire ceci ou ne pas faire cela, de ne pas aller assez vite, eux qui pendant 24 ans ont, bien sûr, si bien géré la ville…

    Je crois que le Maire PM aurait tout intérêt à ne pas mêler, dans sa communication, ce qu’il fait, ses choix de gestion, et la critique de la gabegie précédente.
    Mettre en avant son engagement pour la ville et ses habitants, en s’adressant aux Marseillais, en expliquant ses choix de gestion sur 4 ans.
    Et laisser à d’autres la critique de la nullicipalité précédente (qu’il sera nécessaire de rappeler aux oublieux et autres de mauvaise foi).
    Pour ne pas être piégé dans le jeu politicien, ce marais où l’on noie les bonnes volontés, où les coups bas entâchent les bonnes personnes, où seuls les vautours s’en sortent.
    Mieux vaut refuser de jouer avec les vautours et les laisser s’entre-dévorer.

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    • Jacques89 Jacques89

      Organiser une participation active de tous les marseillais aux décisions qui seront prises serait probablement une bonne façon de clore les débats stériles (même s’il en faut pendant la consultation).
      La municipalité pourrait même tirer de ce mécanisme démocratique l’image d’une commune novatrice qui n’hésite pas à demander l’avis de ses habitants.

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    • Pierre12 Pierre12

      Si vous voulez que rien n’avance, il n’y a rien de mieux !

      Des reunions publiques ou 50 personnes s’expriment, alors là vous sortez de la réunion, et vous vous dîtes ça n’a servi à rien.

      C’est pour cela que l’on vote…et que celui pour qui on a voté, décide !

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Jacques, je crois que vous allez être entendu et que les Marseillais vont être appelés à participer au delà de leurs espérances. Financièrement, bien sûr

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  4. Pierre12 Pierre12

    Ah, si même marsactu le dit !

    Il commence à nous, à vous préparer, puisque je savais déjà comment il allait s’y prendre, à patienter.

    Il va falloir qu’il explique à ses électeurs et aux Marseillais comment il va depenser 1 milliard pour les ecoles sans passer par un ppp, lui qu’il y a encore un an avait une solution à tout.

    Le plan pluriannuel….une façon de vous dire, vos nouvelles écoles, bibliothèques, piscines, gymnases, vous les aurez à la saint glinglin.

    Sinon en disant ça « la violence inouïe du système libéral, qui stérilise pour beaucoup la capacité de gens qui veulent faire des choses différemment”, il est sérieux ? Il préfère quoi le socialisme ou lz communisme de coppola tjs à ses côtés, au liberalisme ?

    Qu’il se concentre sur tout ce qu’il ne va pas pouvoir faire au lieu de partir dans des grandes analyses qui ne sont pas de son ressort.

    Sinon l’opposition entre noailles et le roucas blanc, c’est bien, pas trop racoleur, bravo !
    Et la révision de la tf, je l’ai déjà écris, c’est infaisable, ça sert juste à faire rêver vos lecteurs qui vont voir augmenter la tf des méchants riches du roucas blanc…ils risquent de rêver longtemps !

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    • Otox Otox

      La défaite passe mal chez certains qui arbore une aigreur de voir une équipe qui s’attèle enfin à nettoyer la m**** que leurs champions ont laissée.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      “Une bonne femme” : c’est du haut niveau, là. Jusqu’à présent, nous échappions à peu près à la misogynie et au sexisme dans les commentaires ici.

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    • Make OM Great Again Make OM Great Again

      Le PPP n’est absolument pas une solution, il a été prouvé qu’il revenait plus cher qu’un montage d’opération “classique” financé par un emprunt “classique”. Une fausse bonne idée

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    • RML RML

      Sans doute pas du tout racoleur. C est la réalité entre Noailles et le Roucas blanc. Ce qui est bien avec votre commentaire, c est que vous enterinez la situation en validant la gestion pour quelques uns de la mandataire précédente. Si vous le dites aussi.
      Peut être serait il temps de faire une action en justice contre les anciens élus…apres tout, c est notre dette

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Eh bien Pierre, on a la défaite mauvaise ? “bonne femme planquée à la sécu” ah oui c’est sur c’est moins risqué que chirurgien esthétique à La Cadenelle – et surtout ça rapporte moins. Et un peu de sexisme au passage ça fait toujours plaisir et ça détend.

      L’article n’oppose pas Noailles au Roucas blanc, il annonce une réalité. Réalité savamment entretenue par toute une politique de ségrégation sociale qui n’est pas l’apanage de Gaudin, Defferre l’a littéralement construite dès les années 60, Jean-Claude s’est contenté de l’entretenir et la faire fructifier pour ses copains.
      La situation est un héritage de 25a de laisser aller. Que faire ? Rien comme d’habitude ou agir par un moyen ou par un autre ?

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    • vékiya vékiya

      pierre le roi des trolls, vassadolâtre est là.

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    • Pierre12 Pierre12

      Ségrégation non mais n’importe quoi, ça fait 300 ans que les riches vivent à l’écart des pauvres, et t vous croyez que vous allez changer cela facilement, c’est beaux les rêves !

      Après pour la tf entre le roucas blanc et noailles, je ne vous dis pas que je teouve ça normal, je vous dis que c’est impossible de le changer, ça prendrait des années avec des injustices énormes.
      Si ça vous plait de débattre d’un sujet qui ne se réalisera jamais, tant mieux pour vous.

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  5. Happy Happy

    Augmenter les impôts, mais lesquels ? La taxe d’habitation a été quasiment supprimée par macron, promesse électoraliste qui a réduit encore plus la relation des habitants d’une ville aux choix municipaux et intercommunaux. Depuis 1789 au moins, nous étions citoyens parce que contribuables, et inversement.

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    • Pierre12 Pierre12

      La taxe foncière, vous allez voir en octobre, vous allez bien la sentir l’augmentation !

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    • pascal pascal

      La taxe d’habitation a été supprimée mais elle est compensée par l’Etat. La règle étant que toute décision de l’Etat portant sur les compétences des communes soit compensée. Toutefois il y a toujours un écart entre le coût réel et la compensation, en général en faveur de l’Etat mais pas tout toujours…En conclusion les recettes restent (peut être diminué) c’est la possibilité de créer de nouvelle recette en les augmentant qui est supprimée. Avec le risque d’une augmentation de la taxe foncière.

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  6. Marble madness Marble madness

    Dramatique !

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  7. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Que Payan “feigne” de découvrir la situation financière de la ville est un grand classique.

    Ce qui l’est moins, c’est qu’en 2014 la droite gaudiniste aussi a fait cette découverte, et a enterré sa promesse de stabilité fiscale aussitôt réélue. Au niveau de la ville comme au niveau de la communauté urbaine de l’époque. L’incompétence de gestion poussée au rang d’art : pourquoi s’emm…bêter à gérer au plus juste puisque quand il n’y a plus d’argent il y en a encore, il suffit de tondre un peu plus court le contribuable.

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  8. ALAIN B ALAIN B

    Je ne sais pas si la taxe foncière va augmenter, mais je sais que dans le troisième nous payons la taxe foncière et nous n’avons ni d’écoles en nombre suffisant, des écoles en préfabriquées qui prennent l’eau et le froid
    Alors que faisons nous, continuons à laisser les quartiers nord sans les services publics.
    Le socialisme ou le communisme fera facilement mieux que ce libéralisme (capitalisme) qui a laissé la ville dans un état déplorable (cela se voit en se promenant dans Marseille peut être pas dans les “beaux quartiers”)

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  9. Alceste. Alceste.

    Pierre , en tant que sous-marin de la Gaudinie vous sombrez de plus en plus profond à chacune de vos interventions. La Gaudinie a ruiné Marseille , ils sont en train de le faire par l’endettement à la région, à la métropole et au département, en se servant bien entendu au passage .
    Il y a bien une oppostion entre le Roucas et St Joseph, il y a bien un choix effectué entre l’école privée et le public, il y a bien un choix entre l’hôpital public et le privé. Cela s’appelle la ségrégation sociale voulue et assumée.
    Vous vous rassurez en disant que la taxe foncière ne peut être réformée , visiblement vous sous estimez l’administration fiscale , cette derniène à réalisé de plus grandes prouesses. Et oui , mon bon Pierre va falloir passer à la casserole, d’autant plus que vu l’ampleur des dégats l’Etat va être obligé de s’en méler. Je sens aux travers de vos propos toute l’angoisse des “damottes” du 8e et des “jambons” de St Giniez sur le fait qu’il va falloir un peu contribuer à l’addition.

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  10. Tarama Tarama

    Le clan Gaudin a joué la politique de la terre brûlée…
    Et laissé les copains prospérer dans le BTP ou dans la gestion lucrative de taudis en centre-ville.

    Par ailleurs, comme le faisait remarquer quelqu’un sur twitter, dans la métropole chaque maire vient toquer à la porte et est grassement financé, sauf pour la ville centre où c’est le maire de Plan-de-Cuques qui décide…

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  11. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    “Dans l’audit, Marseille apparaît comme une ville écrasée par le poids de sa dette financière. En 2019, son épargne brute de 179 millions d’euros, qui la place dans la moyenne des grandes villes françaises, est littéralement absorbée par le remboursement des emprunts contractés lors des précédents mandats. Au final, pour cette même année, reste une capacité d’investissement propre de 13,6 millions d’euros. Soit 15 euros par habitant, quand Rennes peut en investir 135, Paris 105 et Lyon 79.” (source : Le Monde)

    Dramatique cercle vicieux, surtout qua

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      … surtout quand on voit l’état des infrastructures municipales – ce qui amène à se demander à quoi ont bien pu servir les emprunts qui arrivent à échéance durant ce mandat.

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    • Jb de Cérou Jb de Cérou

      Opération de com. classique, mais audit décevant. Deux postes de dépenses mériteraient un audit propre et un plan d’actions…avant d ‘envisager une quelconque augmentation d’ impots.
      L’équipe Gaudin n’a même pas été capable de dresser un inventaire du patrimoine. Le cabinet Deloitte a-t-il été missionner pour fouiller un peu, par sondages, dans le patrimoine immobilier de la Ville pour détecter les pépites inutilisées ou sous utilisées, les marges de rationalisations potentielles sans bien sûr placer les fonctionnaires et les usagers dans l’inconfort. Les grandes entreprises publiques nationales (La Poste, EDF, SNCF) ont toutes découvert qu’au fil des années sans contrôle de gestion efficace leur patrimoine immobilier d’exploitation ne collait plus à leurs besoins: bureaux ou ateliers surpeuplés ici, ou videsou inexploités là, localisations inadaptées aux besoins des usagers qui se sont déplacés…Elles ont toutes créé une direction nationale de l’immobilier en charge de rationaliser leur immobilier au profit des employés et des usagers et de revendre les biens libérés au meilleur prix, arbitrer entre propriété ou location…. Il est probable que la Ville de Marseille aurait tout à gagner (combien?) d’une telle démarche. Une mise à plat rationnelle et publique de ce dossier s’impose.
      Autre dossier opaque, le plus critique pour les comptes de la Ville: la gestion du personnel. C’est sans doute le poste de dépenses qui au fil des ans et des mauvaises pratiques d’embauche et de management qui a laissé s’ accumuler le plus de charges mal utilisées, voire inutiles ou non prioritaires. Il est probablement un réservoir d’économies considérables si l’on veut vraiment s’en occuper, en associant au premier chef les fonctionnaires eux mêmes, souvent victimes du sous management historique. Un diagnostic RH approfondi concerté et public: démographie, cartographie des compétences et des besoins par service, par métiers (on connait les manques de l’école); une projection des actions à conduire pour prioriser,reconvertir, former redéployer des agents en favorisant la mobilité professionnelle d’un service ou d’une fonction à une autre, des objectifs débattus et négociés avec les syndicats sur le non remplacement de tous les départs en retraite;rendre public l’organigramme de chaque service et ses moyens. C’est une tâche immense autant qu’indispensable pour l’avenir de notre Ville. Il suffit de s’y mettre

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    • Pierre12 Pierre12

      En effet, renseignez vous, pour l’immobilier, il existe un service avec un nouveau « directeur de l’immobilier » qui est là depuis 2 ans et qui est même quelqu’un de très bien.

      Pour les rh, avec le meilleur manager du monde, vous n’arriverez pas à dégonfler le mamooth, les syndicats et tout, c’est perdu d’avance.

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  12. Pierre12 Pierre12

    Dsl pour le terme « la bonne femme », mon intention n’était pas misogyne, ça aurait été un homme, j’aurais écrit « le bonhomme ».
    Dsl si j’en ai choqué quelques uns.
    🙏

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  13. Alceste. Alceste.

    Vous connaissez le proverbe ,le poisson pourrit par tête.
    Séparez la tête du corps et vous aurez grandement solutionné le problème du mammouth et du syndicat maison qui n’en n’est plus un

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    • Jb de Cérou Jb de Cérou

      Heureux d’apprendre que quelqu’un de bien a en charge l’immobilier depuis deux ans; il a dû avoir le temps de dresser l’inventaire dont l’ inexistance a été dénoncée par deux rapports successifs de la Chambre régionale des Comptes sur l’ère Gaudin. Il aura aussi eu le temps de préparer un audit stratégique de l’immobilier communal pour proposer à la nouvelle équipe les bonnes économies possibles et les bonnes dépenses indispensables. Le nouveau DGS est un pro reconnu de l’immobilier et saura l’écouter.
      Pour le dossier RH, renoncer, ne rien faire, laisser aller… quel joli programme!

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    • Pierre12 Pierre12

      Bah détrompez vous, il l’a fait mais Benoît a préféré payer 70.000 euros deloitte que le lui demander.
      Sachez qu’il travaille même depuis un certain temps sur un schéma directeur pour loger les 12.000 agents, sur 15 ans, en regroupant les services.

      Pour les rh, je ne dis pas de rien faire, je vous dis que c’est peine perdue, comme au niveau national.

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      D’accord avec JB de Cerou.

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    • Assedix Assedix

      Pas vraiment. Enfin, seulement de façon ponctuelle. Pour être clair, si vous agrandissez votre maison, elle risque de passer dans la catégorie supérieure, ce qui la fera basculer sur un tarif au m2 plus élevé. En revanche, la CCID ne peut pas intervenir sur ces tarifs. Elle ne peut pas, par exemple, décider que les logements de la catégorie la plus luxueuse paieront dorénavant
      15 euros du m2 au lieu de 10.

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    • Pierre12 Pierre12

      Cherchez sur le net jacques, vous ne trouverez pas une grande ville en France qui a remis à plat sa taxe foncière !
      C’est irréalisable, tant ça créerait des disparités et des injustices.

      Après si Benoît pense qu’en en parlant au Président (il a dit ça hier, je rêve), surtout en cette période de crise sanitaire (comme si macron n’avait que ça à faire en ce moment), il va obtenir gain de cause, chapeau l’artiste !

      Je crois que toutes les phrases qu’il a prononcées hier étaient du vent, de l’enfumage, du foutage de g…. !

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    • Jacques89 Jacques89

      @Assedix,

      La catégorie, c’est le paramètre principal qui fixe le tarif et c’est la commission qui la propose. Mais pour que la commission propose la révision, c’est vrai, il faut une réelle volonté pas forcément compatible avec la politique électorale.

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    • Pierre12 Pierre12

      Plus que ça jacques, la valeur locative est basée sur un ensemble de critères que chaque propriétaire devrait déclarer…
      Ce n’est pas uniquement la catégorie à changer, sauf pour ceux qui ont transformé un garage en logement.

      Ca voudrait dire qu’il faudrait écrire à tous les propriétaires et leur demander de declarer ces critères, un boulot de titan.

      A cela, vous rajouterez un curseur difficile à déterminer entre ceux qui paient trop et ceux qui paient pas assez.

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  14. Alceste. Alceste.

    Pierre et en plus vous ne connaissez pas l’histoire de Marseille , là vous êtes décevant.Vous étiez amusant, un peu provocateur ,mais le fond manque. Vous devez être un copain de Moraine. Et là c’est impardonnable 😩

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