Ambiance de “chasse aux sorcières” à la Chrysalide Marseille

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le 21 Avr 2016
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Cinq mois après la remise d’une enquête du cabinet Technologia portant sur des accusations de harcèlement contre l’ancien directeur général de la Chrysalide, le climat de représailles et les tensions persistent au sein de la structure de prise en charge de personnes handicapées. Un second rapport pointe par ailleurs des problèmes de management et de sous-effectifs sur l’un des sites de l’association.

Ambiance de “chasse aux sorcières” à la Chrysalide Marseille
Ambiance de “chasse aux sorcières” à la Chrysalide Marseille

Ambiance de “chasse aux sorcières” à la Chrysalide Marseille

Le calme et la sérénité ne sont pas encore de retour dans tous les établissements de la Chrysalide. L’association, qui s’occupe de 1250 personnes handicapées et emploie plus de 900 salariés à Marseille et dans la région, n’a pas vraiment tourné la page de la crise déclenchée en avril 2015 par une lettre envoyée par […]
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Nina Hubinet
Ancienne correspondante de journaux français en Egypte, Nina Hubinet est journaliste indépendante, membre du collectif Presse-Papiers. Elle est co-auteur du documentaire « Fos, les fumées du silence », diffusé sur France 3 en février 2019.

Commentaires

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  1. JL41 JL41

    C’est le 2è article sur le même sujet, auquel je ne comprends rien. Je sais qu’il s’agit d’une vieille institution marseillaise, où « plus de 900 salariés » sont censés faire sortir de leur chrysalide « 1 250 personnes handicapées », mais je n’apprends rien sur ces 1 250 personnes, ce qu’on fait avec elles, ce qu’elles espèrent, sur les réussites et les difficultés de l’entreprise. Par contre, je comprends que c’est un peu le foutoir au sein des salariés, dont je ne sais pas comment se définit leur compétence, ce qu’ils ont comme diplôme, de quelles pédagogies ils s’inspirent. Je ne sais pas non plus comment la tutelle contrôle ou se sert de cette institution, comment se font les recrutements, ce qu’elle coûte en subventions.

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  2. delchine2 delchine2

    L’article pointe les problèmes internes touchant les salariés. S’il n’y est pas question du sort des personnes handicapées aidées par la structure, n’est-ce pas justement là le fait des dysfonctionnements de l’établissement ?

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  3. leravidemilo leravidemilo

    C’est grave pour les salariés. Dramatique (réellement ou potentiellement) pour les “bénéficiaires”, car ce genre d’institutions peuvent partir dans des dérives graves et longues, ayant à faire à un public vraiment captif; Ailleurs, les publics jouent souvent un rôle d’arbitre, ou de régulateur, sans toujours s’en rendre compte, ne serait ce qu’en votant avec les pieds… Les questions qui me semblent pertinentes, vu de “l’extérieur” sont les suivantes : –Combien ça coûte en argent public ? — Que font les tutelles et qu’attendent elles ? — Que font la médecine du travail et l’inspection du travail, que nombre de petites entreprises et notamment dans le secteur associatif ont connu avec une plus grande célérité et des irruptions bien plus brutales ? — Les responsables de ces organismes ne craignent ils pas que ces mêmes questions soient reposées un jour, dans un contexte qui leur soit bien plus défavorable ? — Le cas échéant quelle autre crainte, équilibre celle ci, pour aboutir à un tel immobilisme ?

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  4. ninahubinet ninahubinet

    Bonjour JL41, Delchine02 et leravidemilo,
    merci pour ces questions.
    @JL41 et @leravidemilo : Concernant le budget de la Chrysalide : il est d’environ 70 millions d’euros par an. Sur cette somme, l’Agence régionale de santé (ARS) apporte 29 millions, le Conseil départemental autour de 20 millions et la Dirrecte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) 5 millions.
    @JL41 et @delchine02 : Pour ce qui est de l’action de la Chrysalide : elle consiste globalement à prendre à charge et à accompagner des handicapés mentaux au cours de leur vie, de l’enfance à la vieillesse. Action bien évidemment difficile et louable, mais ce n’est effectivement pas le sujet des deux articles que nous avons publiés. L’enquête que nous menons a pour objet la crise sociale en cours à la Chrysalide.
    @leravidemilo : La médecine du travail a réagi à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée, alertant la direction de la Chrysalide sur la gravité des risques psycho-sociaux affectant certains de leurs employés (nous en parlions d’ailleurs dans le premier article).
    Du côté des tutelles, nous avions évoqué leur silence dans notre premier article, l’ARS, le CD et la Direccte ne souhaitant pas s’exprimer sur la crise actuelle. Quant à l’inspection du travail, nous évoquions aussi la visite d’inspecteurs à la Chrysalide en juin 2015, et la médiation proposée par l’institution.
    Nous ne manquerons pas, bien sûr, de vous faire de nouveaux développements de ce côté-là s’il y en a.

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    • leravidemilo leravidemilo

      Merci pour tous ces éléments de réponses. Comme on s’en doutait, “ça” coûte cher (c’est compréhensible) de l’ordre de 54 millions d’euros/an d’argent public, et ce n’est quand même pas pour financer des jeux de pouvoirs entre “fils d’une des fondatrices”, “amis” et “proches”; Ce cout majore, en l’espèce, la responsabilité des tutelles. Si on peut comprendre, dans un long premier temps en tous cas, qu’elles ne communiquent pas sur le sujet, il est permis de poser la question de leur “action” et de sa vigueur et de son efficacité, pour une crise qui, selon les éléments probants de votre article précédent, a débuté/éclatée en avril 2015, voila donc un an, et qui ne s’arrange pas et même, visiblement, s’aggrave. Et la même question (dans les mêmes délais) vaut pour les effets des interventions de l’inspection et de la médecine du travail. Pour faire image, disons que les lanceurs d’alertes ne semblent guère protégés et le payent comptant, parmi les salariés. Quant aux publics, captifs, on peut supposer que le cocon ne doit pas être tout à fait protecteur!

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    • JL41 JL41

      En gros même avis que Leravidemilo. J’insisterais sur la partie « fils d’une des fondatrices », « amis » et « proches » : il y a de tels enjeux, les personnes handicapées à accompagner qui sont à remettre au premier plan avant de faire des analyses, ensuite l’énormité du budget, qu’il faut recruter sur diplômes et compétences reconnues, plutôt que d’être « fils d’une des fondatrices », « amis » et « proches ». La structure ne doit pas servir à caser des gens qui ne trouveraient pas du boulot ailleurs.

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