Tribune des Insoumis-es du Printemps des 15-16
La victoire est à portée de bulletin !
Qui nous sommes et ce qui nous motive
Nous sommes des militant-es Insoumis-es des 15ème/16ème arrondissements, où nous vivons.
Le 28 juin sera un moment historique pour les Marseillais-es : on peut tourner la page de l’ère Gaudin-Vassal et faire entrer nos arrondissements dans une majorité municipale de gauche et écologique.
Les résultats du 1er tour
Le 1er tour s’est déroulé deux jours avant le confinement, dans le contexte de l’épidémie du Covid19. La France Insoumise faisait partie de ceux qui avaient demandé le report de ces élections que Macron a décidé de maintenir malgré tout. Le taux de participation a été le plus bas jamais enregistré, en particulier dans le 15e arrondissement. Personne ne peut donc se prévaloir d’une quelconque victoire. Dans notre secteur, seulement 27 % de participation, ce qui ramène S. Ghali à 7%, 6 pour le FN-RN et 5,2 pour le Printemps Marseillais, tous les autres candidats se partageant le reste.
Par rapport à ses scores antérieurs, la candidate Samia Ghali perd des voix, elle n’a pas reçu -alors qu’elle est sortante – le soutien de la population. Son image est entachée du soupçon de clientélisme et de favoritisme. Le maire Roger Ruzé soutient la liste du PM. Il en a expliqué les raisons politiques.
Que veut vraiment Samia Ghali ?
Elle ne peut à elle seule former une majorité municipale, elle est arrivée en dernière position sur toute la ville (6,47% contre 23,44% pour le PM). De plus, elle a refusé tout accord de second tour avec le PM, et ne s’est jamais prononcée pour désigner en cas de victoire du PM Michèle Rubirola comme maire de Marseille, privilégiant avant tout une aventure personnelle. Son véritable choix – celui qu’elle a déjà fait il y a trois ans- est de briguer la mairie de secteur pour un nouveau mandat de sénatrice.
De profonds désaccords politiques
Nous avons des désaccords politiques majeurs avec Samia Ghali. Par ses prises de position parfois contradictoires, réclamant un jour l’intervention de l’armée dans les cités, un autre jour une présence accrue des CRS, elle dénature les missions régaliennes de l’Etat. L’armée est faite pour défendre le pays en cas d’agression extérieure, pas pour agir contre les citoyens et les citoyennes qui ne sont pas l’ennemi de l’intérieur. Quant à réclamer plus de police, il faut une police de proximité, mais aussi profondément républicaine, une police vertueuse, ce qu’en tant qu’insoumis-es nous appelons de nos vœux. Les policiers racistes et sexistes sont indignes de leur fonction et n’y ont pas leur place. L’Etat, les collectivités territoriales et locales doivent aussi mettre en place une véritable médiation sociale, avec des éducateurs et éducatrices de rue, de professionnels formé-es capables de désamorcer les conflits et de ramener la paix sociale et le vivre-ensemble.
La candidate Samia Ghali veut penser et faire le bonheur des gens à leur place, elle est dans la déresponsabilisation. Elle se voit en « Madone » qui distribuerait les aides et contrôlerait à la place des gens. Ainsi en va-t-il de l’allocation de rentrée scolaire qu’elle aurait souhaité selon une déclaration de septembre 2019 être versée directement aux écoles, comme si les familles n’étaient pas responsables.
Le FN-RN, un parti dangereux pour la cohésion de nos quartiers
Les fondements idéologiques de ce parti, même « relooké » sont le fascisme et le racisme. Leurs dirigeants préfèrent désigner des boucs émissaires et dresser les habitant-es les un-es contre les autres, sans jamais apporter de réelles solutions. Ils profitent de la vague de mécontentement et d’incompréhension devant l’abandon de nos quartiers par la puissance publique. Stéphane Ravier est la parfaite illustration que voter FN-RN ne sert à rien, sauf à faire reculer l’esprit civique. Il a fait du mal à son secteur en réduisant et en supprimant les subventions à certaines associations qui elles sont facteur de cohésion sociale et d’entraide. Mais il n’a en rien résolu les maux des habitant-es des quartiers qu’il administre. Il ne fait rien d’autre en vérité que du clientélisme.
C’est l’abstention qui maintient le FN-RN à un « haut » niveau.
Lutter contre le FN-RN ?
Contrairement à ce qu’elle déclarait en 2014, où elle critiquait « le front républicain » voilà que Samia Ghali n’a maintenant plus qu’un seul slogan « tous contre le FN », comme si cela pouvait tenir lieu de programme et faire obstacle aux raisons qui poussent hélas certains à voter FN-RN. Agiter la peur de ce vote équivaut pour elle à une « assurance vie » pour se faire réélire, tout comme Macron l’a fait en 2017 et continue de le faire aujourd’hui. Agir de la sorte, c’est priver les électeurs et les électrices de leur droit à un choix POUR porter leurs convictions. C’est renoncer à réparer le « vivre-ensemble », car quelles que soient nos convictions, nous sommes tou-tes habitant-es d’un secteur de la ville et partageons les mêmes espaces communs.
Ce en quoi nous croyons
Les quartiers populaires sont une chance pour Marseille, ce sont des territoires jeunes, dynamiques mais il faut que la colère qui y gronde – parce que l’État et les collectivités locales les ont désertés – ne se trompe pas de chemin. Ni repli « communautaire » ni repli « identitaire », il faut tout au contraire retrouver la fierté et la dignité dans le partage et le vivre-ensemble. Tou-tes les habitant-es de nos territoires ont droit à la sûreté et à la tranquillité.
Il faut donc agir sur les causes majeures : le trafic de drogues et d’armes et la violence qu’il entraîne, le chômage. Il faut en finir avec le manque criant d’égalité. La puissance publique doit agir pour permettre un égal accès de tou-tes à un logement digne, à l’emploi, à la mobilité, à la dignité, à la santé… En ce qui concerne la démocratie, il faut que les citoyennes et les citoyens puissent continuer à intervenir pendant et au-delà des élections, pour exercer leur contrôle, donner des idées à leurs élu-es, collaborer de concert avec elles et eux.
Dans le programme de la France Insoumise, le devenir des quartiers populaires est un enjeu central. Des propositions ont été faites qu’on peut retrouver dans un petit livret accessible ici :
https://avenirencommun.fr/livrets-thematiques/livret-quartiers-populaires/
La crise du COVID a montré que les solidarités se sont organisées dans les quartiers populaires, permettant aux plus démuni-es de ne pas mourir de faim, tant la misère est grande. Nous saluons tou-tes celles et ceux qui ont œuvré sans relâche et continuent de le faire pour l’intérêt général au sein des associations. Nous les assurons que les élu-es du Printemps Marseillais leur garantiront une totale indépendance. Nous croyons profondément à l’auto-organisation, à l’intelligence collective, à la capacité d’agir des populations. Notre responsabilité d’élu-es sera de les aider dans la confiance et le partage, non de les utiliser.
En 2017, un élan populaire dans nos arrondissements avait permis à La France Insoumise de réaliser ses meilleures scores à Marseille à la présidentielle. C’est cet espoir de changement que nous avons choisi d’aller porter au sein du Printemps Marseillais, arrivé en tête sur Marseille le 15 mars dernier.
La tentation de l’abstention, guidée par l’amertume, n’est pas la solution. Bien au contraire, il faut (re)trouver le chemin des urnes parce que chaque voix compte.
Le 28 juin, en votant pour le Printemps Marseillais dans les 15 et 16 èmes arrondissements, c’est le Printemps à la Mairie Centrale que vous ferez gagner. Nous y gagnerons toutes et tous.
Ouali Brinis, 3e sur la liste du Printemps Marseillais du 8e secteur
Armelle Rioualen Chevassu, Patricia Grégoire, Lamine Benmaa, candidat-es
Jean Sicard, soutien actif de la campagne.
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