Pourquoi Marsactu s’associe à #LibertéEgalitéInformés
Pourquoi Marsactu s’associe à #LibertéEgalitéInformés
Comme Télérama, Mediapart, France Inter, Causette, Les Jours, Bastamag, Streetpress, Made in Perpignan, C Factuel, Angers Mag et bien d’autres médias encore, Marsactu a décidé de s’associer ce mercredi à la campagne #LibertéEgalitéInformés. Cela prend la forme de la reproduction d’une tribune (à découvrir ici) et d’un article, consacré au lancement de la télévision locale Provence Azur et aux enjeux posés par son financement par la région. Il ne s’agit pas là de juger du travail à venir de cette chaîne mais de mettre sur la place publique les éléments qui doivent permettre aux téléspectateurs d’exercer leur regard critique, de savoir en somme d’où parle celui ou celle qui leur parle.
Dans cette présidentielle où les faits alternatifs et autres fake news envahissent l’espace public, dans cette élection où les journalistes qui font leur travail sont malmenés par certains candidats, cette initiative collective nous a paru nécessaire. Si elle émane d’un collectif de journalistes et de Reporters sans frontières, il ne s’agit pas pour nous d’une initiative corporatiste mais bien de porter les enjeux démocratiques du droit à une information de qualité comme de la liberté d’informer.
Les cinq revendications exposées sont certes nationales mais elles nous parlent largement à nous, média local, journalistes à Marseille. Lutter contre la concentration des médias et assurer la transparence de la propriété des médias est une chose essentielle : c’est savoir qui parle et ne pas voir la parole préemptée par quelques-uns. Faire adopter une nouvelle loi sur la protection des sources permet de renforcer la capacité d’enquête des journalistes et, surtout, de protéger les lanceurs d’alerte qui, au péril de leur carrière, portent sur la place publique des éléments d’intérêt général inconnus jusqu’ici. Lutter contre les procédures abusives contre les journalistes, c’est par exemple empêcher qu’une entreprise détourne l’esprit du droit des affaires pour incriminer le site marseillais spécialisé Tourmag lorsqu’il évoque un plan social. Créer un délit de trafic d’influence appliqué au champ de l’information permettrait de prévenir le fait qu’un propriétaire de journal profite d’être le patron pour empêcher les journalistes de parler de ses affaires ou réclamer que sa fille chanteuse soit interviewée. Enfin (mais la liste aurait pu être plus longue), faciliter et élargir l’accès aux documents publics pour tous, c’est toujours réclamer aux collectivités locales, aux services de l’État de rendre accessibles et compréhensibles leurs décisions. C’est aussi rendre opposables les décisions de la commission d’accès aux documents administratifs sur lesquelles certains décideurs s’assoient, obligeant à recourir au tribunal administratif. C’est aussi pouvoir demander des comptes à tous ceux, entreprises, associations, syndicats, qui bénéficient d’aides publiques.
Dans ce paysage, Marsactu est un petit acteur. Mais, parce que nous portons un projet ambitieux de journal en ligne indépendant, ces enjeux ne peuvent nous être étrangers. Ils ne peuvent pas plus vous laisser indifférents.
Toute la journée, suivez la campagne sur les réseaux sociaux avec le hashtag #LibertéEgalitéInformés. Retrouvez ici notre enquête sur la nouvelle chaîne de télé locale Provence Azur et les questions que son financement pose.
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