Petits crimes contre notre planète et contre nous

Ben non, j’y croyais pas. J’avais fait la photo il y a deux semaines, mais je me disais “non, c’est pas possible, ils vont pas s’en servir, pas maintenant, pas à Marseille”.

Eh bien si, maintenant ! Alors qu’à Paris on parle de plus en plus d’interdire les chauffages de terrasses des bars et cafés, alors qu’à Rennes elles sont interdites depuis le 1er janvier, c’est bien à Marseille que j’ai vu cette nuit du 12au 13 mars autour de minuit, ce chauffage de terrasse allumé. Ça se passe entre le cours Julien et le boulevard Baille.

Tout le monde sait que c’est profondément stupide et nocif, gaspillage d’énergie pour un gain de confort proche de zéro et double contribution au réchauffement de la planète, du fait de la production d’énergie et du fait qu’on chauffe directement l’air extérieur. Petit crime joyeux et festif avec toute une bande de jeunes hommes et de jeunes femmes, — style je voterais bien écolo pour faire genre mais Macron il est plus start-up nation — en train de s’amuser bruyamment sur le trottoir. Si ça se trouve, y en a deux ou trois qui mangent vegan, même. Ah, au fait, en rentrant chez moi j’ai regardé le thermomètre sur mon balcon. Il faisait 15° à 1 heure du matin.

J’ai écrit ce billet sous le coup de la colère, puis j’ai  eu un remords avant de le poster. Et si je m’étais trompé ? C’est pas bien d’accuser les gens sans savoir, non ? Renseignements pris ce matin, « oui ça chauffe et ça éclaire, ce qu’il y a c’est que ça consomme énormément d’électricité… non non c’est pas interdit, on nous a déjà posé la question, ce qui est interdit c’est les chauffages-champignons qui marchent au gaz » Ah oui, ceux que l’on voit sur une autre terrasse, à cinquante mètres de là. Vieux problème philosophique : ce qui n’est pas interdit est-il autorisé ? Vous rendez vos copies dans quatre heures.

Et le réchauffement climatique, c’est du marseillobashingo