Observations d’une citoyenne 1

Une campagne pour les municipales

Comprendre ce que signifie « faire campagne », dans l’élection municipale qui vient, me semble intéressant mais ardu. C’est pourquoi, je m’y attache avec enthousiasme.Pour prendre la mesure de chaque candidat, tête de liste, Marsactu m’a donné la possibilité d’assister aux entretiens filmés qui sont en direct sur les réseaux.

Cela m’a donné envie de partager mon ressenti.

Bruno Gilles était interrogé le 27 janvier dernier.
J’ai vu un homme mûr aux pratiques publiques assurées accompagné de deux collaborateurs proches, interrogé vivement par les journalistes de Marsactu sur sa place dans le jeu politique local.
• Les questions sur son programme n’ont fait ressortir aucune spécificité.
Comme tout le monde, il est pour la participation citoyenne et l’écologie. Il me semble qu’on en entendra parler jusqu’à saturation mais je ne suis pas sure que tous ceux qui en parleront aient une idée précise sur ce que ça pourrait bien signifier.
C’est précisément le cas de Bruno Gilles qui, hors son élection répétée dans un secteur marseillais, et les rencontres faites lors de ce mandat, ne semble pas avoir de points de vue précis sur ce qui pourrait bien amener les citoyens à prendre part au débat public. Mais les marseillais seront associés à son programme. Il ne me donne pas le sentiment non plus d’avoir des choix précis en matière d’écologie sinon d’hostilité aux projets de ses adversaires et de regret du parking possible du parc Longchamp.

• Les questions sur les raisons de sa candidature donnent par contre une meilleure compréhension de la situation
Il est clairement un militant actif et important du RPR aux Républicains. Il a donné beaucoup, il a appris beaucoup. Il connaît fort bien tous les arcanes de la vie politique locale et les dessous de toutes les activités municipales des deux dernières décennies. Clairement, son sentiment est que ce savoir devait le conduire à être tête de liste pour ce parti qui ne l’a pas choisi. C’est son tour, dans un calendrier qui lui sera fermé à l’avenir. Tous ceux qui partagent ce sentiment le soutiennent et cela donne le sentiment d’un vaste règlement de compte qui participe largement de ce qui a détruit la vie politique marseillaise.

• Ses qualités et ses défauts pour assurer le mandat qu’il brigue, tels qu’ils m’apparaissent ce soir là
Il connaît la musique politicienne à la perfection et il ne semble pas s’être aperçu que cela ne lui donne pas compétence pour mener une politique nouvelle à Marseille. Son discours est celui de quelqu’un qui ne se fait de souci pour la gestion à venir. Il saura bien faire. Il n’est pas utile de tout changer. Les bonnes vieilles habitudes pourront bien servir encore.
Certes, il veut tout renouveler, mieux que tous les autres et surtout que la candidate de son parti, mais on verra bien quand on sera élu !

Dès ce premier entretien, j’ai le sentiment très prégnant que le deuxième tour des élections est déjà dans la moulinette à penser.