Marseille et crise du coronavirus sauve qui peut !

À l’heure où le coronavirus fait des ravages partout dans le monde, la France n’est pas épargnée. Certaines de ses villes les plus renommées pour leur richesse et leurs prospérités économique et boursière sont au point de l’effondrement, notamment à Marseille, deuxième plus grande ville du pays.

Je vous présente, moi Maxime Beggiato, au travers de cet article, un aperçu de la crise du coronavirus au sein de cette ville, me basant sur l’analyse boursière et économique.

La ville de Marseille, très affectée par la crise économique

Comme beaucoup d’autres sites touristiques balnéaires, Marseille en pâtit de cette pandémie mondiale, notamment de par la forte dépendance de certaines de ses villes (Pacca notamment) du tourisme qui constitue l’un des secteurs les plus fortement touchés.

Le produit Intérieur Brut Français devrait subir une baisse cette année estimée à au moins 8%, selon M. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque de France. J’estime toutefois que l’impact du PIB s’avérera très certainement plus important dans certaines villes de Marseille, principalement en raison de l’activité touristique qui connaîtra une baisse sans précédent au cours de la saison estivale prochaine. Bien qu’aucune évaluation n’existe à ce jour pour confirmer cette théorie, Yvon Grosso semble aller dans ma direction, soulignant à travers une vidéoconférence l’importance des activités de restauration et du secteur des voyages à travers toute la région du sud de la France.

Ce brusque recul de l’activité au sein de cette région impactera sur l’économie régionale, et ce, à travers des statistiques collectées d’un réseau d’experts de Pôle Emploi, la Banque de France, l’URSSAF, et bien d’autres encore, déjà que la chute de l’activité a été évaluée à 50% à Marseille, contre seulement 35% à l’échelle nationale en mars 2020.

En avril, plus de 200 000 entreprises à Marseille bénéficient d’un report de cotisations sociales, dont la moitié environ concernent des entreprises individuelles avec un report qui est automatique. Plus d’informations à ce sujet figurent par ici.

La crise économique à Marseille touche une bonne partie de la population

Au-delà du secteur touristique et maritime, je rappelle à mes lecteurs que la ville de Marseille est une ville où le quart de la population vit sous le seuil de la pauvreté. La situation s’avère donc être particulièrement complexe, notamment dans les quartiers les plus chauds de la ville où beaucoup de citoyens vivent dans une situation précaire. Les salariés des hôtels ou autres femmes de ménage ne perçoivent plus de salaire, et de plus en plus de personnes sont réduites au chômage. L’épidémie du coronavirus semble de plus en plus accentuer les injustices sociales, le taux de pauvreté semblant escalader en flèche, notamment en raison du poids de l’économie souterraine à Marseille. Les difficultés financières semblent déboucher sur des difficultés sociales très alarmantes, que le déconfinement prochain ne semble pas pouvoir régler tout de suite !

L’alimentation notamment demeure une problématique et l’une des conséquences du virus. Les familles les plus pauvres doivent se résoudre à payer leurs courses à l’hypermarché, incapables de bénéficier de la gratuité de la cantine. Les frais supplémentaires sur les aliments, notamment engendrés par la surconsommation et le grignotage à la maison ne font qu’aggraver les choses, la fermeture des petits commerces et des dépôts de marchandise font agglutiner les marseillais au niveau des hypermarchés fort heureusement encore ouverts, mais appliquant malheureusement des tarifs chers que bon nombre de personnes ne peuvent se permettre.

En attenant le déconfinement, la situation ne semble pas aller en s’améliorant. Les citoyens attendent des actions concrètes de la part des pouvoirs locaux (mairie ou département), notamment des annonces porteuses de bonnes nouvelles, entre autres en termes d’aides-sociales. Jusqu’ici, ces secours ne sont pas suffisamment présents, et les citoyens craignent le pire face aux statistiques qui ne présagent rien de bon comme vous pouvez le lire ici !

Les Marseillais disent adieu aux transports en commun

Bien que le déconfinement commence à pointer le bout de son nez, avec la promesse d’une réouverture des moyens de transport, petits et grands semblent craindre la promiscuité dans les moyens de transport et redouter la contamination. Bien que le tiers de la pollution engendrée à Marseille soit causée par les moyens de circulation, les transports dans cette grande ville absorbent pas moins de 30% des déplacements rien qu’au centre-ville. La situation boursière semble influer donc sur les moindres détails de la vie quotidienne marseillaise, allant jusqu’à causer des ralentissements dans les réseaux de transport et engendrer des pertes à ce niveau-là.