La loi de Samia

Mme Ghali qui a eu un parcours exemplaire qui va d’une cité des quartiers Nord à Marseille au Sénat est malheureusement tombée dans le piège qui transforme sa tête en melon et qui fait qu’une élue de la République devient parfois un caïd des quartiers qui même en escarpin peut piétiner tous ceux qui se mettent en travers de sa route ou la contredisent. Nous en avons eu un exemple à la fin de la semaine passée. Cadre : le Festival international du dessin de presse et de la caricature de l’Estaque à Marseille. Lors de l’apéritif offert aux partenaires de l’événement elle a fait part à l’équipe des organisateurs qu’elle ne voulait pas de la présence au festival d’une émanation du Comité du 5 novembre, celui qui défend les délogés, le comité culture qui voulait organiser « Etats généraux de Marseille, débat : dessine-moi une culture vivante, accueillante et populaire ». Pour quelqu’un qui prétend défendre la liberté d’expression cela nous pose une question : « Ne défend-t-elle finalement que sa liberté d’expression et pas celle des autres ? » Son comportement ne peut que nous attrister, surtout que quand elle était à la Région elle a soutenu le festival à ses débuts en sachant que celui-ci a pu exister grâce à l’aide de la Fondation Abbé Pierre. Mais que voulez-vous avec l’approche des municipales de 2020 le tyran en jupon se réveille et celle qui reste la patronne de la Mairie du 15-16 ayant mis en place un maire à sa solde n’hésite pas à faire sa police politique dans son terroir. Madame on ne peut vouloir lutter contre le communautarisme, les dealers et demander l’envoi de l’armée dans les quartiers quand on se prend soi-même pour une poule de combat qui veut faire marcher sa basse-cour au pas. Vous devez le début de votre carrière à Jean-Noël Guérini qui n’hésitez pas à dire sur vous des paroles que je n’oserai pas répéter et souvent assez vulgaires, alors pourquoi vous laissez aller à de telles pratiques quand nous savons tous que vous-même et certains de vos proches ne sont pas exempts de reproches et peut-être de poursuite dans la gestion des affaires locales, ce que nous appellerions des casseroles. Nous vous connaissions socialistes et vous voilà attirée par la galaxie LREM, vous auriez pu être le recours de la gauche marseillaise et vous en devenez un repoussoir. J’espère que vous reviendrez rapidement à d’autres pratiques, de là ou vous venez conduisez-vous en modèle de démocratie, imaginez une autre gouvernance que cette alternance entre la carotte et le bâton et surtout la prochaine fois j’espère ne voir sur l’estrade du festival le soir de l’inauguration Fathy, son président et les dessinateurs, je crois que vous avez d’autres estrades pour vous exprimer et faire votre propre panégyrique. Sachez aussi que je n’encense pas ces Etats généraux de Marseille et que je trouve le thème de leur débat éculé n’apportant que du verbiage sans intérêt sur un sujet éminemment plus complexe que leurs élucubrations de bazar et votre intervention leur a peut-être donné un poids qu’ils n’avaient pas. Enfin l’autre soir j’ai vu sortir de sa tombe médiatique le zombie Coppola du PCF, fossoyeur de son parti pour se le garder pour lui tout seul, là aussi je me suis dit que finalement s’il y avait quelques espèces en voie de disparition en politique cela ne ferait pas du mal à la démocratie. Ah Marseille, quelle ville avec son climat plombé au sens propre comme au figuré. A tous ceux qui feront campagne, embrassez vos enfants, mettez vos affaires en ordre et vérifiez si votre cousine en Corse ou dans les Cévennes à une place pour vous dans sa bergerie.