La ligne de crête entre le pas assez et le trop plein
La ligne de crête entre le pas assez et le trop plein
Depuis le 5 novembre, la rédaction consacre une bonne part de ses choix éditoriaux aux suites de la rue d’Aubagne, et plus largement à la question du mal-logement à Marseille. Avec l’effondrement, l’épidémie d’évacuations, leurs suites sociales et politiques respectives, nous avons ouvert une séquence inédite dans l’histoire de Marsactu, campagnes municipales mise à part. Jamais nous n’avions consacré autant d’articles, autant d’énergies à une seule thématique.
Cette focalisation n’est pas fortuite, elle correspond à une crise qui s’installe dans la durée : des centaines de Marseillais passeront les fêtes hors de chez eux et cette situation menace de se prolonger bien au-delà. En reportant le conseil municipal, le maire lui-même a étiré cette séquence jusqu’à la veille de Noël. Elle a une portée politique, disons-le historique, que nous n’avons pas fini de mesurer. Le drame de la rue d’Aubagne restera également associée à la figure de Jean-Claude Gaudin, quoi que retienne l’histoire de son rôle dans la transformation de la ville.
Notre travail régulier sur l’habitat dégradé a commencé avant ce drame. De Kalliste à Corot en passant par le centre-ville, cela fait partie de nos obsessions éditoriales. Notre traitement assidu ne cessera pas avec la trêve et la nouvelle année. La fréquence éditoriale va ralentir, l’actualité imposera d’autres sujets mais un champ d’enquête permanent s’est ouvert. Il ne se refermera pas de si tôt.
Une fois passée l’urgence des évacuations et du relogement, il faudra ausculter plus avant les dysfonctionnements qui affectent les services en charge du repérage et du traitement de l’habitat indigne. Il faudra également vérifier comment est appliquée la nouvelle stratégie que la métropole et l’État souhaitent mettre en œuvre. Cela renforce notre volonté de nous poser en vigie citoyenne des politiques publiques et notamment la façon dont elles associent durablement les citoyens.
Benoît Gilles
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Marsactu, “vigie citoyenne des politiques publiques” : tout ce que détestent not’bon maire et les petits marquis qui l’entourent. C’était tellement mieux quand ils pouvaient faire leurs petites affaires entre eux à l’abri de regards un peu curieux. Mais la catastrophe de la rue d’Aubagne l’a montré : le roi est nu.
Marseille ne souffre pas de trop de “vigie citoyenne”, mais d’une démocratie confisquée depuis trop longtemps par un clan incompétent et sans vision. Longue vie à Marsactu, on en a besoin !
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