Sur le sujet qui intéresse toute la planète à l’époque des réseaux sociaux où l’information circule en quelques clics nous en savons juste un peu plus que si nous étions au milieu du XXème siècle.

On se refait l’histoire : le 11 août Vladimir Poutine annonce que la Russie a son vaccin Spoutnik V, développé par l’Institut Nikolaï Gamaleïa, un centre de recherche d’Etat en épidémiologie et microbiologie situé à Moscou.

Selon le magazine « Challenge », le 7 novembre, lors d’une visio conférence entre les présidents russes et français, le premier a demandé que les deux pays coopèrent dans le domaine de la lutte épidémiologique. Emmanuel Macron s’est montré évasif, se contentant de répondre qu’il faudrait discuter de ce point avec le monde de la recherche. Un diplomate français dont le nom n’est pas cité précise que  depuis plusieurs semaines, les Russes nous demandent si nous voulons travailler avec eux. « Challenge » s’empresse de dire que cela traduit leur principale faiblesse : ils n’ont pas de capacités de production. Pourtant 48 heures après l’annonce de Pfizer la Russie prétend que son vaccin a une capacité de soin de 92%. Soit la Russie nous ment sur l’avancement de sa recherche et la qualité de son vaccin, soit la France est devenu pire que pendant la Guerre Froide, c’est-à-dire un satellite américain, l’ombre de la grande nation qu’elle fut. Les médias français n’ont pas relayé cette proposition de main tendue par la Russie et cela est grave sur le plan sanitaire mais aussi dans tous les domaines qui touche à la géopolitique.

Après Pfizer, c’est Moderna qui annonce que son vaccin est prêt avec des taux d’efficacité soviétique, plus de 90%. Moderna petite structure américaine de 800 salariés domiciliée à Cambridge dans le Massachussetts. Son produit a un avantage il ne nécessite pas d’être conservé par des froids plus que sibérien, c’est-à-dire -70° comme celui de Pfizer. A la barre de Moderna il y a le français Stéphane Bancel, 47 ans, mais un français né à Marseille et oui, Paris, Paris on t’en… qui le 2 mars lors d’une réunion à Washington des grands du médicament avait promis à Donald Trump qu’il fabriquerait un vaccin en quelques semaines, apparemment c’est chose faite.

Pour l’anecdote l’UE avait négocié des achats de dose avec Pfizer, ce qui a suscité l’annonce grotesque de notre ministre de la Santé nous annonçant triomphant qu’il avait acheté en masse des congélateurs pour conserver le vaccin, pitoyable, mais pour l’instant l’UE n’a pas concrétisé d’accord  avec Moderna et nous risquons de ne pas être servi très vite. Moderna de son côté devra faire alliance pour produire en masse son vaccin qui est son premier médicament sur le marché. On sait qu’il finit la construction d’une unité de production mais il en faut plus pour atteindre l’objectif d’une vaccination à l’échelle planétaire. On parle d’une quarantaine de vaccins en cours de développement. Que ce soit Pfizer ou Moderna, Trump même battu à l’élection restera le président américain qui a permis aux Etats-Unis de sauver le monde, enfin si les deux vaccins font correctement le job.

Mais derrière le succès du pays à la bannière étoilé, il y a un français à la tête de Moderna et un fils d’immigré turc de nationalité allemande patron de BioNTech que Pfizer a su prendre sous son aile. La Russie elle a peut-être réussi à faire cavalier seul, à voir et la France dit d’une petite voix que Sanofi prépare son vaccin et fera des annonces en juin et l’Institut Pasteur de Lille nous préparerait un médicament prometteur. Quid des avancées des chinois, Notre jaune ami ne serait pas fiable, on cherche même à le discréditer, on ressort l’histoire du laboratoire de Wuhan d’où se serait échapper la Covid soit d’une façon accidentelle, soit intentionnellement. C’est avec de tels arguments similaires à ceux accusant l’Irak de posséder des armes de destruction massive qu’un président américain a déclenché le chaos au Moyen-Orient dont nous avons encore tous à souffrir. Pour encore bien comprendre la dérive de notre cher pays, constatons que nous en sommes réduit à attendre les déclarations du génie des Pyrénées, celui qui a raté le déconfinement et qui en a été récompensé, qui sous peu doit arbitrer pour savoir si la crémière va ouvrir ou le coiffeur se faire tondre par ses créanciers. Minable. On nous affirme même que le Commissariat au Plan de ce cher Bayrou prépare la grande campagne de vaccination qui rendra aux français le droit d’aller se saouler dans les bars et permettra la réouverture des discothèques où nos cadres dynamiques pourront retourner se mettre plein le pif d’une poudre blanche qu’il leur fera oublier notre paradis gaulois tombé dans l’enfer du déclin et dont la conduite de la gestion de la pandémie fait rire une bonne partie de la planète. Une de nos responsables dépasse les Borne, c’est Elizabeth : « ouvrez les stations de skis » encore une qui a franchi le « mur du con » enfin de la conne, j’espère que mercredi le Canard enchaîné ne l’oubliera pas. Mais entre stratégie balbutiante et connerie ambiante, il faut que nos concitoyens sachent que nous allons vivre avec le virus, enfin pas tous, certains vont en mourir et cela au moins pendant un an. A Marseille on a déjà annoncé l’annulation de la Foire aux Santons, la Foire aux Santons qui se passe en plein air comme d’ailleurs le Marché de Noël, quand tu t’aperçois que tu ne peux même pas t’acheter un petit Jésus pour te le mettre dans la Crèche tu te dis que nous sommes vraiment gouverné par un âne et un bœuf.