Hors sujet écologique. À propos de la pollution en période de confinement.
Hors sujet écologique. À propos de la pollution en période de confinement.
Durant le confinement, fleuris sur les réseaux sociaux, des vidéos des dauphins au parc national des calanques, de requins au port de l’Estaque ou du tigre enfourchant Macron à l’Élysée. Tout se passe comme si la nature reprenait ses droits, ou un semblant de droit, sur la planète.
D’ailleurs, pour la première fois en deux siècles le taux d’émission du co2 a connu une baisse historique de 8 %. Cette baisse importante appelle deux constats.
1) C’est un très bon résultat, mais il n’est pas suffisant. Les spécialistes indiquent que le dérèglement climatique se maintient sans grand changement ! Le taux d’émission de co2 doit diminuer de 7,6 % chaque année, si on veut éviter une catastrophe écologique planétaire. Dès lors, il nous faut agir pour garder notre ciel bleu et pour que cette embellie ne soit pas juste une éclaircie, mais bien un changement durable.
2) Nous ne sommes pas responsables de ce changement. Ou pas vraiment. Durant cette période, notre empreinte écologique individuelle et domestique n’a pas diminué. Elle aurait plutôt eu tendance à augmenter : nous avons consommé plus d’électricité (ateliers de cuisine et télétravail obligent), de chauffage et de produits ménagers ( pénurie de pâtes et de papier toilette ! ). Ce constat est important parce qu’il va à l’encontre des discours des politiciens et des médias qu’on nous baratine depuis l’enfance : pour lutter contre le réchauffement climatique et sauver les dauphins, nous sommes invités à éteindre la lumière, fermer les robinets et utiliser des ampoules basse consommation. La baisse historique que nous avons connue en cette période prouve le contraire . Malgré leurs importances, nos pratiques individuelles domestiques ne sont pas le principal responsable : ce n’est pas en pissant sous la douche que nous allons sauver les ours polaires. La chute du taux d’émission de co2 est bien due au ralentissement économique et industriel. Les chiffres d’ailleurs parlent d’eux même. Un quart des émissions de CO2 anthropiques (c’est-à-dire qui sont induites par l’activité humaine) concernent l’énergie, un autre quart l’agriculture et son intensification, pensons à toutes ces vaches qui pètent du méthane, plus de 20 % de ces émissions relèvent de l’industrie, le reste relève des transports et des bâtiments. Bref, déménager à Berlin faire pousser sa barbe, pour s’acheter un vélo prendre de la md et danser sur de la techno ne permettra pas de réduire la production de co2.
Nous ne sommes pourtant pas impuissants. Nous pouvons, collectivement, au travers de nos pratiques impulser des changements dans les modes de production et de distribution, en s’opposant au modèle économique actuelle et très simplement, en remettant en cause nos modes de consommation. Il ne s’agit pas d’un capitalisme vert à la jadot, où ushuaia conseille total-elf, mais d’une remise en question des raisons et des finalités de la production. Énergie renouvelable, production locale, recyclage, mais aussi transport en public moins de viande industrielle sont aujourd’hui des nécessités. . . .Alors évidement soyons heureux et apprécions l’air frais dû au confinement avant d’enfourcher Macron surtout que cette année nos plages ne seront pas envahies par les sandales chaussette. Faisons de ces beaux paysages un phare qui nous indique le chemin à prendre et en aucun cas une raison de célébration. La longue marche nous attend.
D’ailleurs, pour la première fois en deux siècles le taux d’émission du co2 a connu une baisse historique de 8 %. Cette baisse importante appelle deux constats.
1) C’est un très bon résultat, mais il n’est pas suffisant. Les spécialistes indiquent que le dérèglement climatique se maintient sans grand changement ! Le taux d’émission de co2 doit diminuer de 7,6 % chaque année, si on veut éviter une catastrophe écologique planétaire. Dès lors, il nous faut agir pour garder notre ciel bleu et pour que cette embellie ne soit pas juste une éclaircie, mais bien un changement durable.
2) Nous ne sommes pas responsables de ce changement. Ou pas vraiment. Durant cette période, notre empreinte écologique individuelle et domestique n’a pas diminué. Elle aurait plutôt eu tendance à augmenter : nous avons consommé plus d’électricité (ateliers de cuisine et télétravail obligent), de chauffage et de produits ménagers ( pénurie de pâtes et de papier toilette ! ). Ce constat est important parce qu’il va à l’encontre des discours des politiciens et des médias qu’on nous baratine depuis l’enfance : pour lutter contre le réchauffement climatique et sauver les dauphins, nous sommes invités à éteindre la lumière, fermer les robinets et utiliser des ampoules basse consommation. La baisse historique que nous avons connue en cette période prouve le contraire . Malgré leurs importances, nos pratiques individuelles domestiques ne sont pas le principal responsable : ce n’est pas en pissant sous la douche que nous allons sauver les ours polaires. La chute du taux d’émission de co2 est bien due au ralentissement économique et industriel. Les chiffres d’ailleurs parlent d’eux même. Un quart des émissions de CO2 anthropiques (c’est-à-dire qui sont induites par l’activité humaine) concernent l’énergie, un autre quart l’agriculture et son intensification, pensons à toutes ces vaches qui pètent du méthane, plus de 20 % de ces émissions relèvent de l’industrie, le reste relève des transports et des bâtiments. Bref, déménager à Berlin faire pousser sa barbe, pour s’acheter un vélo prendre de la md et danser sur de la techno ne permettra pas de réduire la production de co2.
Nous ne sommes pourtant pas impuissants. Nous pouvons, collectivement, au travers de nos pratiques impulser des changements dans les modes de production et de distribution, en s’opposant au modèle économique actuelle et très simplement, en remettant en cause nos modes de consommation. Il ne s’agit pas d’un capitalisme vert à la jadot, où ushuaia conseille total-elf, mais d’une remise en question des raisons et des finalités de la production. Énergie renouvelable, production locale, recyclage, mais aussi transport en public moins de viande industrielle sont aujourd’hui des nécessités. . . .Alors évidement soyons heureux et apprécions l’air frais dû au confinement avant d’enfourcher Macron surtout que cette année nos plages ne seront pas envahies par les sandales chaussette. Faisons de ces beaux paysages un phare qui nous indique le chemin à prendre et en aucun cas une raison de célébration. La longue marche nous attend.
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Merci Hazem pour ce billet, et oui : un avant gout de la sobriété heureuse !
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