Deux jours en un billet : trois sorties différentes

Billet de blog
le 25 Juin 2024
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À six jours des législatives, une séance de tractage à la Rose pour Amine Kessaci. À cinq jours, le renvoi du procès de Sébastien Delogu. Et à trois jours du conseil municipal, une conférence de presse sur celui-ci.

Un militant de gauche décolle des affiches du RN à la Rose. (Photo : Mazigh Bouroubi)
Un militant de gauche décolle des affiches du RN à la Rose. (Photo : Mazigh Bouroubi)

Un militant de gauche décolle des affiches du RN à la Rose. (Photo : Mazigh Bouroubi)

Aujourd’hui, premier jour de la semaine, je suis retourné à la rédaction après un week-end de repos. La conférence de rédaction a débuté comme les autres jours, mais celle-ci traitait un peu toute la semaine.

Ensuite, je m’installe à mon bureau et je lis les nouveaux articles qui sont parus pendant deux jours. Chaque journaliste est occupé à rédiger son article et je ne sors pas le matin. Mais une sortie est programmée l’après-midi. Jusqu’à celle-ci, je finis de lire les articles du week-end et je me renseigne sur tous les partis qui se présentent pour les législatives. Je lis aussi le dossier de Marsactu Été 73, crimes racistes en série“.

Plus tard dans la journée, je vais à 16 h à la Rose, puisqu’il y a une campagne de tract pour Amine Kessaci. J’accompagne la journaliste Violette Artaud et nous prenons le métro de Vieux-Port au terminus de la ligne M1, La Rose pour aller dans la circonscription du candidat.

Quand nous sortons du métro, on croise une autre équipe de journalistes avec une caméra et un micro. Mais nous n’apercevons pas encore de militants sauf un qui déchire des affiches électorales du RN. Nous allons l’interviewer et il nous explique un peu son parcours. Il ne fait partie d’aucun parti, mais milite quand même. Par exemple, il est venu ce soir pour tracter. Il dit qu’il s’intéresse beaucoup à la politique, venant d’une famille politisée. Il donne aussi son avis sur les abstentionnistes et l’influence des réseaux sociaux lorsque nous l’interviewons. Quelques autres militants arrivent, mais Amine Kessaci reste attendu. Pendant ce temps, Violette Artaud va interroger d’autres personnes qui attendent le bus. Mais parfois certaines personnes n’habitent pas dans le coin et n’ont pas à élire les mêmes candidats ou bien certaines autres ne parlent pas assez bien français.

Un peu après, Amine Kessaci arrive. Pas beaucoup de monde l’accompagne, contrairement à Laurent Lhardit, que j’ai vu mercredi dernier. Il fait un petit discours et remercie la jeunesse d’être là ainsi que les autres militants et rassure les gens en leur disant qu’il va passer. Ensuite, tous les militants présents commencent à se lancer dans le tractage. L’autre média filme beaucoup le candidat qui propose même de faire une photo de groupe.

Marie Toussaint, Amine Kessaci et des militants. (Photo : Mazigh Bouroubi)

Alors, la reporter Violette Artaud me confie une mission. Comme le sujet de son reportage sera peut-être orienté sur l’abstentionnisme, elle me demande de prendre une photo de quelqu’un qui refuse de prendre un tract. Mais c’est pas une mince affaire, car lorsque je m’aperçois que la personne va refuser le tract, la photo que je prends est prise trop tard. Et lorsque j’essaie d’anticiper, il arrive que la personne prenne le tract. De plus, il faut que ceux qui refusent le tract soient assez explicites avec des gestes pour que l’on comprenne la scène. Et par-dessus tout, il faut prendre de bonnes photos.

Je reste donc près des distributeurs de tracts. La majorité des personnes prennent les tracts, mais d’autres les refusent. Alors les militants insistent. Je dirais que 60 % des gens prennent les tracts, 10 % les prennent suite à de l’insistance et 30 % les refusent. J’assiste même à une scène dans laquelle un monsieur s’énerve, car un militant lui a dit bonjour. Comme celui-ci ne lui répondait pas, le militant a insisté pour qu’il prenne le tract, ce qui n’a pas plu au passant qui s’est arrêté pour sermonner le tracteur.

Un petit moment de tractage passe et puis lorsque les petits bouts de papier s’épuisent, le groupe se déplace pour un autre rendez-vous. Nous, nous retournons interroger des gens aux arrêts de bus. D’ailleurs, lorsque nous nous dirigeons vers les stations, je remarque un tract jeté par terre, ensuite écrasé par un bus (grosses marques de pneu).

Ensuite, vers 17 h, je rentre chez moi.

On pourrait croire que le billet est fini… Mais au moment où j’écris cette histoire, s’est déroulée hier ! Il me reste donc une autre journée à raconter avant 17 h 30, et il n’est que 16 h actuellement.

Le lendemain, j’arrive à la rédaction vers 9 h 30 comme d’habitude et je me mets à commencer ce billet. Après la conférence de rédaction, je pars avec Coralie Bonnefoy à une conférence de rédaction à l’Hôtel de Ville, ce qui me rappelle ma première journée de stage !

Cette fois-ci, il y a moins de monde. La conférence de rédaction qui est dans la même salle que celle de lundi 17 juin porte cette fois-ci sur le conseil municipal qui aura lieu vendredi. L’adjoint des finances au maire Joël Canicave présente le conseil municipal et répond aux questions des journalistes. Il parle aussi de la diminution des dettes que les marseillais ont sur leurs têtes et qui ont baissé cette année de 300 euros par personnes. Je ne savais pas que j’avais, ou que mes parents avaient une dette ! Quand la conférence de presse s’achève, nous rentrons à la rédaction et je prends une pause déjeuner comme chaque jour.

L’après-midi, j’accompagne une autre journaliste au tribunal, Clara Martot Bacry. Nous partons pour aller voir le procès de Sébastien Delogu qui est déjà probablement annulé par une demande de renvoi de celui-ci. Quand nous arrivons au tribunal, nous cherchons la salle de l’audience et j’aperçois beaucoup d’autres stagiaires.

Quand nous arrivons dans la salle d’audience, il n’y a pas beaucoup de monde, mais nous sommes un peu en avance. Clara Martot Bacry m’explique un peu le rôle des personnes de l’audience jusqu’à ce que ces personnes arrivent. Un jeune homme, assis derrière nous, nous dit qu’il est venu exprès pour voir Sébastien Delogu. Lorsque la juge et ses assesseurs arrivent, tout le monde se lève. Mais la Juge annonce que l’affaire de Sébastien Delogu est renvoyée et que ce renvoi est consenti par tous. Nous repartons à la rédaction. La visite au tribunal est de courte durée.

Une fois de retour à Marsactu, j’écris mon double billet. Les journalistes autour de moi parlent un peu entre eux et se relisent comme chaque soir. La journée s’est bien passée et j’ai eu la chance de pouvoir sortir accompagner des journalistes deux fois dans la même journée ! Maintenant cette journée touche à sa fin, mais il me reste encore trois jours de stage.

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