DEMAIN COMME AUJOURD’HUI, NOUS APPLAUDIRONS ENCORE.

Depuis plusieurs jours, nous sommes de plus en plus nombreux, le soir à 20 heures, à nous retrouver, depuis nos fenêtres et nos balcons, pour applaudir les personnels soignants, ceux de l’hôpital public comme ceux de la médecine de ville.

Par ce geste, nous leur témoignons notre soutien et notre solidarité, notre reconnaissance pour l’engagement professionnel et le sens des responsabilités dont ils font preuve face à cette crise sanitaire et malgré l’adversité qu’ils ont eu à subir ces derniers mois durant la crise de l’hôpital public.

Demain, nous n’oublierons pas.

Lorsque nous sortirons de cette épreuve sanitaire et de notre confinement, nos pensées envers eux dureront. En particulier les personnels de l’hôpital public.

Nous devrons malheureusement aussi penser et ne pas oublier celles et ceux qui nous auront quittés, malgré le dévouement et l’engagement des soignants.

Lorsque nous sortirons de notre confinement, nous ne baisserons pas les bras.

Nous continuerons d’applaudir celles et ceux qui le méritaient déjà hier et qui le mériteront encore demain.

Nous ne baisserons pas les bras et saurons nous servir de nos mains pour taper du poing sur la table et réclamer comptes et explications.

Comment peut-on aujourd’hui « vénérer » à gorge déployée, et sans aucune gêne ni aucune excuse, ces femmes et ces hommes – médecins, infirmière.e.s, aide-soignant.e.s, brancardiers, personnels administratifs… – quand, hier, on les méprisait avec tellement d’arrogance et de dédain ? Comment tant d’indécence est-elle possible ?

Aujourd’hui, avec nos applaudissements, des claques se perdent. Mais demain, le temps viendra de rendre des comptes et de fournir des explications. Toutes les explications. Ce jour-là aussi, nous saurons nous servir de nos mains. Pour qu’enfin, les soignants obtiennent ce qu’ils réclament depuis déjà bien trop longtemps. Non pas des applaudissements. Juste les moyens de bien faire leur travail.