Déclaration sur l’état d’urgence climatique de la Ville de Marseille

Billet de blog
le 13 Fév 2021
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Face à cet état d’urgence climatique notre ville, Marseille, première ville méditerranéenne de France, répond présente et entend s’engager dans la voie d’une ville neutre en carbone d’ici 2050.

Discours prononcé lors du Conseil municipal du 8 février

La crise sanitaire que nous traversons ne doit pas masquer la crise écologique. Au contraire, elle révèle la fragilité de notre modèle, l’interdépendance planétaire. Elle a montré notre vulnérabilité face aux désordres écologiques que nous provoquons.

2020 a rejoint 2016 au rang des années les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde

La semaine dernière la justice a rendu une décision historique : l’inaction climatique de l’État est reconnue illégale. Nous devons respecter les trajectoires fixées lors de la COP 21.

Le constat est terrible : « des phénomènes climatiques qui s’emballent et leur lot de souffrance, des pans entiers de biodiversité qui s’effondrent, une humanité parfaitement informée qui s’engouffre dans des décennies sombres. »

Mais malgré ces faits implacables, l’espoir est là. Nous devons être guidés par l’optimisme de la volonté.

En octobre 2020, les députés européens ont confirmé leur volonté de réduire de 60 % les gaz à effet de serre d’ici 2030. Plus de 500 villes dans le monde se sont engagées à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Nos villes sont en première ligne en pouvant agir de façon agile en mettant en place des solutions concrètes et innovantes bénéfiques à la fois à notre santé, à l’environnement et au climat.

Face à cet état d’urgence climatique notre ville, Marseille, première ville méditerranéenne de France, répond présente et entend s’engager dans la voie d’une ville neutre en carbone d’ici 2050.

Nous veillerons à conserver notre singularité pour faciliter les transitions qui préfigureront un modèle de ville méditerranéenne du futur, résiliente et solidaire.

L’urgence écologique et climatique sera désormais intégrée dans toutes les politiques publiques. Nous instaurerons des éco-conditionnalités pour l’ensemble de nos politiques et aides publiques. Nous fonderons nos politiques publiques sur la justice climatique pour protéger les plus vulnérables face au changement climatique et face à la précarité énergétique. Nous traiterons le défi climatique dans une approche systémique intégrant l’ensemble de nos interventions : qualité de l’air et de l’eau, biodiversité, santé, alimentation, habitat, déplacement, éducation, culture, solidarité et démocratie locale bien sûr.

Notre stratégie pour faire face au bouleversement climatique s’appuie sur une approche partenariale fondée notamment sur l’expertise des structures locales (ADEME, ALEC, Envirobat / BDM), mobilisant les financements des programmes européens et des plans de relance national et européen. Nous allons candidater pour faire partie du programme européen des 100 villes décarbonées.

La première condition pour témoigner de cette ambition, c’est de montrer en actes l’exemplarité de notre collectivité. C’est pourquoi nous avons engager une démarche d’éco-responsabilité de la commande publique avec la généralisation du recours à des clauses sociales et environnementales, aux produits bio-sourcés, à une commande publique favorisant les circuits courts ;

Nous engageons aussi la réduction et le verdissement du parc auto de la ville ;

Nous nous lançons dans un ambitieux plan pour réduire de 50 % la consommation énergétique de nos bâtiments municipaux d’ici 2040 ;

A cela s’ajoute :

Des projets expérimentaux de réduction et de valorisation des déchets ;

Le renforcement de la végétalisation de la ville porté par Nacéra Benmarnia et la préservation de la biodiversité terrestre et marine avec Christine Juste et Hervé Menchon ;

La désimperméabilisation des cours d’école lancée par PM GANOZZI

La préservation des terres agricoles et le soutien à l’agriculture urbaine, aux circuits courts et à une alimentation saine et durable avec Aicha Sif,

la lutte contre le tout voiture et la pollution et la promotion des mobilités douces avec Audrey Gatian.

Plus largement, nous défendons une économie de la transition écologique ; une économie sociale et solidaire qui valorise la créativité territoriale, l’économie de la fonctionnalité, du partage, de la circularité, de la collaboration.

La Cité de la transition écologique, projet phare de la mandature, permettra de former notre jeunesse aux métiers de demain en partant des opportunités d’aujourd’hui.

Elle créera aussi un écosystème favorable à l’éclosion de la recherche / développement.

Elle contribuera à créer de nouveaux récits et de nouveaux imaginaires auprès des citoyens sur la ville de demain, en lien avec l’Assemblée citoyenne du futur.

Notre rôle en matière de transition est un rôle de fédération des acteurs autour de grands projets, d’essaimage d’expériences, de croisement des mondes scientifique, économique, associatif et citoyen pour produire la métamorphose de notre ville. Nous voulons tisser de nouvelles alliances et avons commencé à la faire en co-élaborant les nouvelles politiques publiques de la transition dans cette démarche coopérative avec 200 acteurs différents : associations, entreprises, citoyens, chercheurs.

Nous nous appuyions sur sur un réseau d’acteurs locaux exceptionnel de pionniers qui inventent de nouveaux chemins de la transition.

Parce qu’il est encore temps d’agir et que si nous ne le faisons pas nos enfants nous accuseront, nous nous engageons dès aujourd’hui à agir avec volontarisme pour accélérer nos actions, limiter l’impact du chaos climatique et préserver nos systèmes de solidarité pour mieux vivre ensemble.

La transition écologique est une nécessité face à l’urgence climatique mais c’est aussi une chance pour notre ville. Pour nous réinventer. Pour réenchanter notre avenir.

Commentaires

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  1. GENIA GENIA

    On est passé dans cette ville d’articles du PLU indiquant ” il est interdit de supprimer les arbres (ou à les remplacer par des végétaux de même valeur)” au même article, en ayant ajouté : “sauf si nécessaire”.
    Les constructeurs ont pu s’engager dans la brèche et tout bétonner, sans complexe, en toute légalité.
    Les moindre espaces verts restants ont pu être supprimés, sans plus bénéficier d’une moindre protection.
    C’est toujours le cas…………………
    Alors vous me faites rire avec votre revégétalisation urbaine !!!!!

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  2. MarsKaa MarsKaa

    Malgré mes convictions, sur l’urgence climatique, et les possibilités d’agir, ici et maintenant, ce texte m’apparaît comme du blabla politicien.
    En decalage total avec la réalité du terrain, du terreau, marseillais.
    Je ne sais si c’est dans le ton, la forme, le jargon… mais cela sonne creux à mes oreilles, pourtant averties sur ces sujets.

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  3. jasmin jasmin

    Sébastien Barles, en déployant ce projet humain et magnifique, pensez au fait que même s’il est totalement fédérateur, une fois qu’il est mis en place, il va favoriser une niche de population, plutôt jeune, plutôt sportif, ayant toute sa mobilité, voire même plutôt masculin. Quand vous serez à la définition du projet, pensez aussi aux handicapés moteurs qui se déplacent en fauteuil roulant dans une ville cabossée, et à tous les autres handicapés physiques et mentaux, mais aussi: aux personnes âgées qui se font renverser par les vélos et skateboard électriques ( “moyens de mobilité douce”) et qui se déplacent avec des béquilles et la peur au ventre, aux femmes enceintes ou avec des enfants en bas âge, aux personnes chargées de courses sur de longues distances, au fait que tant de choses se trouvent dans la périphérie lointaine de la ville pour lesquelles le seul choix est la voiture. Quand vous travaillerez sur le transport public, avec la métropole, pensez à les rendre tous accessibles à un fauteuil roulant.

    Le PLU a totalement omis les handicapés moteurs. Remettez-les au centre de votre projet. Ils ont le droit de vivre, ils sont nombreux mais on ne les voit pas car ils vivent dans leurs prisons et confinement n’ayant pas le choix à Marseille. Personne ne les écoute. Leur projet et demande ne peut que s’accrocher comme une roue de secours à votre projet écologique, si les écolos acceptent de prendre dans leur wagon ceux qui n’ont pas de jambes pour marcher, courir, faire du vélo ou jardiner debout, monter les escaliers pour aller sur le toit végétalisé. Faites appliquer aux promoteurs l’accessibilité des bâtiments, des trottoirs, de la rue, les ascenseurs, tout en leur imposant le toit végétalisé. Défendez-les, ils n’ont personne pour les défendre, que de belles intentions et des groupes de concertation qui ne produisent rien et n’ont aucune écoute et aucun moyen. Rendez Marseille accessible, éloignez les vélos des piétons et des fauteuils roulants.

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  4. Pierre12 Pierre12

    Quel beau discours pour un politique qui aime s’écouter.

    En cherchant un peu, je suis sûr de trouver des passages « pompés » sur certains de ses collègues bordelais ou grenoblois.

    Et marsactu qui publie carrément le discours, à la limite de la propagande bientôt, essayez au moins de faire semblant.

    Sur le fond, j’ai l’impression d’avoir entendu des centaines de discours de ce type.
    Que Monsieur BARLES fasse du concret plutôt que des discours.

    Qu’il se rende dans les bâtiments municipaux par exemple, ou écoles, pour inciter les agents à ne pas chauffer leurs bureaux à 25 degrés l’hiver, fenêtres et portes parfois ouvertes, à trouver des financements pour remplacer les menuiseries extérieures, ça servira plus que des discours.

    A proposer de subventionner les acquéreurs de vehicule non polluant, ah dsl le dpt le fait déja, ou les petits revenus qui ne peuvent remplacer leurs fenêtres ou leurs vieilles chaudières, du concret quoi, pas des mots, du vent, des discours qui ne servent à rien.

    Pour ceux qui vont me reprocher d’avoir outragé un membre du pm, évitez de me parler des gaudins, vassal et consorts, je ne les soutiens pas je vous rassure. Idem pour l’excuse des 25 ans passés, je commence à la connaître.

    Sinon, je ne vois toujours pas venir de plan école.
    Pour ceux qui croisent prochainement un élu du pm, dîtes leur qu’une commission d’enquête, c’est un peu léger. Ça va bientôt faire un an, ça risque de commencer à se voir…que rien n’a changé.
    Des trompettes !

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