Cher Marsactu, merci

Cher Marsactu, merci

Cher Marsactu, chères lectrices et lecteurs,

C’est le moment pour moi de vous dire au revoir. J’ai officialisé ce départ lors de l’assemblée générale de la société le 19 septembre, devant toutes celles et ceux qui ont accepté d’investir une part de leurs économies dans notre projet. Par leur intermédiaire, je souhaitais remercier toutes les personnes qui en s’abonnant à ce titre, en relayant ses contenus, nous ont permis depuis 2015 de transformer nos espoirs en réalité tangible. Je crois que nous avons tenu notre part du contrat : proposer un journal farouchement indépendant pour la deuxième ville de France.

Le maintenir à flots est un combat de tous les jours, bien plus inconfortable et précaire que d’autres aventures médiatiques. Pendant neuf ans, je n’ai, à l’image de mes collègues, pas compté mes heures : par goût du métier, par conscience politique aussi. Chaque événement démontre la nécessité de ce journal : quand l’extrême droite mène une bataille culturelle féroce tant médiatiquement que politiquement, quand le principal journal local d’information passe des mains d’un affairiste condamné à celles d’un milliardaire dont les intérêts se rencontrent à chaque coin de rue dans cette ville, quand la communication tient trop souvent lieu d’information.

Les défis pour Marsactu sont encore nombreux. J’espère que toutes et tous continuerez de soutenir ce projet autant pour ce qu’il est que pour ce qu’il représente. Pour ma part, je tourne aujourd’hui cette page professionnelle, quatorze ans après mon premier article – pitié, ne le relisez pas –, neuf ans surtout après le rachat de ce journal devant un tribunal de commerce dubitatif. Cela a été pour moi, une passion parfois dévorante, que de contribuer à amener Marsactu là où il est aujourd’hui, en y contribuant éditorialement bien sûr mais aussi, surtout peut-être, en participant à définir sa stratégie, à structurer son marketing, à rendre possible divers événements dans la ville et à porter son message.

Un cycle se termine et un autre s’ouvre, avec son lot de nouveaux enjeux. Pour ma part, je n’ai pas l’énergie nécessaire – des collègues l’ont et je leur souhaite le meilleur – pour ouvrir cette nouvelle page. Le cœur lourd, je quitte donc ce journal où j’ai tant appris, aux côtés de Pierre Boucaud d’abord, puis de mes camarades de reprise (Clémentine, Julien, Benoît, Élodie, Roch) et enfin de tous celles et ceux qui ont fait et font encore grandir l’équipe et l’esprit Marsactu. A compter d’aujourd’hui, j’en deviens le premier supporter.

Merci encore à toutes et à tous et à très bientôt ! Hasta la presse indépendante siempre 😉

PS : comptez sur moi pour continuer à suivre quelques sujets qui me tiennent à cœur.