Battre la campagne

Oui, la campagne a démarré. Le constat est partagé : à quelques semaines du premier tour de la présidentielle, la campagne censée passionner les Français démarre sur des roues sans chapeau, voire même un peu dégonflées. Les querelles d’appareil, les tensions aiguisées par l’officialisation des investitures aux élections législatives commencent à nourrir la chronique locale de ce rendez-vous politique national.

Pour lancer notre couverture éditoriale de cette drôle de campagne, nous avons décidé d’innover en répondant une nouvelle fois à l’offre de service de Michel Samson. Auteur, cinéaste, journaliste chevronné, il inaugure ce lundi la troisième saison de son compagnonnage avec Marsactu. Après la justice et la culture, il va donc battre la campagne du côté de Mazargues. Nous avons longtemps débattu à propos du territoire qu’il se proposait d’arpenter : plusieurs lieux aux quatre coins de la ville ? Les seuls quartiers Nord, théâtre politique récurrent et éculé ? Le centre ou les périphéries ?

Notre choix collectif s’est arrêté sur Mazargues. Ce village marseillais concentre à ses alentours les problématiques communes à la ville : quartiers populaires en rénovation urbaine, zones pavillonnaires en cours de fermeture, cœur villageois dont il ne reste que le noyau. Électoralement, les quatre bureaux mazarguais qui recoupent ces territoires offrent de vrais contrastes. Les moyennes lors des dernières élections sont comparables à celle de la région. Cerise sur le gâteau, notre chroniqueur pourrait croiser dans son arpentage, un fils du village qui a réussi et qui connaît aussi bien les ruelles aux noms de révolutionnaires et les arcanes de la politique locale.