Au conseil municipal

Au conseil municipal

Ce matin, rendez-vous à 8 h 30 devant la salle du conseil municipal. J’y assiste avec Benoît Gilles et Marie Lagache, qui vont résumer le conseil en live. La séance commence par l’appel de tous les élus présents. S’ensuit un discours du maire. Dès le premier rapport, sur l’adaptation de Marseille au changement climatique, les mains se lèvent pour participer au débat, qui ne met pas plus de vingt minutes pour dégénérer en prises de parole intempestives. Je tente de prendre des notes, mais j’abandonne vite l’idée, pour me concentrer entièrement sur ce que disent les élus.

Ces derniers ne tardent d’ailleurs pas à se désintéresser de ce dont parlent leurs collègues : ils discutent en petits groupes, font des allers-retours en dehors de la salle, mangent des bonbons… J’observe les journalistes qui tapent à une vitesse ahurissante sur le clavier, parvenant même à faire des recherches Internet pour compléter leurs notes, tout en continuant d’écouter ! Benoît et Marie se relaient pour assurer le live. Au bout d’un long moment, je trouvais que les gens qui prenaient la parole n’avaient pas la même notion du temps que moi : ils disaient tous “je serai bref” et exposaient leurs idées pendant au moins cinq minutes.

C’est alors qu’arrive le sujet que tous attendaient : l’aide que Marseille apporte à Gaza. Chacun expose son point de vue, plus ou moins approuvé par le reste de l’hémicycle. Mais avec le temps, les prises de paroles deviennent redondantes et le maire, qui a un petit peu de mal à se faire entendre, ne cesse de dire “chuuuuut”. Je dois avouer que je trouve ça assez drôle. Après ce débat, la salle se vide rapidement et les rapports s’enchaînent, car chacun semble pressé d’en finir. Alors que je n’écoute plus grand-chose, aux alentours de 13 h 50, une dernière incartade me sort de ma torpeur : un élu d’extrême droite quitte la salle en criant.

Cela fait six heures que nous sommes dans la salle quand, à 14 h 30, le conseil se termine enfin, dans un sentiment général de soulagement. Assister au conseil fut une expérience intéressante, notamment parce que je n’imaginais pas ça du tout comme ça (je voyais ça moins détendu, entre autres), mais un peu longue…