Dicovid 19-20
17. Occupations
Une idée pour ces temps de confinement : élaborer un mini dictionnaire des mots du moment. Et jouer avec ces mots pour se jouer des maux. Ce sera mon rendez-vous quotidien.
Et on fait quoi quand on est chez soi ? On se replie ou on se réjouit ? On s’ennuie ou on se remplit ? On se morfond ou on est à fond ? On gère les provisions ou on fait des prévisions ? C’est selon. Et si l’on manque d’idées, il suffit d’ouvrir son ordi pour les voir surgir d’abondance. Elles prolifèrent même comme un virus et nous n’aurons jamais assez de temps pour en profiter, un mois c’est si vite passé un deuxième c’est tout comme, à moins que… Voici donc en vrac, les concerts du confinement, les blind test de chansons, les karaokés, les jeux de société en ligne, les play-lists, les films gratuits, les cadavres exquis, les voyages virtuels, les danse floor animés par des DJ à djistance, les séances de gym, les travaux manuels pour les enfants (un masque avec collier de nouilles assorti), les recueils de blagounettes, les…, les…, les complétez vous-mêmes.
Pour ma part, j’ai rédigé comme à l’accoutumée, une longue liste « A faire » que je coche rarement il faut bien le reconnaître, ressorti le scrabble pour composer des anagrammes, retrouvé mon livre sur les gestes, envisagé d’apprendre des poèmes. Mais le confiné est velléitaire et trop souvent sollicité, voire distrait. La preuve, je viens de recevoir une annonce publicitaire pour m’amuser à distance (sic) avec des femmes célibataires de plus de 40 ans : se sont trompés de cible, les algorithmes. Par ces temps qui ne courent plus, les conseils de vie ne manquent pas non plus et beaucoup d’humains savent comment il faut vivre. S’autoriser de menues entorses au régime mais sans grignotages excessifs sinon (voir la photo avant-après), ressortir ses livres de cuisine d’avant la guerre, penser très fort à ce que l’on va faire après, rester connectés surtout. Prendre des nouvelles des anciennes et s’occuper des anciens, accompagner les enfants sur place. Et en profiter. Rire, rire pour tenir, jaune ou sous cape, en éclats ou en sarcasmes, bouche close et regard pétillant. Et aussi écouter, rêver, regarder, méditer, parfois s’ennuyer, faire émerger des sensations inédites et des fulgurances pour demain, se confiner au sein même du confinement. La pleine conscience quoi.
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