A Noailles, cinq élus inaugurent un local poubelles

A Noailles, cinq élus inaugurent un local poubelles

Il y a quelques mois encore, la rue du Musée (1er) était encombrée de containers. Bien souvent, ils finissaient par déborder sous l'assaut répété des déchets des commerçants du "ventre de Marseille". Désormais, tout se passe à l'intérieur d'un local ouvert à cet effet. "Regardez autour de vous et comparez comment elle est aujourd'hui et comment elle était avant", se félicite Yves Baussens, président du CIQ de Noailles, qui pointe des façades d'immeubles noircies par les feux de poubelles. Pour ceux qui demanderaient à voir, le maire du 1/7 Patrick Mennucci brandit des photos sur le mode avant/après. À ses côtés, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli (PS) et d'autres élus du secteur ont présenté le dispositif mis en route depuis fin janvier.

Dans un premier local, des containers reçoivent les déchets des particuliers et des commerçants, en grande partie ceux de la rue et de la rue Longue des Capucins. Si ce n'est déjà fait, ils sont triés par l'un des trois employés qui se relaient 7 jours sur 7. Lorsqu'un container est plein, direction le compacteur installé à deux pas, en attendant le passage de la benne le soir. Au final, les cartons sont recyclés, la partie organique (légumes etc.) est séparée pour être valorisée dans l'usine de méthanisation de Fos-sur-Mer. En revanche, les cagettes sont pour l'instant envoyées à l'incinérateur, faute de filière de traitement.

Une extension envisagée

La moitié du coût (470 000 euros sur trois ans) est financée par l'Europe et pour Eugène Caselli le système amène "un retour sur investissement car cela nous permet de ne plus faire qu'une tournée de collecte". Pour l'occasion, les élus de tout bord ont mis en sourdine les polémiques récurrentes sur son bilan en matière de propreté, lui qui a été élu derrière un candidat qui promettait "Marseille propre en 6 mois". "Même si ce n'est pas spectaculaire, c'est un acte significatif, encourageant pour les citoyens", commente Arlette Fructus, adjointe UDI au maire issue du 1/7. "Si nous arrivons à créer un environnement propre, les gens le respecterons, on le voit sur le Vieux-Port", abonde Martine Vassal (UMP), qui préside la commission de Marseille Provence métropole chargée du sujet.

Yves Baussens attend maintenant l'extension du dispositif pour le marché des Capucins et la halle Delacroix. "Ici, c'est une grande surface à ciel ouvert, le débit est énorme et le volume ne pourrait pas être absorbé". Une perspective prévue par Marseille Provence métropole "si cette expérience réussit", assure Eugène Caselli. Mais la rareté des locaux disponibles risque de retarder l'opération. Au-delà, les résultats des deux commissions mises en place sur le sujet depuis 2008 seront scrutés avec attention dans l'optique des municipales.