"A Marseille, nous sommes forts dans la médecine translationnelle"

"A Marseille, nous sommes forts dans la médecine translationnelle"

Comme beaucoup de biotech marseillaises, Qiagen Marseille a suivi le modèle de développement d'Immunotech, la première société de biotechnologie française. Celle-ci a eu la bonne idée de naître à Marseille dans les années 80. Suite au rachat d'Immunotech par Beckman Coulter, Vincent Fert est parti pour créer sa propre entreprise avec Stéphane Debono et Fabienne Hermitte. Baptisée Ipsogen, celle-ci est spécialisée dans les tests de diagnostics moléculaires en 1999.

D'abord financée par ses fondateurs et des fonds locaux, puis par des investisseurs nationaux, Iposgen est entrée en bourse en 2008, sur Alternext.

Entre 2001 et 2010, nous aurons levé 26 millions d'euros, dont 12 millions lors de notre introduction.

nous a expliqué son directeur général. En 2011, Ipsogen est rachetée par la société allemande Qiagen, qui pèse 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Celui-ci lui garantit le maintient de ses activités et de ses emplois à Marseille "nous avons obtenu l'engagement de Qiagen de conserver notre site".

Les synergies avec son actionnaire allemand ont permis à la société de Luminy de se développer, augmentant son chiffre d'affaire de 40% entre 2011 et 2012, et donc de maintenir 74 emplois, dont une trentaine de chercheurs. Comme les biotechs Innate Pharma ou Trophos, Vincent Fert explique la réussite "marseillaise" de son entreprise par la médecine translationnelle (de la paillasse au lit du malade)  :

On sait aujourd'hui que l'innovation dans le domaine de la santé se fait en regroupant deux mondes, celui de la recherche fondamentale et puis l'application au chevet du malade, et il se trouve qu'à Marseille, nous sommes bons dans les deux catégories, et que les gens se parlent et travaillent ensemble. Et c'est très important. C'est ce qu'on appelle la médecine translationnelle.