De Marseille au Luxembourg, le lucratif business de l’Open 13 dopé à l’argent public
Le tournoi marseillais de tennis, qui repose en partie sur de l'argent public, a engrangé ces dernières années d'importants bénéfices. Des années fastes qui ont aussi vu la société organisatrice se faire engloutir par une holding appartenant à Jo-Wilfried Tsonga. Parallèlement à ce jeu capitalistique, du cash extrait des bénéfices de l'Open 13 a circulé dans la galaxie d'entreprises de l'ancien numéro 5 mondial, transitant notamment par le Luxembourg.
Un match de l'Open 13 en 2024. (Photo : DR)
Violette Artaud
Julien Vinzent
Journaliste.
Grosso modo 1 million d’euros de concours financier de la part des collectivités, qui sont pourtant plutôt désargentées, et quelques centaines de milliers d’euros de bénéfice annuel pour cette petite PME “familiale”.
Quand je pense que les mêmes collectivités, quand il s’agit de signer un contrat de DSP de transport public, exigent scrupuleusement que le résultat net du délégataire ne dépasse pas 2 % de son chiffre d’affaires – parce que, vous comprenez, faire du bénéfice avec de l’argent public, c’est scandaleux ! Sans doute le prix du prestige explique-t-il ce deux poids, deux mesures dans la gestion de cet argent public.
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Bravo Marsactu pour votre enquête. L’argent public au service d’une affaire qui roule…pour des intérêts privés.
Sortir le prétexte des “séniors ” “jeunes” “handicapés” “clubs sportifs” qui peuvent bénéficier de quelques places, c’est juste honteux. L’open 13 n’est pas un évènement populaire. Le clientelisme tourne à plein pour avoir des (bonnes) places. Et l’objectif de toute l’organisation n’est pas ce public.
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Outre une possible utilisation anormale de l’argent public, ce qui est gênant, dans tout ce Mic Mac, c’est le Luxembourg … Optimisation fiscale “agressive” ?! Les Tax-Killers de la boîte ont du produire un coaching persuasif auprès de Jo, pour qu’il monte au filet à ce point dans le jeu de la délocalisation.
C’est légal, nous explique-t-on. Mouais … mais pas très moral, me semble-t-il. Certes, le mot est ringard dans le Business. Mais peut être pas encore dans le sport.
Manquerait plus que la société qui organise le Mondial la Marseillaise à Pétanque soit domiciliée aux iles Caïmans …
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Ce n’est pas illégal, ce qui est un peu différent, mais c’est surtout la possibilité de toutes les combinaisons tordues hors de vue du fisc français.
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Bravo pour ce travail d’enquête nécessaire
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Ce qui serait intéressant serait que les pouvoirs publics chiffrent leurs coûts induits par ces événements : ici est mentionné la remise en état du palais des sports qui n’est pas chiffre, puis les heures supplémentaires des polices municipales et nationales. Le nettoyage des lieux ,, etc etc. Nous serions étonnés des coûts réels de ces événements de prestige pour les finances publiques.
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Ce qui serait intéressant serait que les pouvoirs publics chiffrent leurs coûts induits par ces événements : ici est mentionné la remise en état du palais des sports qui n’est pas chiffre, puis les heures supplémentaires des polices municipales et nationales. Le nettoyage des lieux ,, etc etc. Nous serions étonnés des coûts réels de ces événements de prestige pour les finances publiques.
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Votre demande peut s’appliquer aux Jeux Olympiques , aux différentes Coupe du Monde : foot, rugby … et à la plus part des grands “événements” sportifs
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Faut demander aux protocoles des institutions les noms et adresses des beneficiaires des places….
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Curieux cette tendance des collectivités locales de subventionner des structures connectées avec les paradis fiscaux. La société du Grand prix de formule 1 du Castellet paie également les droits à une société basée dans un paradis fiscal. Bilan récent :33 millions de déficit!
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Jo-Wilfried TsongaTE
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Merci Marsactu
Parrainages mal inspirés
L’affiche représente un joueur de tennis, la casquette en arrière, les yeux masqués par des lunettes de soleil et qui s’évertue à prendre l’air le plus fermé possible. Elle est barrée par cette formule lapidaire : « Wanted 5 000 000 dollars ». Le sport professionnel se trouve ainsi réduit à son plus élémentaire principe : jouer les gros bras et gagner beaucoup d’argent. Cela a au moins le mérite d’être clair et il n’y aurait pas de quoi en faire un fromage, si le logo du conseil Général des Bouches-du-Rhône ne figurait ici en bonne place. Comment, pourquoi, en quelle part, cette institution a-t-elle cru bon de financer un tournoi qui se définit avec tant de délicatesse ? En quoi le tennis professionnel, qui se vante de générer de si juteux marchés, a-t-il besoin de la manne départementale ?
On ne sait pas, et on comprend d’autant moins que c’est une majorité de gauche qui s’associe ainsi à la célébration du dollar, que c’est la même majorité qui, au début de l’année, a financé Paris-Dakar, épreuve bien connue pour les valeurs de générosité et d’écologie qu’elle défend.
Cette gauche aurait intérêt, pour se retrouver, à écouter d’autres voix que celle du pognon et du business. La voix de Lula, par exemple qui, à Davos, déclarait récemment : « Je vous invite tous, sur cette montagne magique, à regarder le monde avec d’autres yeux ».
J’avais écrit ce petit billet critique sur l’Open 13 en 2003. C’était pour Marseille l’Hebdo. On l’avait refusé ; la publicité du CG était indispensable à la vie du journal.
Vive la presse indépendante !
Michéa Jacobi
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ils sont nombreux à détester l’impôt mais à adorer l’argent public
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