La mission d’information et d’évaluation sur la vidéosurveillance à Marseille repoussée
La mission d’information et d’évaluation sur la vidéosurveillance à Marseille repoussée
Dans un communiqué envoyé ce lundi 21 octobre, la majorité municipale marseillaise informe de l’abandon temporaire de la mission d’information et d’évaluation (MIE) sur la vidéosurveillance, alors que se tenait, dans la matinée, sa deuxième réunion. “Conformément au Code général des collectivités territoriales, le règlement intérieur de la Ville de Marseille prévoit qu’une mission d’information et d’évaluation doit être demandée par un sixième au moins du conseil municipal, soit a minima 17 élus”, écrit ainsi Éric Méry, conseiller municipal spécial à l’urbanisme, qui préside cette mission. Or, précise l’élu municipal, le groupe d’opposition Une volonté pour Marseille, qui a demandé cette mission, a perdu entretemps un membre, passant de 17 à 16. Ce dernier, précise le communiqué, n’est autre que Jean-Baptiste Rivoallan, qui a rejoint les bancs de l’extrême droite. La majorité se dit alors “en attente d’une nouvelle demande officielle” en bonne et due forme de la part de l’opposition pour créer une nouvelle mission.
Ce à quoi l’opposition de droite répond, elle aussi, par communiqué. Elle voit là une gauche qui “fuit ses responsabilités” et trouve “petite porte de sortie” pour “gagner du temps en l’absence d’un quelconque bilan en matière de vidéoprotection”. Un temps, à l’issue du conseil municipal de la semaine passée, la droite avait menacé de quitter ladite mission… qui n’avait tenu qu’une seule réunion. Au final, malgré ses cris d’orfraie, la droite annonce donc qu’elle va formuler “une nouvelle demande de mission d’information” comme la majorité l’y invitait. Au bout du compte, tout le monde est d’accord. Cela méritait bien deux communiqués.
Commentaires
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Ceci dit je trouve la décision de la majorité municipale un peu bancale… franchement…
Et peut-être de mauvaise foi : il paraîtrait que l’on est très loin du compte ( autour de 90 caméras effectives au lieu de + de 400 annoncées en déploiement cet été).
L’équipe municipale n’est pas franche sur ce sujet polémique. Elle semble ne pas avoir de position claire.
Alors venir invoquer cet argument (passage du groupe demandeur de 17 à 16 élus) pour supprimer une réunion, c’est bancal.
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C’est une occasion manquée par la majorité municipale de dénoncer l’ineptie de la vidéosurveillance, notamment telle qu’elle était voulue par le précédent ministre de l’Intérieur…
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On notera la légère nuance sémantique qui caractérise la droite, quand elle parle de “vidéoprotection”, comme si une caméra était capable de “protéger” qui que ce soit ou quoi que ce soit.
J’espère que les membres de cette commission “d’évaluation” ne manqueront pas de tenir compte, dans leurs conclusions, d’un exemple emblématique de “protection” : ce camion qui a pu circuler plusieurs jours durant sur des voies niçoises interdites aux… camions et parfaitement vidéosurveillées, à défaut d’être “vidéoprotégées”, avant de foncer dans la foule le 14 juillet 2016.
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