Dernier jour de semaine au bistrot : conférence de presse sur la place des Réformés

Billet de blog
le 21 Juin 2024
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Dans un idéal de "bruit de bottes étouffées par les bruits de la musique" : j'assiste ce vendredi à une conférence de presse aux Danaïdes avec le reporter Jean-Marie Leforestier pour présenter le "mee-ting, mi-temps" de mercredi soir au square Léon Blum.

Conférence de presse aux Danaïdes place des réformés. (Photo : Mazigh Bouroubi)
Conférence de presse aux Danaïdes place des réformés. (Photo : Mazigh Bouroubi)

Conférence de presse aux Danaïdes place des réformés. (Photo : Mazigh Bouroubi)

La rédaction est presque vide ce matin. La majorité des journalistes sont de reportage dans la ville. Beaucoup de sorties ont été prévues. Par exemple, aller voir l’arrivée de Gabriel Attal à Marseille. Seulement trois journalistes sont là. Je m’installe comme d’habitude à mon bureau et pour la première fois de la semaine, la conférence de rédaction n’a pas lieu.

Peu après, un journaliste vient me proposer de l’accompagner à une conférence de presse aux Réformés. Celle-ci se déroule dans un restaurant, les Danaïdes, en face de la fontaine de la place. Il m’explique de quoi la conférence va traiter : mercredi prochain, a lieu un rassemblement le soir au square Léon Blum qui consiste à débattre de politique pour encourager les gens à voter pour le Nouveau front populaire et contre le Rassemblement national. La séance va donc présenter cet évènement. Le nom est “Mee-ting, mi-temps”.

Comme Jean-Marie Leforestier, le reporter que j’accompagne, va à vélo aux Réformés, alors je prends seul le métro de Vieux-Port à Réformés-Canebière. En arrivant sur la place, je m’assois devant la fontaine en attendant Jean-Marie Leforestier. Un homme, surement un touriste, vient me voir et me demande de le prendre en photo devant la fontaine de la place avec en arrière-plan la grande église des Réformés. Il ne parle pas très bien en français et s’exprime donc aussi en anglais. Une fois que j’ai pris la photo de ce monsieur et qu’il m’en ait remercié, j’attends encore un peu et j’aperçois Jean-Marie Leforestier arriver.

On rejoint les autres et on s’installe sur la terrasse du bar. Nous sommes onze. Nous sommes deux stagiaires et deux reporters ainsi que sept représentants de différents syndicats tels que l’enseignement, la musique, etc. Ce sont des associations qui soutiennent le Nouveau front populaire, mais qui n’en font pas partie. Chacun s’exprime tour à tour pour son syndicat pendant que les journalistes prennent des notes. Il est plusieurs fois évoqué le risque de se retrouver avec le RN au pouvoir qui est alors qualifié d’“ennemi mortel”. Lorsque le représentant du syndicat de la musique s’exprime, il dit que le RN peut être un danger pour la culture et que lui veut le “bruit des bottes étouffées par les bruits de la musique”. Une autre personne s’exprime personnellement sur le sujet et déclare qu’elle n’arrive pas à comprendre comment les Français adhèrent à des principes comme ceux des mouvements de droite : racisme, fascisme, xénophobie, islamophobie… Le RN la fait “vomir”.  Tout le monde a l’air assez d’accord. Au bout d’un moment, la deuxième journaliste et sa stagiaire doivent partir à un rendez-vous et nous quittent alors Jean-Marie reçoit la suite des explications tout seul !

Vers la fin de la conférence, lorsque tout le monde a pu s’exprimer, le reporter pose quelques dernières questions. Les membres de l’association répondent à l’une des questions sur la prise de conscience et disent qu’en effet, ils croient remarquer une grande prise de conscience chez les gens avec la situation actuelle lorsqu’ils militent. Aussi, ils nous disent que quand ils se retrouvent devant des gens qui ne veulent pas voter, ils ne savent pas quoi dire, car ils savent que ces personnes ont des raisons. Ensuite, je ne me rappelle plus suite à quoi cela est dit, mais ils évoquent leur crainte du RN s’il prend le pouvoir. Une des personnes déclare que oui, elle a peur : “oui, j’ai peur que” répétant ce début de phrases avec plusieurs possibilités qui peuvent survenir si des mouvements de droite prennent le pouvoir. Son discours me laisse ému.

À la fin de la séance, quelqu’un me demande ce que j’en ai pensé. Je réponds que la conférence était très intéressante, car elle n’a pas parlé que du “mee-ting, mi-temps”. Je partage tout ce qu’il s’est dit, que je trouve très différent des discours prononcés aux Catalans. Les discours prononcés aux Catalans avaient l’air moins sincères que ceux que j’ai entendus aujourd’hui et moins personnels. Ils étaient au contraire plus vendeurs et fiers comme de la propagande électorale, ce qui peut d’ailleurs être logique, car c’est une campagne. De plus, je trouve que les sourires des personnes présentes aujourd’hui avaient l’air plus honnêtes que ceux des trois hommes politiques Benoît Payan, Raphaël Glucksmann et Laurent Lhardit braqués de caméras.

Pour abréger, l’évènement d’aujourd’hui était moins important que celui des Catalans et donc un peu plus détendu. Cette dernière journée de la semaine, mais non pas du stage, car il en reste une autre, était bien, même si je dois avouer que le week-end commençait à se faire vouloir.

Mais le billet n’est pas fini. Après cette sortie, je vais manger pour revenir à la rédaction un peu plus remplie de personnes que le matin et j’écris ce texte le reste de l’après-midi. Je ne cache pas que je commence à être fatigué. Mais l’heure avance vite et il est bientôt 17 h 30… L’heure que je termine ce billet !

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