À Marseille, la manifestation contre l’extrême-droite mobilise la jeunesse

Photo Emilio Guzman.

Un petit groupe de tête comprenant les cadres locaux des principaux syndicats, entourés du cordon du service d’ordre et suivis par le camion sono : pas de doute, la manifestation marseillaise a suivi le déroulé traditionnel des défilés syndicaux. Mais derrière la première banderole de la CGT, le contraste frappe déjà. Des enfants tiennent leur petit bout de carton  pour “l’unité des travailleurs”, des jeunes brandissent leur rejet du RN et des drapeaux de toutes les couleurs, arc-en-ciel et Palestine voisinent.

Derrière, parmi les milliers de participants – 11 700 selon la préfecture de police – les organisations politiques s’affichent par grappes, avec notamment un bloc du Printemps marseillais. La France insoumise, qui a su capter un militantisme jeune, fait le show, et les Jeunes communistes ne sont pas en reste, parmi de multiples organisations, jusqu’aux éclaireurs de France.

En l’absence des bataillons syndicaux, notamment des villes et industries du département, les pancartes bricolées dominent les banderoles en PVC. L’hymne des Bérurier Noir, La Jeunesse emmerde le Front national, se crie sur tous les tons, accompagné de touches plus personnelles ou reprenant des graphismes viraux soutenant le Nouveau front populaire, tel que le “salade tomate union”.

Dans cette manifestation colorée, certains se retrouvaient aussi autour d’un bleu blanc rouge enjeu de tension.