Change.org lance un projet à Marseille pour soutenir la création de pétitions
La subvention du concert de David Guetta, l’indication géographique protégée du savon de Marseille ou plus récemment les mosaïques des bancs de la Corniche… Voilà plusieurs années que Marsactu, comme d’autres médias, surveille et relaie parfois des pétitions numériques. Si elles utilisent une technique vieille comme l’écriture, elles sont devenues un outil efficace d’interpellation, démultipliée par les réseaux sociaux et leur viralité.
Parmi ces plateformes, Marsactu a eu régulièrement des contacts à Change.org. L’entreprise américaine fondée en 2007 a depuis plusieurs années une antenne française. Elle entame aujourd’hui un nouveau projet, Changer Marseille, qui consiste à structurer le lancement de pétitions locales via notamment des ateliers avec des initiateurs locaux.
Parmi eux se trouvent Adrien Sergent, le “poussin” auto-entrepreneur qui avait lancé la pétition sur le Savon de Marseille et Hervé Menchon, des Sentinelles, un collectif citoyen qui s’était organisé contre la subvention municipale du concert gratuit du David Guetta. Un premier rendez-vous autour de ce projet aura lieu lundi 11 juillet à partir de 18h à l’Écomotive en bas de escaliers de la gare Saint Charles.
Lors de cette soirée de lancement, Marsactu présentera l’Agora, notre carrefour des débats mis en ligne depuis juin. Lorsque que nous avons pensé cet espace, nous avions imaginé que ces pétitions, ainsi que les opérations de financement participatif concernant des projets de Marseille et son territoire, aient vocation à y apparaître. Vous en retrouverez donc régulièrement. Il ne s’agit nullement pour nous d’en faire la promotion mais de proposer un espace où les opérations locales, toutes plateformes confondues, sont regroupées pour que les lecteurs puissent en prendre connaissance, les relayer ou les mettre en débat.
Commentaires
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Je suis circonspect. D’expérience, la vitalité des mouvements de citoyens à Marseille n’est plus à démontrer, que change.org et d’autres se mettent dans le coup, à part un bénéfice de notoriété et/ou commercial pour ces structures, j’ai du mal à voir ce que cela pourrait y apporter. Et je sais de quoi je parle, en matière de démocratie participative, j’ai pas été le dernier à faire des colloques/salons/ateliers/sé
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séminaires, disais-je. Bref, de la citoyenneté des verrines.
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Je partage les réserves et les interrogations de @Blaah. Change.org est évidemment utile socialement, mais c’est d’abord une entreprise, et non pas une association philanthropique. Une entreprise immatriculée, à ma connaissance, dans l’État du Delaware, paradis fiscal réputé. Une entreprise peu transparente : elle ne publie guère de chiffres. Une entreprise qui met actuellement à la porte une partie des salariés de son siège européen, à Londres. Il reste à démontrer que l’intérêt général et le sien se confondent.
Dans ce projet marseillais, quels sont les avantages tirés par les différents partenaires, et leurs contreparties ? Y a-t-il un équilibre et des garanties qui permettent de s’assurer que Change.org ne se taillera pas la part du lion, bien dissimulé derrière un paravent constitué de militants et d’associations de bonne foi ?
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C’est l’occasion de dire que vous me lirez peut-être moins souvent, questions de santé, périodes d’hospitalisation.
Je vous rejoins, Blah, Electeur du 8è et Marsactu sur ce coup. Vous m’apprenez des choses que je ne savais pas sur change.org, et que dire des autres machin(e)s à pétitions. J’en signe de temps en temps, comme à propos de Guetta (on n’allait pas laisser passer ça), des boues rouges (non c’était du crowdfunding) ou des bancs de la corniche. Pas le savon de Marseille, qui a été inventé à Alep ou nulle part ailleurs.
Déjà le tract est pour moi un acte de faiblesse, où l’on fige quelque chose dans une analyse convenue et généralement dépassée. Les évangélistes vous le mettent dans la boite aux lettres et prennent la fuite de peur d’être contredits. Les distributions politiques ou syndicales qui font chauffer les photocopieuses des mairies et des entreprises, c’est un peu pareil. Si un seul militant se donnait la peine d’expliquer la question, d’écouter nos objections, d’amender son discours, de montrer que vous êtes quelqu’un de digne d’intérêt, l’impact serait plus grand et les discours politiques et syndicaux évolueraient. J’ai connu des militants exceptionnels, devenus des amis, prêts à vous aider à déménager (une horreur pour moi), mais un beau jour vous vous rendez compte que c’est comme dans les religions, si vous ne vous faites pas baptiser, vous êtes considéré comme perdu, inutile, on ne vous aime plus. Les échanges intellectuels se restreignent souvent à une sorte de confortation mutuelle.
Avec Marsactu, j’ai découvert le crowdfunding. Il y a chez pas mal de gens la capacité de donner (finalement). Certains le font d’ailleurs assez facilement, pourvu qu’ils rencontrent une cause qui les agrée. On peut d’ailleurs intervenir un peu dans le processus avec ses idées. Et puis cela offre une alternative à toutes les associations et aux intermittents qui se plaignent de ne pas être subventionnés. Il est normal que les citoyens aient un peu le droit d’en décider.
Mais j’ai vu que très vite, la pratique a été happée par des institutions, comme les régions qui voulaient montrer leurs muscles et qui ont été sollicitées par d’habiles porteurs de projets et quêteurs de subventions, alors que le crowdfunding ne s’arrête jamais aux limites d’une région. Alors la région abonde et la boucle est bouclée. Très vite le crowdfunding idéaliste et humanitaire d’Ulule est devenu une affaire juteuse pour Ulule qui s’intéresse maintenant à n’importe quel projet commercial.
Je suis spammé depuis quelque mois par des associations qui militent pour des tas de causes, et une au moins qui milite pour toutes les causes : WeMove.EU, le EU en majuscules faisant bien ressortir sa dimension européenne. Ce n’est plus la peine de réfléchir, il suffit de choisir le don que l’on veut faire ou la pétition que l’on veut signer. Ils me disent bonjour par mon prénom, comme si nous étions de vieilles connaissances et attendent que je mette un « petit » virement permanent en place.
Ras-le-bol de cette « professionnalisation », je ne supporte plus, je vais me désabonner alors que toutes ces causes me paraissent justes !
Très vite ça dérive, comme dans beaucoup d’associations subventionnées où il faudra se payer un même permanent pendant 40 ans, qui défendra son job évidemment, qui aura davantage d’arguments que le militant de base, mais qui, si l’on accepte un peu de recul, entretiendra souvent des archaïsmes.
Vous me direz que je jette là toute une pouponnière avec l’eau du bain. Mais je pense qu’il faut être vigilant sur cette professionnalisation, cette fonctionnarisation, l’écueil intéressé qui guette la générosité des démarches au départ. Il faut garder un recul critique, comme ces deux héros de Globalia (Jean-Christophe Rufin).
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Donc, bon courage et bon rétablissement, @JL41, et à très vite !
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Meilleure santé et bon rétablissement.
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Prenez soin de vous JL41, et revenez vite.
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@ JL41.C’est toujours un moment de plaisir de vous lire. Je vous souhaite un prompt rétablissement pour rapidement retrouver votre quotidien.
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Bonjour,
Pour ma part, je pense que j’y serai.
Cela me permettra de “juger” avec mes petits yeux…
Et de toute façon, on ne peut pas rester sans rien faire ; je préfère être dans le train pour essayer de le “conduire” que de le regarder passer. “Marseille vaut bien une “messe”. J’approuve l’initiative de Marsactu. Courage à tous !
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Merci à ceux qui se sont souciés de ma santé, publiquement en plus, alors que je pense majoritairement agacer ! Me voici ressorti de la Timone, où la cardiologie a une réputation européenne, mais c’est un hôpital très vétuste où l’on côtoie toute la diversité marseillaise, où l’on est obligé d’en rabattre sur ses convictions, qu’il faut toujours accepter de casser un peu.
A propos, il faut lire absolument ces deux ouvrages qui ont été recommandés par Marsactu. C’est du miel sur une tartine de pain sec pour comprendre Marseille, des quartiers où l’on échappe au sens commun, jusqu’aux politiques dont nous n’arriverons pas à intégrer les comportements : « Marseille le roman vrai » de MF Etchegoin, comme « La fabrique du monstre » de Philippe Pujol. On progresse nettement dans la compréhension de ce qui se passe à Marseille. On ne peut plus parler des choses de la même façon. Il faut reconceptualiser à partir de ces acquis mis dans le domaine public.
Quant au sujet auquel j’avais apporté ma pierre, plutôt restrictive, je dirais qu’on n’est jamais assez exigeant et assez pluriel dans les analyses. Pour ma part, je serais plutôt « spontanéiste » en restant dans un bain plus libertaire que ritualisé par les manifestations, les pétitions, les tracts et leur absurde et figeante ritualisation. Ce qui ne m’empêche pas d’être solidaire. Il faut de tout pour faire un monde et la diversité nous préserve de bien des écueils.
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On va donc industrialiser la production de pétitions et élargir les effets de bonne conscience parmi les militants.
Dans quelques cas, avec le nombre de signataires, la pétition permet d’attirer l’attention sur un problème criant. C’est ce que doit penser Samia Ghali avec la pétition qu’elle lance pour la réouverture de la piscine Nord : https://www.change.org/p/jcgaudin-pour-la-r%C3%A9ouverture-de-la-piscine-nord
Il reste qu’un dilemme subsiste entre rénovation, mise aux normes actuelles sur les questions d’hygiène, de sécurité et le coût de fonctionnement.
Pour ceux qui veulent savoir ce que pense Miron : https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/une-petition-marseille-pour-la-reouverture-de-la-piscine-nord-1468236818
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A vrai dire, ce que pense l’inénarrable Miron de cette pétition n’a aucune importance. En matière d’équipements sportifs municipaux comme, jusqu’à il y a peu, en matière d’écoles, le déni et l’autosatisfaction tiennent lieu de politique. D’ailleurs, il y a un point commun entre écoles, piscines et gymnases : l’existence d’un “plan” qui a permis à la mairie de beaucoup communiquer et de ne pas faire grand chose.
Quant à la suggestion méprisante faite à la population des quartiers Nord de prendre le bus, elle montre surtout que ce personnage ne le prend pas souvent, le bus, dans les quartiers où il s’est fait élire, dont on connaît la qualité de la desserte. Si les choses étaient si simples, Marseille ne se distinguerait pas par un taux record d’enfants ne sachant pas nager à l’entrée en sixième.
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Une enfant est morte en 2015, dans une des piscines de Marseille, parce que l’autorité était mal exercée sur les questions de sécurité. Les surveillants attendaient la fermeture en jouant avec leurs portables. Miron n’était pas très présent sur le terrain en tant qu’adjoint aux sports. Est-ce que cela a changé ?
Impossible de vous donner l’URL de mon commentaire de l’époque, puisque Marsactu en a changé les libellés. Impossible de vous donner un lien dans Google, où ce passé gênant semble avoir été effacé.
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