Contrats de l’eau : écolos et militants associatifs mettent la pression

Report du délai de l'appel d'offres sans publicité, information lacunaire des élus, durée importante au regard des investissements demandés… Dans ses avis publiés la semaine dernière, la chambre régionale des comptes (CRC) a soulevé de nombreuses "irrégularités" dans les contrats d'eau et d'assainissement signés fin 2013 par Marseille Provence métropole. C'est ce qu'a rappelé ce matin l'association Eau bien commun, qui a écrit au préfet pour obtenir leur annulation. Le représentant de l'État a jusqu'à fin mai pour saisir le tribunal administratif dans le cadre de son rôle de "contrôle de légalité".

En parallèle, les élus écologistes, qui avaient déjà saisi ce même tribunal, vont déposer une nouvelle salve inspirée des remarques de la CRC. "J'y ai vu un petit clin d'oeil pour nous inviter à compléter notre requête", sourit la militante EELV Nicole Hugon, ancienne conseillère municipale.

Dans les deux cas la communauté urbaine, est attendue au tournant. Avant de trancher sur la saisine du tribunal, le préfet attend ses réponses sur les remarques de la CRC. Côté écologistes, on entend que la nouvelle majorité de droite en tire les conséquences politiques avec une renégociation des contrats. Le conflit d'intérêts de l'élue UMP Martine Vassal, pointé par la chambre, est réservé pour plus tard. "Si le tribunal administratif nous donne raison, c'est qu'il y aura matière à aller plus loin", glisse le conseiller communautaire EELV Karim Zéribi.

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