La force du 13 ou les amis de Jean-Noël Guérini

Il savoure son triomphe et lance son mouvement. Jean-Noël Guérini a donné ce vendredi rendez-vous à la presse dans un hôtel du Vieux-Port pour présenter La force du 13, un mouvement politique sous la forme d’une association loi 1901 dont les statuts ont été déposés en préfecture le jour-même. Officiellement, ce mouvement se veut d’abord un lieu de réflexion et d’échanges politiques. Mais il sera très bientôt une machine de guerre électorale destinée à faire concurrence au Parti socialiste dont il espère bien siphonner une partie des adhérents. “Nous avons déjà 580 adhérents depuis mardi”, s’est félicité le récent démissionnaire du PS.

L’homme fort du 13 réserve l’essentiel de ses flèches à ses anciens camarades acteurs du “désastre marseillais (…) qui s’abandonnent à de vains règlements de comptes dans le bac à sable de la rue Montgrand”. C’est avec ces nouvelles couleurs qu’il envisage de présenter une liste aux élections sénatoriales, voire les cantonales puis les régionales. “Sans haine”, Jean-Noël Guérini se dit ouvert à la discussion avec les autres forces de gauche. Mais tout cela, il l’avait déjà esquissé lors de sa démission du PS.

Ce vendredi, on a découvert au grand jour ses premiers partisans. Un certain nombre d’élus l’ont déjà rejoint dont le fidèle Michel Amiel, démissionnaire du PS depuis l’été 2013, mais aussi Lisette Narducci, dont le président Guérini a soutenu le ralliement à Gaudin entre deux tours. Dans la salle, on peut voir quelques têtes connues des listes “citoyennes” des dernières municipales : Marseille unie, l’union pour Marseille du docteur Soubeyrand et “même un ancien des listes de Pape Diouf”. Dernière vacherie, il glisse que le candidat socialiste Patrick Mennucci lui a envoyé un émissaire “il y a trois mois” lui proposant de dealer “150 voix de grands électeurs” en échange d’une limitation de son influence électorale au seul secteur du 2/3. “Mais pour promettre des voix, il faut déjà gagner des élections”.