Tutelle levée pour le PS 13, les sections d’Aix et de Marseille dissoutes

La tutelle de la fédération des Bouches-du-Rhône du parti socialiste a pris fin ce mardi lors d'un conseil national du parti. Passée inaperçue puisque c'est au cours de la même réunion que Jean-Christophe Cambadélis a été élu premier secrétaire du parti, l'information est déterrée ce jeudi soir par La Provence. Débutée en mars 2013 en prévision de la campagne des municipales, ce contrôle parisien s'arrête donc et remet par conséquence en selle le premier secrétaire départemental Jean-David Ciot qui, de toute façon, avait conservé hors de Marseille et Aix quasiment toutes ses prérogatives.

Le député-maire du Puy-Sainte-Réparade retrouve un parti en miettes après son gros échec aux municipales marqué notamment par les débâcles dans les deux plus grandes villes du département ou la défaite du député et maire sortant de Châteauneuf-les-Martigues Vincent Burroni. Jean-David Ciot ne revient toutefois pas avec les mains totalement libres puisque le conseil national a dans le même temps dissout l'ensemble des sections marseillaises et aixoises. Ce dernier point ressemble à une concession faite à la minorité fédérale constituée lors du dernier congrès autour de Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti. Concrètement, explique un proche de la direction nationale, certains adhérents ne pourraient pas reprendre leur carte : "On en avait déjà viré un wagon. On va pouvoir exclure ceux qui doivent être exclus, soit une cinquantaine de personnes qui ont fait campagne contre un candidat socialiste et enlever les militants fantômes qui restent."

La tutelle, aux abonnés absents, se sera donc résumée à l'organisation, par certains aspects chaotiques, des primaires municipales à l'automne. Mais elle n'aura rien fait pour mettre à mal l'influence de Jean-Noël Guérini. S'il a quitté le parti, il reste très tranquillement assis dans le fauteuil de président du conseil général soutenus par la quasi-totalité des élus socialistes, jamais questionnés par Solférino sur leur soutien à un élu mis en examen pour association de malfaiteurs. En ce sens aussi, le retour aux affaires de Jean-David Ciot n'a rien de facile. Membre du cabinet de Jean-Noël Guérini avant de le quitter en vue des législatives, il comparaîtra aux côtés de son ex employeur devant le tribunal correctionnel qui s'intéresse aux conditions financières de son départ du cabinet. Répondant à Marsactu au lendemain des municipales, Ciot avait déjà affirmé qu'il pourrait se faire discret d'ici là : "Si le problème, c'est Jean-David Ciot, je me mettrai en retrait et je nommerai un premier fédéral délégué".

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