Tribunal de commerce : moins de redressements judiciaires, plus de liquidations

Lors de sa séance solennelle de rentrée, le tribunal de commerce de Marseille a détaillé les chiffres de son activité en 2013. Son président Georges Richelme a dressé le portrait d'une économie encore très entravée par la crise : "Par rapport à 2008, il y a moins de redressements judiciaires, et plus de liquidations. Cela signifie que sur notre territoire, l'activité économique ne s'améliore pas vraiment".

Ce ralentissement de l'activité se traduit également par une division par trois du nombre d'inscriptions de "personnes physiques" (travaillant à leur compte) au greffe du tribunal de commerce : "505 en 2013, 544 l'année précédente et surtout 1457 en 2008. C'est le constat d'une désaffection permanente du statut de commerçant". Autre explication possible de cette baisse des inscriptions, le recours massif au statut d'auto-entrepreneur qui ne nécessite pas de passer par le greffe du tribunal.

Autre indice de la mauvaise santé chronique du tissu économique local : le nombre de procédures pour défaut de paiement. "D'après les constats que nous avons pu établir, nous estimons qu'un quart des PME et TPE sont en défaut de crédits de trésorerie", a-t-il poursuivi. "Les 4040 injonctions de payer de 2013 représentent en tout 21 millions d'euros de retard de paiement inter-entreprises". Un seul chiffre vient contrebalancer la noirceur du tableau : le nombre d'entreprises continue d'augmenter. Tous statuts confondus 101 964 sociétés étaient inscrites au tribunal de commerce fin 2013 contre 99 500 en 2012. 

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