Trois noms circulent pour diriger le port de Marseille

Après Euroméditerranée, voilà que la valse des noms agite les bassins du Grand port maritime de Marseille (GPMM). Conformément aux nouvelles règles imposées par la réforme portuaire, le GPMM doit renouveler d'ici la fin d'année l'ensemble de ses instances de gouvernance. La place portuaire phosphore autour du nom du remplaçant de Patrick Daher à la tête du conseil de surveillance. Comme l'actuel président, le remplaçant pourrait venir du secteur aéronautique. En tout cas, la règle impose que ce dernier ne soit pas issu du monde portuaire.

Les rumeurs de changement ne concernent pas le seul conseil de surveillance mais concernent aussi le poste de directeur directement attribué par l'État et véritable pilote du GPMM. Si l'actuel directeur, Jean-Claude Terrier peut – théoriquement – être reconduit à son poste, le ministère des Transports examine déjà les candidatures pour sa succession. Une liste de noms a été déposée sur le bureau du ministre Frédéric Cuvillier, tous candidats potentiels pour s'asseoir dans le fauteuil de Terrier. Pour l'heure, rien n'est arrêté mais trois noms tiennent la corde. Actuel directeur général des voies navigables de France, Marc Papinutti, a tout du marin d'eau douce puisqu'il règne sur le plus grand réseau européen de canaux et rivières aménagés depuis 2010. Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, il a notamment occupé le poste de directeur des insfrastructures de transport au sein de son ministère de tutelle. 

A la tête du Grand port de Nantes-Saint-Nazaire, Jean-Pierre Chalus a également le profil pour un remplacement, grimpant les échelons de port en port. À 45 ans, cet ingénieur des Ponts et chaussées vient de la route, ce qui peut toujours servir au vue des projets prévus autour des bassins Ouest. La dernière candidate paraît la mieux placée. À 48 ans, Christine Cabau-Woehrel a été nommée présidente du directoire du Grand port maritime de Dunkerque (GPMD) en 2012. Mais, avant cela et jusqu'en 2011, elle a fait toute sa carrière au sein du groupe CMA-CGM, premier armateur français et acteur incontournable du port marseillais. Déjà, certains crient au conflit d'intérêt si son retour à Marseille se confirme.

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