La mission métropole inaugure ses locaux et lance son “paquebot”

Le lieu est encore un peu vide, sobrement décoré en noir et blanc. Le futur "espace participatif" de la mission métropole occupe les anciens locaux de l'office de tourisme. Mais on est bien en peine de reconnaître le cafoutche "ces locaux assez usés qui n'avaient pas été touchés depuis 25 ans", dixit Laurent Théry, qui préside à la visite. Devant le préfet Michel Cadot et le président de la chambre de commerce Jacques Pfister, propriétaire des lieux, le préfet délégué à la métropole manie avec délice la métaphore immobilière : "Nous avons effectué une transformation a minima en préférant agir dans la sobriété en conservant pour l'essentiel ce qui était déjà là, c'est une attitude, une façon de faire".

En revanche, cette ouverture au public n'est pas l'occasion de faire le point sur l'avancée du projet métropolitain. Quand on le sollicite à ce propos, le préfet Théry élude. Il ne répondra pas. Pourtant la période est cruciale : en août dernier, le premier ministre avait annoncé sa visite à la fin du mois "pour négocier le contrat de projet essentiel pour la future métropole". En effet, dès cet automne débutent les négociations entre l'Etat et la région autour du contrat de projet 2014-2020.

En juillet, au moment de la remise du rapport de la commission mobilité 21, il avait insisté : "Les préfets recevront dans les prochains jours des instructions précises pour engager les négociations qui prendront, certes, plusieurs mois, peut-être huit mois, mais j’ai demandé que sur le volet mobilité, les négociations soient anticipées pour être conclues avant la fin de l’année 2013". Pour l'heure, la mission métropole a mis en place les premiers ateliers avec l'ensemble des acteurs. Mais, pour les dossiers plus concrets et stratégiques qui doivent s'inscrire dans le cadre du volet territorial du contrat de plan Etat-Région, les discussions sont encore "multi bilatérales" selon l'expression du directeur du projet métropolitain Vincent Fouchier.

En effet, la majeure partie des maires et présidents d'intercommunalités sont opposés à la métropole et refusent de siéger au conseil des élus. Les discussions se passent donc en tête à tête. Reste alors aux gens de la mission de tenter de tirer les projets vers l'échelon métropolitain. "Vous savez, lancer la métropole, c'est un peu comme faire tourner un paquebot, philosophe Vincent Fouchier. Cela prend du temps". 

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