Le bras de fer continue au Grand conseil de la mutualité

Ils étaient moins nombreux que d'habitude – une centaine – à se presser dans le froid mercredi après-midi devant la préfecture en signe d'opposition au plan de redressement du Grand conseil de la mutualité (GCM). Miroir de ces manifestants congelés, la table ronde obtenue de haute lutte en décembre après l'occupation de l'Agence régionale de santé, n'a pas fait bouger d'un iota le dossier de l'entreprise mutualiste de santé, en redressement judiciaire depuis novembre 2011. "Une perte de temps", lâchait un participant auparavant.

Si la CGT, les comités de soutien d'usagers et les élus du territoire espèrent toujours infléchir la position de la direction et surtout de l'Etat, qui se borne à son rôle d'observateur, les médecins licenciés avaient enclenché la veille une nouvelle phase de bras de fer avec le GCM : dans une mise en demeure adressée à l'administrateur judiciaire et au directeur général, ils demandent le versement immédiat de leurs salaires et indemnités de licenciement. Fin de non-recevoir : le GCM veut différer cette dépense de plus de 5 millions d'euros, qui ne s'accompagne que d'une économie (avec un nouveau contrat pour les médecins recrutés en remplacement) d'environ un million d'euros par an. C'est la justice qui pourrait avoir à trancher ce différend.

• Commenter