Les cinq clefs de la réforme de l’élection du maire à Marseille

Décryptage
le 18 Jan 2024
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Lors de son allocution de mardi, Emmanuel Macron a confirmé la réforme du mode scrutin en vigueur à Paris, Lyon et Marseille. Dans ces trois villes, l'élection se joue à l'échelle de secteurs ou d'arrondissements. En abrogeant la loi, Marseille reviendrait au "droit commun". Mais à quelles conditions ?

 (Photo : Emilio Guzman)
(Photo : Emilio Guzman)

(Photo : Emilio Guzman)

La réforme était dans les tuyaux du Parlement depuis plusieurs semaines. L’intervention présidentielle de ce mardi a donné un grand coup d’accélérateur à la proposition de loi visant à revoir le système de scrutin en vigueur à Paris, Lyon et Marseille depuis 40 ans, le chef de l’État plaidant pour un retour “au droit commun”. Cela passe donc par une abrogation des dispositions échafaudées par Gaston Defferre, alors maire de Marseille et ministre de l’Intérieur, en 1982. Un an plus tard, ce dernier était réélu face à Jean-Claude Gaudin, alors même qu’il avait fait moins de voix que lui, mais conquis plus de secteurs. Le maire de droite en a longtemps voulu au “maire illustre”, sans parvenir lui-même à obtenir la réforme de ...
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Commentaires

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  1. Charles Albert Charles Albert

    L’élection de Michèle Rubirola à valu à Lionel Royer Perreault la noix d’honneur du Canard : “ils se sont mis d’accord pendant qu’on mangeait une pizza”. Comme quoi les négociations n’ont pas été sans fin cher Benoît Gilles… Une matinée pour élire la Maire

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  2. Richard Mouren Richard Mouren

    il faut faire disparaitre les mairies de secteur qui sont de véritables paniers de crabes coûtant un pognon de dingue. Surtout ne pas leur donner de prérogatives supplémentaires, malheureux! Une refonte globale du feuilleté administratif territorial est urgemment nécessaire. Dans notre région, nous assistons tous les jours à cette incessante guerre picrocoline entres les entités qui nous gouvernent: mairie de secteur, mairie centrale, métropole, département, région……. Par contre faire à la cravache uniquement cette réforme de la loi PLM à deux ans des municipales, ce n’est pas très raisonnable. Mais ça fait déjà quelque temps que le raisonnable n’a plus vraiment cours en politique, n’est-ce pas?

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    • Alceste. Alceste.

      Et l’on fait quoi ? Nous attendons encore 8 ans pour faire sauter cette ineptie.
      Ce mode électoral est mauvais, on revient au système commun

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    • Malleus Maleficarum Malleus Maleficarum

      Quand on sait que cette loi a été conçue par Defferre à son bénéfice prioritaire pour pérenniser sa situation locale (en profitant d’être ministre de la Ville de l’époque), qui peut vouloir conserver ce mode inepte de scrutin ?

      Qui peut aimer voir le Baron LRP et ses pairs déchaîner leurs plus bas instincts clientélistes dans leurs baronnies et amener plus encore d’inertie et de lenteur dans le système public par leurs intérêts divergents et leurs petites manoeuvres bas-de-gamme ?

      Qui peut accepter de nos jours le coût de ces baronnies (une mairie = 1 DGS, 1 DGST, 1 dir cab, 1… etc.) dans une ville exsangue de ses dépenses publiques indues ?

      Je suis prêt à applaudir le Gouvernement s’il a le courage de mettre enfin un terme à cette gabegie sans nom dont nous, citoyens subissons financièrement et républicainement les conséquences inacceptables. Précision : ceux qui bénéficient du clientélisme des mairies de secteur, de la plus petite comme de la plus grande des manières, ne sont pas des citoyens mais des serfs.

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    • RML RML

      Renforcer les mairies de secteur est au contraire essentiel et encore plus à Marseille qu’ailleurs où il y a autant de villes que d’arrondissement. Quand on voit que le maire central est déjà à la peine , comment peut on imaginer qu’il saura gérer la proximité entre des territoires qui n ont pas les mêmes réalités?

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  3. Frank Omanane-Kircule Frank Omanane-Kircule

    Qui aurait remporté les dernières élections municipales avec un scrutin de ce type ?

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    • Malleus Maleficarum Malleus Maleficarum

      Puisque ça aurait été uniquement sur le nombre de votes exprimés au global : Michelle Rubirola. Pas de beaucoup il me semble, mais assez pour suffire.

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    • Pascal L Pascal L

      Difficile à dire car il y a deux tours et selon les % obtenus, le maintient ou la fusion avec une autre liste est possible.

      On ne peut donc pas trop savoir ce qui se serait passé entre les deux tours.

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    • Julien Vinzent Julien Vinzent

      Bonjour, cette simulation oublie deux faits majeurs concernant le résultat de 2020. D’une part la liste Ghali était bien distincte et il paraît audacieux de considérer que 42 sièges Rubirola / 8 Ghali équivalent à 50 sièges Rubirola. D’autre part, et surtout, 5 sièges intégrés dans le “résultat réel en 2020” correspondent à des ralliements venus des listes de droite de Bruno Gilles et Martine Vassal (le premier dès l’élection de Michèle Rubirola avec Lisette Narducci, les quatre autres ensuite).

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    • fvielfau fvielfau

      je ne connais pas la clef de calcul du “Monde”
      mais…
      si on envisage les résultats de 2020 au niveau de l’ensemble de Marseille au 1° tour :
      Ghali fait 6% donc 0 élus, sauf à fusionner avec la liste PM au second tour…
      Barles fait 8% donc …
      Gilles fait 10% donc 0 élu, sauf à fusionner avec Vassal au second tour
      Berland fait 8% donc…

      on aurait donc au 2° tour en cas de fusion des petites listes…
      une liste PM+Barles+Gahli à 38%
      une liste Vassal+Gilles+Berland à 40%
      une liste Ravier à 20 %

      si pas de fusion au 2° tour…

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  4. MarsKaa MarsKaa

    Il faut souhaiter que ceux celles qui feront cette réforme seront honnêtes et sans calcul politicien.
    J’ai des doutes sur la droite locale LR-EM

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  5. smari smari

    Mon expérience de 3 mandats d’adjoint d’arrondissements dans le 13/14 dont 2 en tant que 1er adjoint me fait fait porter un avis sévère sur les mairies de secteurs.

    Je suis favorable à leur suppression car elles sont sources de frustrations énormes pour les élus et les citoyens. Ces derniers s’adressent au quotidien à leurs élus de secteurs pour toutes les thématiques de la vie courante et ces élus n’ont quasiment aucun rôle de décideurs. Pour à peu près tout, ils transmettent à la mairie centrale ou à la métropole.

    Un maire de secteur est aujourd’hui un super président de CIQ ou un président de comité des fêtes de son secteur.

    La suppression des mairies de secteur permettrait également d’économiser quelques millions en budget de fonctionnement et d’investissement . Les agents de ces mairies ne seraient pas laissés sur le carreau mais pourraient intégrer des services de la mairie centrale en fonction de leurs compétences.

    Quant à la nouvelle loi, la prime au vainqueur de 25% ou de 50% des sièges s’avère un paramètre fondamental : avec une prime à 50% la vainqueur peut avoir une majorité d’environ 75 sièges sur 101 et avec une prime à 25% une majorité de 52 à 55 sièges sur 101.

    L’important, au delà de la cuisine électorale, reste quand même pour les candidats de proposer un projet pour la ville.
    Une élection municipale n’est pas un concours de beauté ou du meilleur orateur .

    Stéphane MARI

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je ne suis a priori ni pour, ni contre les mairies de secteur, mais c’est plutôt l’altitude intellectuelle de certains de leurs défenseurs qui oriente mon opinion.

      Quand j’entends le célèbre multi-cumulard Lionel Royer-Perreaut expliquer que son élection vaut mandat impératif pour la mairie centrale de faire réaliser le BUS, je me dis que certains sont prêts à faire croire que les projets des maires de secteur doivent avoir prééminence sur le projet municipal choisi majoritairement. C’est dangereux : c’est la négation de toute politique municipale au profit des intérêts de quartiers. “Ma rue avant la ville, le reste je m’en fous”, en gros.

      Je rappelle que la ville de New York, 8,8 millions d’habitants, est dirigée par un City council de 51 membres. Pas besoin de 303 élus pour diriger une ville dix fois moins peuplée.

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  6. vékiya vékiya

    effectivement il faut supprimer les mairies de secteur, elles ont des compétences d’opérette et nous coûtent un pognon de dingue comme dit notre président macrozy

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    • julijo julijo

      oui la suppression des mairies de secteur serait un bon début. cela éviterait la création de baronnies assez lourdes dans certains arrondissements.
      pourquoi ne pas nommer plutot au sein du conseil municipal, 16 “adjoints” directement référents en charge uniquement de leur arrondissement. marseille est grand cela pourrait éviter la dilution ou la méconnaissance de certains dossiers locaux, marseille est grand (mais marseille revient !!!)

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  7. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    Elle a bon dos, la proximité… Les mairies de secteur, cest le Rsa de tous les losers de la politique locale. Stop !

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  8. Patafanari Patafanari

    Qu’importent les modes de scrutin, les programmes, les promesses . Il faut du drama pour réveiller l’électeur. Au final, un deuxième tour Sabrina Agresti-Roubache Samia Dumontel-Ghali, voilà qui aurait du peps, du glamour, du croustillant.

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  9. Alceste. Alceste.

    Sans aller aux Amériques, Barcelone avec quasiment 1 800 000 d’habitants, soit le double de Marseille à 41 élus, Métropole de Gênes. 900 000 habitants pour 18 élus.
    Visiblement nous compensons la qualité par la quantité.

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  10. Alceste. Alceste.

    a et pas à.
    Désolé

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    • vékiya vékiya

      merci d’avoir corrigé, j’aurais eu du mal à m’endormir.

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  11. BALLERINE BALLERINE

    Toulouse compte 504.000 habitants et… 69 élus. Marseille 870.000 habitants et… 303 élus !

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