Accusée d’être “clientélaire” par Delogu, la métropole dépose plainte et Delogu renchérit

Un psychodrame en trois actes. L’affaire démarre ce vendredi 21 novembre sur l’antenne de la radio Ici Provence, lorsque Sébastien Delogu, candidat LFI à la mairie de Marseille, accuse les collectivités locales de clientélisme. “On a vu un système clientélaire corrompu, pour avoir un appartement, il faut donner de l’argent, pour avoir un travail à la métropole ou à la mairie, il faut donner de l’argent”, déroule le député dans son micro. Un mois plus tard, la métropole poursuit l’élu pour diffamation à travers un courrier signé de sa présidente, Martine Vassal, raconte La Marseillaise. Sans plus de communication officielle pour le moment, précise l’avocat de l’établissement public Pierre Bruno.

Ce mercredi 24 décembre au matin, c’est sur sa page Instagram que Sébastien Delogu réagit, à travers une vidéo aux relents humoristiques et qui comprend plusieurs scènes de montage. Sur l’une d’elles apparaît l’écran du site de l’Assemblée nationale : la veille, le 23 décembre, le député a déposé une proposition de loi visant à “supprimer la métropole Aix-Marseille-Provence”.

Ce que l’Insoumis ne précise pas, c’est que la suppression des métropoles figure en page 10 du rapport “Marseille en vrai”, qu’il vient de signer avec le député Manuel Bompard. Ceux-ci écrivent : “Loin d’améliorer les services publics, cette institution gargantuesque a éloigné la décision publique des citoyennes et citoyens. [Les rapporteurs] ne pensent pas que cet état de fait est lié à la personnalité ou à la couleur politique des élus, mais qu’elle est inhérente au fonctionnement et à la taille même de l’institution.” Pas grand-chose à voir, donc, avec la petite polémique de la semaine.