Une tribune soutenue par 200 parlementaires réclame “justice et paix” dans les quartiers
Marche blanche pour soutenir les familles des victimes d'assassinats, organisée le 15 juin 2022 par l'association Alehan. (Photo C.By.)
“De justice et de paix”. Sous ce titre paraît, ce mardi 13 juin, une tribune chez nos confrères de Mediapart. Signée par une quinzaine d’associations et de collectifs* marseillais, elle interpelle gouvernement, parlementaires et élus locaux sur la violence chronique que connaît Marseille.
“À la douleur insurmontable de [la] perte [de nos enfants], s’entremêle une colère furieuse, celle de voir inlassablement se répéter ces tueries dans l’apathie de tous”, écrivent les premiers signataires, dont la démarche est soutenue par quelque 200 parlementaires et élus locaux, pour l’essentiel encartés à gauche. Dont Sébastien Delogu, Manuel Bompard et Hendrik Davi, députés LFI, les sénateurs Marie-Arlette Carlotti (PS), Guy Benarroche (EELV) et Jérémy Bacchi (PC) mais aussi Benoît Payan, maire de Marseille (DVG).
Le texte réclame “justice” pour les victimes des fusillades. Fustigeant les classements sans suite, les signataires exigent “le réexamen de nombreux assassinats”. Cette tribune demande aussi la “paix” pour les habitants des quartiers de Marseille : “Il n’est pas acceptable que des familles vivent avec la peur au ventre, qu’elles assistent à des scènes de guerre depuis leur fenêtre.” Les signataires veulent également “questionner les résultats de la politique de prohibition du cannabis et s’attaquer à la circulation des armes”. Ils appellent enfin “à l’organisation d’états généraux qui se dérouleront en présence de tous afin d’endiguer le fléau des assassinats et améliorer les conditions de vie des habitants”.
“Justice et paix dans les quartiers” seront, enfin, le principal mot d’ordre porté le collectif des familles et de nombreuses autres associations qui appellent à une manifestation, dimanche 18 juin à 16h, au départ de la porte d’Aix, à Marseille.
* collectif des familles de victimes, aux Femmes de Plan d’Aou, le collectif des habitants et des parents d’élèves de la Joliette, le syndicat des quartiers populaires de Marseille, Trop jeunes pour mourir, Coeur d’une mère et l’Après M.
Source : Mediapart
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C’est sûr, il vaut mieux une tribune pour la justice et la paix plutôt que pour l’injustice et la violence. Une de plus. Mais et après ? Cela fait 20,30 ans que ça dure et empire autour des trafics de drogue sans que le problème ne soit pris à bras le corps.
A la justice et à la paix je rajouterais la tranquillité. La tranquillité des habitants des cités qui supportent tout la journée les hurlements d’animaux que poussent les chouf sous leurs fenêtres, les feux d’artifice tirés à 1 h du mat’ quand ils doivent aller bosser à 6h.
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