Dans sa réponse au préfet sur le logement social, Benoît Payan charge la métropole
Au bout du délai légal, le maire de Marseille, Benoît Payan, a répondu au préfet dans une lettre envoyée vendredi dernier, à propos de la situation du déficit en logements sociaux neufs, apprend-on dans La Provence et La Marseillaise. À l’occasion du bilan triennal des constructions prévues dans le cadre de la loi dite solidarité et renouvellement urbain (SRU), le préfet menaçait de déclarer la Ville en situation de carence, avec risque de pénalité financière.
Dans sa réponse, Benoît Payan reconnaît que seul 38% des objectifs ont été remplis, soit 2934 logements 2020 et 2022… loin des 7 674 prévus dans l’engagement pris pour la période. Dans sa réponse, le maire de Marseille pointe la responsabilité partagée de ses prédécesseurs et de la métropole, chargée de la compétence logement depuis 2018.
Il pointe à plusieurs reprises la responsabilité de son adversaire en 2020, notamment l’absence de plan local de l’habitat (PLH) dont la métropole avait ajourné la création en 2019, pour des raisons politiques. Il pointe également “l’absence de lancement de nouvelle opération d’aménagement significative” depuis 10 ans, la mise en place encore à venir d’un “seuil de servitude de mixité sociale à 30 logements” dans la prochaine mouture du plan local d’urbanisme intercommunal. Il appelle aussi l’État à une conférence foncière pour trouver les gisements possibles de nouvelles constructions.
Enfin, il détaille les 15 mesures qui doivent lui permettre d’inverser la tendance. Cela passe notamment par un contrat de mixité sociale qui permet à l’État d’accompagner les communes pour augmenter la construction de logements sociaux. Ce contrat de mixité sociale n’exclut pas le paiement de pénalités liées aux non-respects des engagements fixés par la loi SRU qui prévoit 25% de logements sociaux dans les communes de plus de 5000 habitants.
Source : La Marseillaise
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
il reste raisonnable de pointer les responsabilités antérieures.
mais quelles sont les 15 mesures ?
une conférence foncière, utile, certes.
un contrat de mixité social état et commune.
seuil de servitude à 30 logements.
et après ?
éviter une densification lourde dans certains quartiers, élargir le périmètre, développer les tc et construire plus loin de l’hyper centre…?
Se connecter pour écrire un commentaire.
Michel Ouin Ouin , sors de ce corps !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Combien de communes des Bouches du Rhône ont un pourcentage de logements sociaux ridicule voir nul, spécialement les limitrophes à Marseille qui pourraient ainsi accueillir des Marseillais moins aisés? Ce pourcentage de logements sociaux à Marseille est dans les plus hauts du département. Les communes en déficit de logements sociaux préfèrent payer chaque année les pénalités financières en puisant dans leurs finances prospères. C’est devenu une sorte de taxe qui permet de ne pas être embêté par des familles indésirables.
Se connecter pour écrire un commentaire.
il faudrait aussi que le taux de 25% s’applique par arrondissement et non pas à la ville entière!
Se connecter pour écrire un commentaire.
Le nombre de demandes de logements sociaux est visiblement en hausse…
Donc la population s’appauvrit… avec les conséquences sociales, économiques et écologiques Est ce qu’on se penche alors sur la capacité qu’à Marseille à favoriser intra-muros une nouvelle politique économique pourvoyeuse d’emplois? Il me semble qu’à l’aune de la crise climatique, il serait important aussi de s’emparer de cette question.
Quant aux cris d’orfraie nauséabonds de la droite locale, qu’ils se taisent, on attend toujours leur mea-culpa sur l’état de Marseille durant les 25 années de leur gouvernance !
Se connecter pour écrire un commentaire.