En tension, les urgences de l’hôpital de Saint-Joseph doivent réorienter certains patients

Depuis lundi 2 janvier, les urgences de l’hôpital privé Saint-Joseph ne peuvent plus assurer les soins normalement. En cause : la quasi-totalité des sept infirmiers de ce service est en arrêt maladie pour cause de surmenage. Dans un communiqué, l’établissement annonce avoir mis en place une régulation des entrées en lien avec l’agence régionale de santé et le SAMU et s’être organisé pour assurer “la prise en charge des urgences vitales, les venues spontanées, et orienter les patients -si nécessaire- vers d’autres établissements ou vers des maisons médicales“.

Pour le personnel soignant, ces arrêts maladies simultanés constituent le moyen de faire grève sans pouvoir être réquisitionnés par la direction. Plusieurs sources anonymes expliquent dans La Provence les raisons de cette mobilisation et décrivent un “épuisement général” lié à l’augmentation de l’activité. Récemment, ils se sont vus refuser une prime liée à la spécificité du service des urgences qui reçoit en moyenne entre 80 et 120 patients par 24 heures.

Dans son communiqué, l’hôpital Saint-Joseph indique avoir organisé plusieurs rencontres avec le personnel des urgences à la fin de l’année 2022. Il souligne aussi l’embauche d’un infirmier et d’un aide-soignant fin 2020, un renforcement du brancardage et le versement d’une prime de 1500 euros à tous les salariés dans le cadre des négociations annuelles.