La Provence comme Tiers-lieu
Le retour de la société à un fonctionnement normal est en cours avec la fin prochaine des contraintes liées à la lutte contre le Covid 19. Comment mettre à profit le temps de réflexion que nous ont offerts les divers confinements pour que le sens du mot normal évolue? Que la norme de référence ne soit pas le “boulot, conso, dodo” du monde d’avant? Ce qui devrait être normal, c’est que la société soit organisée non pas pour favoriser seulement la réussite individuelle, mais pour offrir à notre communauté de citoyens une forme d’organisation lui permettant de partager librement ressources, compétences et savoirs afin d’assurer l’épanouissement de tous. Comment parvenir à cet idéal à partir de la réalité que nous vivons? On peut procéder du haut vers le bas en construisant des programmes politiques conformes à l’objectif. Mais on peut aussi procéder moins abstraitement en construisant le nouveau monde du bas vers le haut. C’est -à-dire en ouvrant des lieux physiques concrets où l’élaboration collective d’une société du partage soit possible. Et de fait un tel mouvement existe, c’est celui connu sous le nom de “TIERS-LIEUX”. Il vous suffit de taper ces mots dans un moteur de recherches pour accéder à des quantités de ressources qui vous donnent des exemples concrets de ces entreprises collectives. On y trouve des “jardins partagés” comme ceux de Font-Vert, des “fab-lab” ou lieux de rencontre de formation et de fabrication à partir de l’outil informatique comme celui qu’a ouvert l’association Avec Nous au Flamands, tout simplement des “Cafés citoyens”, comme celui du boulevard Carnot à AIx. Le monde rêvé par certains existe déjà, il suffit d’y entrer en poussant des portes tout près de chez vous. Mais évidemment pour que ce monde nouveau incarné concrètement dans ces petites entreprises existe, il faut que le monde ancien de la libre concurrence participe à son financement et élabore des cadres juridiques pour le réglementer. C’est en partie ce que fait le gouvernement actuel en prévoyant des aides à la construction de Tiers-lieux. Mais on voit tout de suite le danger d’un encadrement par l’Etat de ces initiatives. Souvenez-vous des radios “libres”: au départ, il y eut un foisonnement d’initiatives libératrices sans but lucratif. Puis très vite, l’emprise du modèle économique standard a fait que l’on est passé du “sans but lucratif” au “lucratif sans but”, de Radio Zinzine à Skyrock. Comment éviter que la même dérive ne touche le domaine des tiers lieux. J’avance une hypothèse et un instrument. L’hypothèse est que la règlementation et l’accompagnement institutionnel de ces créations de “Tiers-lieux” se fasse au plus près des réalités locales. Les municipalités comme interlocuteurs de départ, la Région pour harmoniser et pour orienter les créations vers des objectifs politiques souhaitables. Maintenant, quel moyen avez-vous à votre portée pour voir ce que ça peut donner? Votez aux prochaines régionales pour la liste Oui, la Provence! et vous ouvrez une porte vers le nouveau monde.
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