Benoît Payan : “Oui, je suis légitime”
Situation financière de la Ville, "switch" avec Michèle Rubirola, marge de manœuvre politique, lien avec les autres institutions ou avec Jean-Claude Gaudin... Désormais installé dans le fauteuil de maire de Marseille, Benoît Payan a reçu Marsactu pour dresser les grandes lignes de son action future.
Benoît Payan dans son bureau en janvier 2021. (Photo : Emilio Guzman)
Deux confrères de La Marseillaise descendent la somptueuse volée de marches de l’hôtel de ville, trois journalistes de Marsactu les gravissent. En ce début d’année, notre rédaction a demandé un entretien au maire de Marseille pour voir plus loin que la folle séquence de la fin 2020 – démission fracassante de la maire Michèle Rubirola, “switch” avec son premier adjoint, élection de ce dernier en conseil municipal – et cerner les grandes orientations qui baliseront son mandat. Seule requête des services municipaux : diffuser cet entretien ce samedi matin, en même temps que les médias qui ont fait la même demande, La Marseillaise et La Provence (cette dernière a finalement décalé la parution).
Et comme il semble loin, le mois de décembre, lorsque Benoît Payan ouvre la porte de son bureau, ce jeudi après-midi. L’espace est désormais sien. Exit les tentures moirées de l’ère Gaudin qui donnaient au lieu un air de boudoir du XIXe siècle, place aux murs blancs et à l’art contemporain. Jean-Claude Gaudin avait fait de ce bureau le musée de sa longue carrière politique, racontée en photos qu’il s’empressait de tendre et commenter à son interlocuteur. Le socialiste joue, lui, les commissaires d’expo. Une toile de Gilles Aillaud, fer de lance de la figuration narrative ici, une très avant-gardiste sinon féministe Femme à la cigarette de Chabaud là, un portrait de Karl Marx supposé (titré Vieil homme à la barbe) et dédicacé ainsi “À la ville de Marseille, Vive le socialisme”, plus loin. Les pièces exhumées des fonds communaux décorent autant qu’elles envoient des signaux politiques.
Le maire siège derrière son bureau. Morgane Turc, sa responsable des relations presse, à sa gauche et Arnaud Drouot, son directeur de cabinet, à sa droite, assistent, en retrait, à l’interview. Ils n’interviendront que peu. Benoît Payan, lui, a beaucoup de choses à dire.
Avez-vous lu Elle ce matin ?
Non. (Il sourit et se tourne vers Morgane Turc) Mais on m’en a parlé.
Votre première adjointe Michèle Rubirola s’y exprime longuement. Elle explique qu’elle vous a proposé d’échanger sa place avec la sienne dès le soir du premier tour des municipales. Vous lui auriez alors répondu que cela ne se faisait pas. Vous confirmez ses propos ?
On sait que Michèle Rubirola s’est posée des questions durant toute la campagne. Michèle est quelqu’un qui doute. Je suis quelqu’un qui doute. Il faut imaginer la charge que ça représente. C’est presque indescriptible. Beaucoup de gens veulent cacher ce poids en montrant les muscles, en disant “je suis à la hauteur”. Michèle s’est posée ce genre de questions et je respecte cela. Ce qu’on s’est dit ce soir-là relève de l’intime pour beaucoup et des politiques publiques pour d’autres choses. Michèle était engagée dans cette campagne et, pour moi, il était en effet important d’aller au bout.
Ce “switch” était-il dealé d’avance ?
Non. C’est un délire, un fantasme.
Vous comprenez qu’une partie des électeurs du Printemps marseillais se sentent bernés ? Ils ont voté pour une femme écolo et…
(Il interrompt) Oui. Je peux le comprendre. Mais ils ont aussi voté pour changer de destin. Ce choix-là, Michèle le fait en fonction de sa situation personnelle et ces derniers mois, elle a fortement évolué. Je ne veux pas m’étendre là-dessus. Elle s’est beaucoup sacrifiée ces dernières années. Le reste, ça la regarde et il faut le respecter.
Le corollaire de cette question est de constater que vous avez été élu, sur votre nom comme tête de liste, par 4500 électeurs dans les 2/3. Est-ce que vous vous sentez légitime dans ce fauteuil ?
Évidemment.
Pourquoi ?
Je vous ai répondu.
On brocardait Jean-Claude Gaudin en disant qu’il dirigeait une ville de 860 000 habitants en étant élu par quelques dizaines de milliers d’électeurs.
Un journal qui a 500 ou 1000 lecteurs est-il légitime à poser des questions ?
La légitimité dont on parle est une question démocratique, c’est différent.
Si je mettais en œuvre le programme commun de la gauche des années 80, on pourrait me dire que c’est illégitime. Or, je veux mettre en œuvre le programme qu’une majorité de Marseillais a choisi. En cela, oui, je suis légitime. Il y a ceux qui commentent et ceux qui font, je préfère être dans la deuxième catégorie.
Pour faire, justement, il faut des moyens. Lors de votre conférence de presse de rentrée vous avez utilisé un mot, très fort pour parler de l’audit financier que vous avez commandé. Vous avez utilisé l’adjectif « hallucinant ». C’est à ce point-là ?
Aujourd’hui [jeudi, ndlr] j’ai eu des éléments encore plus précis. Car ce samedi cela sera présenté à la majorité. Oui, on est dans une situation financière hallucinante.
Mais qu’est-ce que vous avez appris que vous ne saviez déjà ? Cette réalité économique a été décrite par la chambre régionale des comptes, des articles ont été écrits sur le mur de la dette… On le savait que la Ville était dans une situation catastrophique, non ?
Si on a fait appel à un cabinet extérieur [Deloitte, ndlr], c’est que l’on avait besoin de gens dont c’est le métier, l’expertise. On était incapables en interne d’obtenir une rétrospective de ce qui s’est passé entre 2014 et 2020, et incapables de pouvoir se projeter sur les années qui viennent sans être aidés par des gens aptes à aller fouiller, décortiquer, la réalité par exemple de tous les emprunts qui sont faits, la manière dont ils sont contractés, dont ils sont portés, est-ce qu’ils sont sécurisés, comment il va falloir les rembourser, jusqu’à quand ? On savait que la situation était tendue, mais personne ne pouvait imaginer cet état. Les premiers chiffres sont très inquiétants sur notre capacité d’investissement. Des choix ont été faits comme si le temps s’arrêtait en mars 2020. Et qu’il n’y avait plus rien à gérer après.
“On est propriétaires de biens partout dans la ville. Pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont pas entretenus, mal attribués, pas attribués, vides, dégradés, insalubres, en péril…”
La question centrale de votre mandat sera donc celle de votre marge de manœuvre financière. Quels choix ferez-vous ?
On va abandonner le superflu. Un exemple, qui ne va pas résoudre l’intégralité de la réalité mais qui va être pour nous un levier à activer. Quand j’étais dans l’opposition, je me suis battu contre les scandales immobiliers de la Ville de Marseille. Elle a un patrimoine considérable, océanique. Au moment où je vous parle, alors que ça fait six mois qu’on est là, je n’ai pas de vision tout à fait précise et définitive de l’étendue du patrimoine de la ville. Cela me contrarie mais je dois faire appel à un cabinet d’audit pour nous aider à recenser l’intégralité de notre patrimoine. C’est hallucinant. Les éléments montrent qu’on est propriétaires de biens partout dans la ville. Pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont pas entretenus, mal attribués, pas attribués, vides, dégradés, insalubres, en péril… C’est cela qu’on a découvert.
Mais cela va coûter beaucoup d’argent, non ? Quand on a du patrimoine en péril, il faut le mettre en sécurité…
Heureusement tout notre patrimoine n’est pas en péril. Il aura évidemment un traitement particulier et ensuite on verra ce qu’on en fait. Je ne compte pas rester propriétaire en péril.
Vous dites vouloir rompre avec le superflu, mais qu’est-ce qui l’est vraiment dans la gestion municipale ?
On imagine que c’est anecdotique mais à la fin de l’année ce sont des millions d’euros de fonctionnement très, très, très précieux que l’on perd. Pareil pour l’investissement. On a réussi à réduire la facture de l’accueil des Jeux Olympiques d’environ 8 millions d’euros. Les JO cela peut rapporter, s’il en reste quelque chose derrière. Mais ça ne peut pas être au détriment des finances locales. Vous vous souvenez, au départ même dans mon groupe j’étais un peu isolé sur cette question. Pareil pour la Coupe du monde de rugby. Dans la discussion que je veux voir menée avec les organisateurs, il n’est pas question que les Marseillais fassent le stade gratuit ! Les autres villes font payer la location. Je peux aller chercher 100 000 euros par match, pourquoi m’en priver ?
Du coup, sur quels grands chantiers mettre le paquet ?
Sur la question des écoles, on le sait, on est face à une situation improbable, incroyable. Pour rattraper l’état du foncier, du bâti, il va nous falloir des années. Ce milliard d’euros d’investissements dans les écoles est nécessaire. On peut le trouver tous seuls ; sur deux mandats, on peut y arriver [le programme électoral du Printemps marseillais évoquait “un milliard d’euros sur six ans” , ndlr] . Mais moi je veux qu’autour de la table viennent d’autres partenaires, notamment l’État.
Ce qui m’intéresse c’est la rénovation – parce qu’en terme d’impact environnemental c’est plus vertueux qu’une construction neuve, en terme financier également – et que cela répond à une demande collective plus importante. Je préfère en rénover trois qu’en construire une.
Quelles décisions allez-vous prendre pour les écoles à structures métalliques de type GEEP [souvent appelées écoles Pailleron], que l’on trouve notamment beaucoup dans les quartiers Nord…
C’est là qu’on va mettre le paquet. Là où il y a des cafards et des rats dans les infirmeries. Ça, ce n’est pas pensable. C’est un chantier de Romains, mais on va le mener.
“On ne fera pas de politique d’austérité, à aucun moment.”
Une fois que vous aurez fait cela, vous n’aurez plus un sou ?
Non. On ne fera pas de politique d’austérité, à aucun moment. Les Marseillais ne nous ont pas élus parce qu’on avait de bonnes bouilles. Mais parce qu’on collait à leurs aspirations, leur besoin de rupture. Qu’est-ce qu’ils veulent, les Marseillais ? Des équipements publics de qualité, des écoles de qualité, des stades de qualité, des gymnases de qualité, une vie culturelle de qualité, des logements dignes et un air respirable. Si on fabrique tout ça, on aura déjà remis les choses à l’endroit.
Oui mais en termes d’investissements, comment allez-vous à la fois investir dans les écoles, mais aussi mener à bien tout ce que la ville doit entreprendre : un contrat-lecture avec des bibliothèques à la taille de la ville, des équipements culturels dans chaque arrondissement comme vous l’avez promis…
Comme je vous l’ai dit, on arrêtera les investissements qui sont extrêmement coûteux. Ils seront annoncés très prochainement. Attendez un peu. (Il sourit) Vous auriez dû venir la semaine prochaine.
Faire des choix tranchés dans les investissements, cela peut impliquer de mécontenter certains adjoints : tout le monde ne sera pas servi à la même hauteur ou sur le même tempo…
Et vous pensez que les adjoints ne comprennent pas cela ? Qu’ils ne savent pas regarder la réalité financière d’un outil dont tout le monde a besoin ? Personne ne vient ici en criant “ma délégation !”, en tapant des pieds et en disant : “Je me fous de l’état des finances de la ville, tant pis si vous ne faites pas d’école, je veux envoyer une fusée sur la Lune !”
… ou construire une maison du hip-hop ?
Eh bien, sur ce dossier, on est en train de travailler avec le consulat général des États-Unis. Je ne peux pas encore vous en dire plus. Juste qu’au lieu d’avoir quelque chose qui va coûter des millions d’euros, ça coutera beaucoup beaucoup moins cher. (Il rit) Ça n’appartiendra pas aux Etats-Unis, hein ! Mais s’il y a des gens qui veulent venir investir à Marseille, je ne vais pas les en empêcher.
Reste tout de même le caractère composite de votre majorité. Il vous faut négocier avec des éléments politiques issus d’horizons différents…
Vous savez, c’est parfois plus difficile de composer avec un corps que l’on imagine homogène, qu’avec des gens qui ont la même idée de la ville.
Donc, vous pensez que vous arriverez à tous les convaincre ?
Je n’ai pas besoin de les convaincre, ils le sont déjà. On va provoquer le premier vrai budget du Printemps marseillais. Les Marseillais nous attendent sur notre capacité à répondre aux grands défis et aux injustices totales dans cette ville. Elle est coupée en morceaux. Notre mission c’est de la rassembler. Et là-dessus la majorité se fédère toute seule. Après forcément, il y a des individualités, des personnalités, c’est ainsi que cela fonctionne. Ce qui nous a portés est plus grand que nous.
Ce qui vous a permis de l’emporter, c’est aussi un programme dans lequel les compétences communales et métropolitaines étaient totalement intriquées alors que vous vous saviez dans l’impossibilité de gagner la métropole…
C’est vous qui le dites. On est passés à 300 voix de gagner le 6e secteur (11et 12e arrondissements) et à rien du tout d’en gagner un autre [les 15/16, emportés par Samia Ghali, composante de la majorité municipale, ndlr]. Vous vous souvenez sans doute des commentateurs qui disaient qu’on savait pertinemment qu’on n’allait pas gagner du tout.
“S’il y avait des obstructions de la part de la métropole, personne dans la majorité métropolitaine n’y gagnerait.”
Mais vous avez fait des promesses sur l’habitat, sur les transports, alors que ces compétences relèvent de la métropole.
Vous sous-entendez qu’on a fait un projet alors qu’on savait qu’on allait perdre la métropole. Ce n’est pas ça l’affaire. Nous sommes allés à l’élection avec un programme complet, parce que nous pensions pouvoir la gagner. Aujourd’hui, cette majorité métropolitaine est devant une sacrée responsabilité. Elle a, face à elle, une ville-centre qui a une telle masse critique, une population avec de telles attentes, que s’il y avait des obstructions de la part de la métropole, personne dans la majorité métropolitaine n’y gagnerait.
Mais comment comptez-vous agir ? Avec le verbe ?
Cela sert déjà à faire beaucoup de choses. Ensuite, il y a des négociations qui se feront pied à pied.
Elles ont commencé ?
Oui. Sur la rénovation urbaine, la question des transports. Hors de question pour nous de poursuivre la trajectoire qui a été celle de cette ville pendant 25 ans. Le choix d’un tramway vers le 4-septembre ou vers la Gaye relève d’une mauvaise trajectoire. On fonctionnera avec la métropole via un plan de déplacements urbains qui favorisera les projets vers le Nord de la ville. Pas parce qu’on est des amoureux transis des quartiers Nord, mais parce que c’est une nécessité municipale, métropolitaine, culturelle, sociale et politique au sens des affaires de la cité. Les efforts, il faut les mettre là où il y a des besoins. C’est un des viatiques de mon mandat.
Vous allez aussi devoir tisser un dialogue avec Renaud Muselier (LR) pour la région et avec Martine Vassal (LR) pour le département. Est-ce que vous avez commencé ? Sous quelle forme ?
C’est protéiforme. Cela dépend des sujets. Il y en a où on peut avoir des complicités et d’autres où on peut avoir des négociations rugueuses.
Quels leviers avez-vous ?
On est la Ville de Marseille ! La deuxième ville de la cinquième puissance du monde, à un moment de son histoire où elle réécrit son destin. Personne ne peut faire comme si ça n’existait pas. Je sais que pour la droite, le pouvoir est naturel et qu’ils considèrent que nous sommes entrés par effraction dans le champ de l’Histoire. Mais ils constatent eux aussi que les Marseillais veulent des choses complètement différentes.
Cela veut dire que vous pouvez faire revenir Martine Vassal sur sa décision de faire un tramway au 4-Septembre ou à la Gaye alors que les marchés sont déjà lancés ?
Il ne s’agit pas de la faire revenir en arrière. Il s’agit de voir comment on prépare l’avenir et comment on inverse les paradigmes. Arrêter l’hémiplégie, qui se développe vers le sud et ne regarde pas sa population, la plus jeune, la plus vivace et la plus fragile…
Mais le tramway dans les quartiers Nord est inscrit dans le plan de déplacements urbains depuis des lustres…
Et c’est pour cela qu’on doit rester les bras ballants ? L’aquoibonisme a guidé cette ville depuis années, droite et gauche confondues. Le “c’est comme ça”, c’est fini. Depuis des années, la droite gagnait les élections, ça va s’arrêter. Depuis des années, on construisait la ville dans un seul sens, ça va s’arrêter.
Et depuis des années, on a utilisé la métropole comme une banque. Et cela aussi va s’arrêter parce qu’il y a 3,1 milliards de dettes…
Il faudra une réflexion différente sur cet outil. Il n’a pas été au bout de son processus de mutation. Il n’est pas l’aménageur du territoire qu’il devrait être. Même si pour les habitants de Carnoux ou de Marseille, le maire peut tout, doit tout. La métropole doit être une institution où les gens qui habitent se choisissent un destin, une gouvernance. C’est comme ça qu’on arrêtera la politique de guichet. Tout le monde peut changer les choses et faire cesser l’habitus ancien.
Ce mot, “habitus”, vous l’avez utilisé lors de votre conférence de presse de rentrée en évoquant un « habitus clientélaire » ancré dans les pratiques locales. Vous venez d’une famille politique où des élus ont eu de vrais soucis de probité dont ils ont eu à répondre devant les tribunaux. Vous vous installez dans une mairie visitée il y a peu par les gendarmes et sous le coup d’une enquête du parquet national financier… Quels gages entendez-vous donner sur cette question ?
Ce sont sur les actes que j’entends être jugé, pas dans la relation au passé, avec des gens qui sont entrés au Parti socialiste alors que je n’étais pas né. Il faut créer des ruptures avec des méthodes qui ont abîmé la fonction politique, qui ont abîmé des modes d’engagement. Cette défiance qui existe envers la politique est due à tout cela. Quand j’ai écrit « Gaston Defferre n’est pas mort » [tribune signée en 2016 sur le site Destimed.fr pour dénoncer le clientélisme de l’ancien maire], ça n’a intéressé personne. Parce que j’étais militant, parce que ça ne résonnait pas beaucoup. Je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit. Cette spirale doit s’arrêter et bouter hors du champ public toutes les pratiques qui sont contraires à la loi.
Mais vous avez doté deux de vos adjoints, Marguerite Pasquini et Roland Cazzola, de délégations alors qu’ils sont sous le coup d’une enquête judiciaire sur les procurations présumées frauduleuses dans le 15/16…
Vous n’êtes pas procureure et moi non plus. Si j’ai une quelconque information de la part de la justice sur la probité de l’un d’entre nous, je serai intraitable. Je peux lire dans la presse certaines choses, je peux être interpellé. Mais je fais confiance à la justice et attends d’elle rapidité, dextérité, fermeté.
Vous demanderez une démission en cas de renvoi au tribunal ou de mise en examen ?
N’importe lequel d’entre nous démissionnera avant que je ne le démissionne.
Comment envisagez-vous votre gouvernance ? Aussi horizontale que promise durant la campagne ?
Collective. Les adjoints ont accumulé beaucoup de savoirs sur la façon dont fonctionne l’institution. Maintenant, il faut transformer tout cela en action publique. On va faire durant les mois de janvier et février des ateliers. Des synthèses seront proposées par des chefs de file pour chaque délégation afin de fabriquer des politiques publiques sur lesquelles il faudra faire des arbitrages. Ce n’est pas moi, tout légitime que je sois, qui vais décider seul.
Saurez-vous échapper au mimétisme, lourd dans cette maison, entre le duo que vous formez de longue date avec Arnaud Drouot, votre directeur de cabinet, et celui que Jean-Claude Gaudin formait avec Claude Bertrand ?
On n’y est pour rien. On faisait déjà ça avant et on ne les connaît pas ! Nous ne sommes pas leurs héritiers. J’étais allé une fois dans le bureau du directeur du cabinet. Je rencontrais Jean-Claude Gaudin seulement pour la conférence des présidents de groupe.
Et vous n’avez pas rencontré Jean-Claude Gaudin dernièrement ?
Si. On se téléphone, il m’a félicité. Dont acte. [Avec Arnaud Drouot] on fonctionnait comme cela avant d’entrer à la Ville de Marseille. Je ne vais pas nier qui je suis parce que d’autres font pareil. Tout ça n’est qu’un angle journalistique. (Il sourit) On dirait un article de Elle.
Je ne sais pas si la Marseillaise et la Provence auront posé les mêmes questions et obtenu les mêmes réponses… Vous êtes au top ! Merci !
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Bon on attendait sa parole avec impatience!
Sur le fond rien de nouveau: les finances au plus bas, un patrimoine immobilier laissé à l’abandon, des idées pour y remédier ,pour l’instant, encore floues.
Sur la forme on le sent déterminer à relever les défis qui s’imposent pour notre Ville. Mais ce sont des tâches titanesques qui attendent cette nouvelle équipe
En tout cas son enthousiasme et son énergie donne de l’espoir pour l’avenir de Marseille
Espérons que la Région et la Métropole apporterons leurs soutiens à cette entreprise de reconstruction
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Légitime, juridiquement oui.
Politiquement, oui mais.
Pénible dans son expression car transpirant le politique professionnel à plein nez dans la forme de ses réponses.
Un peu gonflant dans ses réplique stéréotypées et hautaines. Il faut qu’il se mesure les chevilles tous les matins celui là
Volontaire sans doute et déterminé,nous verrons les résultats qui détermineront sa légitimité ou non.
Le reste n’est que de la littérature. Entretien sans doute nécessaire mais qui n’apporte rien de neuf. Le cuir est déjà épais.
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Tout à fait d’accord.
Je n’ai pas apprécié dès entrée de jeu à la question de Marsactu :
“On brocardait Jean-Claude Gaudin en disant qu’il dirigeait une ville de 860 000 habitants en étant élu par quelques dizaines de milliers d’électeurs.”
BP : “Un journal qui a 500 ou 1000 lecteurs est-il légitime à poser des questions ?”
Par contre bravo pour la répartie du tac au tac de Coralie Bonnefoy et de Benoît Gilles…BRAVO MARSACTU !!!
“La légitimité dont on parle est une question démocratique, c’est différent.”
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100 % d’accord avec ces 2 premières réactions.
L’assurance est une chose, la suffisance et le mépris en sont une autre.
Comparer Marsactu et Elle en fin d’Itw lui fait perdre la moitié du crédit d’image gagné jusque là.
Mesurer les chevilles tous les matins, une bonne idée.
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Je ne sais pas s’il a le cuir épais, mais il commet certaines erreurs par défaut d’expérience. Il y a dans cette interview des petites phrases qui peuvent coûter très cher.
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L’article de la Marseillaise est sorti, mais rien dans la Provence, ha ha, seraient-ils moins efficaces ?
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Rien sans doute pour ce qui est d’un entretien annoncé à La Provence en même temps que La Marseillaise, et correspondant à celui accordé ensuite à Marsactu, mais quand même cet article https://www.laprovence.com/article/politique/6236936/michele-rubirola-laveu-dune-inconsequente.html intitulé “Michèle Rubirola, l’aveu d’une inconséquente”
suivi de l’article : “Pendant ce temps : Changement de méthode avec Benoît Payan”
…sans vouloir faire de la pub à La Provence
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Une équipe a été élue sur un programme. Ce programme ne pourra être réalisé qu’avec le soutien d’un maximum de marseillais sur le temps long. Espérons que nous pourrons trouver la confiance patiente nécessaire.
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Élue sur un programme qu’elle enterre pour une bon part dans cette interview, tout de même…
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Merci d’avoir porté la voix des 1 000 lecteurs. Un peu méprisant le bonhomme. On compte sur vous pour aller les titiller régulièrement.
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Tout à fait d’accord.
Méprisant c’est le moins qu’on puisse dire, merci de le signaler.
Bravo Marsactu, on compte effectivement sur vous.
…et sur les marseillais pour veiller au grain, qu’ils partagent encore ou plus du tout, les espoirs échaudés du PM, pour lequel ils ont voté.
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D’après les comptes de Marsactu, ce journal a 5000 abonnés et non 500 à 1000 lecteurs. Payan est donc mal informé en plus d’être méprisant vis-à-vis de ceux qui l’interrogent.
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Fier d’être des 1000 (des 5000 en vrai). Le maire ne devrait pas sous-estimer l’influence de 5000 marsactivistes… elle est plus grande que celle des lecteurs d’Elle
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Quel mépris pour les électeurs de Marsactu, qui sont aussi en partie des électeurs du Printemps Marseillais…
Ce n’est pas de bonne augure pour la suite, si à peine élu Maire, monseigneur méprise déjà ses sujets.
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On peut se trouver satisfait aussi bien des questions de Marsactu.fr que des réponses du Maire.
Quand à son ton, moi je n’y vois pas de langue de bois, et s’il est rude dans certaines réponses : tant mieux !!La dernière des choses dont on ait besoin en ce moment à la tête de la municipalité c’est d’un gentil qui se laisse marcher dessus.
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Alors si c’est pas de la langue de bois….
Bon …ok. Pour faire la synthèse avec un autre commentaire, je suis d’accord pour reformuler en “langue de cuir”. Bien épais.
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La langue de cuir, elle est bonne celle-là ! Je l’adopte !
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On tombe dans le syndrome du commentateur: si c’est trop lisse c’est de la langue de bois, si ça ne l’est pas assez c’est hautain et méprisant. Ici on combine même les deux en prétendant que c’est de la langue de bois hautaine et méprisante. Tout cela est bien rhétorique, un peu langue de bois même!
Au-delà d’aimer ou non ce maire, la pointe d’agressivité dans ses réponses ne m’inquiète pas, moins que l’inconséquence et la mollesse de Mme Rubirola. On parle d’une personne qui devient maire d’une ville de 860 000 habitants, ruinée et fracturée et qui doit faire appel à des audits extérieurs parce que son administration est incapable de lui fournir les données lui permettant de savoir comment est gérée la ville. Pour surmonter une telle carence (j’espère que cette carence sera l’objet de poursuites administratives ou pénales si l’on arrive à identifier précisément les responsables des mandatures précédentes) il faut avoir de la décision et les idées claires pour bouger ces rouages obscurs et compliqués. Effectivement comme dit précédemment, dans ces circonstances on n’attend pas de lui qu’il soit un gentil organisateur, son mauvais caractère passe donc pour moi un peu au second plan par rapport à l’enjeu. Et l’on verra si les intentions, après publication de l’audit et les premières annonces, seront aussi floues que ce qu’on l’en accuse peut-être un peu rapidement. Pour le moment, accordons-lui au moins le bénéfice du doute.
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IL a pris d’assaut les ors de la republique : l ancien bureau du maire
donc manque plus que la photo
Pour le reste on verra le nettoyage
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Si j’ai bien compris il est devenu maire à la demande de Mme Rubirola presque contre sa volonté ! en plus de pratiquer la langue de bois il est très fort dans l’esquive un vrai politicien en quelque sorte vous allez voir ce que vous allez voir et si je n’y arrive pas ce ne sera pas de ma faute mais à cause de ceux d’avant
pour ce qui concerne l’état des finances en tant que président du groupe socialiste il avait accès aux dossiers et la Ville n’a certainement pas contracté d’emprunt sans que les élus en soient informés
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Je dirais même plus:
« …la réalité par exemple de tous les emprunts qui sont faits, la manière dont ils sont contractés, dont ils sont portés, est-ce qu’ils sont sécurisés, comment il va falloir les rembourser, jusqu’à quand ? »
Ça, c’est l’encours de la dette. L’un des principaux documents présentés aux conseils municipaux dans le cadre des orientations budgétaires. Soit il nous prend pour des billes, soit les documents présentés par Gaudin à son conseil étaient falsifiés. Si c’est le cas, un recours pour faux et usage de faux serait pour le moins souhaitable.
« Des choix ont été faits comme si le temps s’arrêtait en mars 2020. »
Gaudin aurait-il miné le terrain sensé être labouré par sa dauphine ou savait-il qu’elle ne serait pas maire ? Compte tenu des péripéties qui se sont accumulées pendant la campagne et le scrutin, il aurait probablement fallu avoir une connexion directe avec Nostradamus pour imaginer le scénario. Dans ce contexte, le « après moi le déluge » semble peu réaliste.
« …je n’ai pas de vision tout à fait précise et définitive de l’étendue du patrimoine de la ville. » Il a juste à faire tirer la liste cadastrale des biens de la commune. Ils ont viré tout le monde à la mairie ou il nous prend encore pour des billes ?
« Ce qui m’intéresse c’est la rénovation. » Le problème c’est que la plupart des opérations de rénovation qui visent à remplacer des éléments existants vétustes ne sont pas financés par le budget d’investissement. C’est du fonctionnement. Donc pas de subvention.
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J’attendais avec gourmandise la première interview d’un maire de Marseille de gauche par Marsactu et je ne suis pas déçu. On a eu du bon, du très bon Marsactu. Toutes les réponses appelleraient des commentaires, mais j’en retiens une seule : en six mois, le Printemps Marseillais a déjà passé à la trappe son engagement principal, réduit de moitié, en divisant par deux l’engagement de trouver un milliard pour les écoles. Et là je ne suis ni déçu… ni surpris…
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Idem.
La suite ?
Espérer d’être, selon la belle expression québécoise, ” déçu en bien”.
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Mouais !
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La question des élus qui ont été longtemps dans l’opposition ou dans des pratiques illégitimes quand ils se trouvent aux manettes, il leur faut quelques mois pour se rendre compte de leurs droits et devoirs.
Je pense que cet interview, nécessaire malgré tout, arrive trop tôt.
Cette équipe se débat dans des problèmes insolubles pour le moment. Dans quelques temps, les habitudes seront prises, même les plus mauvaises.
Une suggestion pour la rédaction de Marsactu, c’est d’aller s’entretenir avec la première adjointe. La musique sera peut être différente.
Je reste confiant ( j’ai voté pour la liste PM) même si, à la marge, ce Maire est un peu rugueux. Le boulot des journalistes n’est pas dans l’opposition mais dans une confiance méfiante pour ne pas injurier l’avenir ou ces élus.
Sinon bel entretien avec de pertinentes questions. Continuez…!
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J’ai souvent entendu cet élément de langage chez des élus du PM : ” Pas la peine de s’éterniser avec MARSACTU, ils ne représentent pas plus de 500 lecteurs.”
Payan a bien repris l’argument…évidemment il se plante.
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Je n’ai rien appris malgré les questions incisives de Coralie & co
Benoît fait de la politique politicienne, il sait bien faire et ça on le savait déjà
Quant au mir de la dette on se doutait bien qu’il était considerable
Marseille est au.bord de la banqueroute et ses nouveaux élus ne sont pas plus “gestionnaires” que les précédents et c’est peu dire
Marseille risque d’être mise sous tutelle dans les prochaines années ça oui ça nous pend au nez 👃
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Tout ca ce sont des mots. Si je résume, il affirme une volonté forte et donne quelques pistes assez vagues pour travailler. Donc je prends acte, mais ce sont justement les actes qu’il faudra juger : scruter les délibérations, voir quelles sont les économies, sur quelles politiques iront les reports de crédits, quels fonds il va aller chercher auprès de qui, etc. Bref la vraie politique
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Un maire ,clerc de notaire au demeurant, qui n’a pas de vision précise et définitive de l’étendue du patrimoine de la ville de Marseille. Cela le contrarie…Alors, il externalise la mission en faisant appel à un cabinet d’audit pour l’aider au recensement du patrimoine alors qu’il a sous la main des services fonciers qui possèdent tous les outils nécessaires — dont va se servir le bureau d’étude privé— pour l’exécuter .C’est hallucinant non! Quel mépris pour les fonctionnaires municipaux.
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Ce n’est pas du mépris c’est le résultat d’un constat.La ville de Marseille ne connait pas son patrimoine immobilier,la ville de Marseille ne connait pas exactement le nombre de ses fonctionnaires, ne connaissait pas le nombre de ses écoles, ne connait pas le niveau de son gouffre financier.
Nos fonctionnaires ne sont pas meilleurs ou pire qu’ailleurs , ce qui est terrible c’est l’exemple donné par les élus depuis des années, accompagné par l’incompétence des directeurs généraux, directeurs et chefs de services sous le couvert de FO.
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Très bon article, succinct, incisif. Benoit Payan s’en sort sans s’énerver, parce qu’il vient d’arriver et qu’il peut rester sur des généralités. Il faudrait un rythme régulier, tous les 6 mois, aller le revoir et faire le point sur les voeux pieux de la fois d’avant.
C’est plutôt sain et basique de commencer par un état des lieux après 25 ans de gestion par une autre “administration”. C’est classique de crier aux loups suite au diagnostic.
Même si cela ne fait pas partie du programme du PM, j’aimerais bien que Marsactu revienne à chaque entretien avec lui sur d’autres besoins criants de la ville de Marseille, qui relèvent parfois, souvent, de la compétence de la métropole. Par exemple, quels sont les projets du “collectif” municipal sur le fait d’amener des industries et services “propres” à Marseille pour augmenter la masse salariale de la population et la recette pour améliorer le visage de la ville? Quels sont les projets de ce collectif, en négociation et collaboration étroite avec la métropole, de rendre la deuxième ville de la 5ème puissance mondiale, propre, et accessible aux handicapés? Quels sont les projets de ce collectif pour associer toute la population aux projets urbains et à leurs réalisations, pour ne pas laisser toutes les rênes aux groupes de travail et gueuletons des adjoints du maire et des délégataires? Est ce que la municipalité réfléchit à la possibilité de retirer une série de compétences de la métropole vers la mairie pour arriver à rendre la ville vivable pour ses habitants, ou une gestion différente en prenant exemple sur San Francisco si chère à Benoit Payan?
Quand on écoute Benoit Payan, on comprend que son projet c’est de tirer les lignes de transport dans les quartiers nord, et rénover tous les bâtiments vétustes appartenant à la mairie et toutes les écoles. Et s’il existait d’autres méthodes pour rénover ces bâtiments que d’y engloutir les impôts des contribuables? Est ce qu’on peut imaginer des collectifs composés des habitants, des écoles de formation du bâtiment, le mécénat privé, l’école d’architecture, et toute une série d’acteurs européens, pour faire de l’habitat à rénover, un chantier à rénover par ses habitants et ces entités?
Je suis très très déçue par le peu d’ambitions dans les projets annoncés, et par le classique cri aux loups, “oulala, les autres nous ont laissé un gouffre financier, on n’aura plus de fric que pour les apéros de la mairie entre conseillers.”
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Bravo à Marsactu pour cette percutante interview, à renouveler régulièrement.
Tenir face à une “posture haute” n’est pas simple sur le long terme.
Fière de faire partie des lecteurs d’un journal qui cherche vraiment à éclairer sans faire de sensationnalisme.
Le nouveau maire il devrait comprendre que le meilleur moyen de sauver sa ville, ce n’est peut être pas de dépenser l’argent qu’il n’a pas chez Deloitte, mais de s’appuyer sur les Marseillais: ses habitants, citoyens, entrepreneurs et associations pour avancer sur un programme participatif. Après, c’est sûr qu’il faut un peu de temps pour structurer et prioriser mais même n’habitant plus Marseille, j’ai l’impression que ma ville fourmille plus que jamais de bonnes volontés, de talents et de gens déterminés à améliorer le sort de tous!
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Vous avez fait une dégustation de digeos?
que sont tous ces petits flacons sur le bureau du maire?
ps: y a un accord étrange dans “Ce qu’on s’est dits “.
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Apre entretien. J apprécié vraiment vos questions directes et nécessaires, car elles sont celles que tout le monde se pose.
La dette de la ville est pire que ce qui était su, parce que l ancienne majorité était bien pire que ce qui était imaginable. Il serait temos de voir que la gestion du bien commun n a jamais été leurs intérêts.
Au delà des questions politiques et des projets, il y a comme un malaise qui ressort de l entretien. Quand monsieur le maire se sent attaqué personnellement sur la question de la légitimité, il répond par une contre attaque personnelle sous la ceinture. Ca c’est très alarmant comme comportement, car la rupture c’est aussi celles des comportements. Et après des questions réponses musclées et bien menées, j imagine déplaisante, le retour a la petite phrase assassine qui conclue l article, est tout aussi inquiétante, dans la forme ( le dialogue était fini, on sent ici la volonté d'”achever” l article mais aussi l interlocuteur ) et dans le fond ( est abruptement retiré à Marsactu son journalisme d investigation et son sérieux par l analogie évoquée sans ambiguïté avec Elle ).
Les deux saillies, si elles peuvent sembler anecdotiques, révèlent malheureusement une forme de continuité dans les relations politiques telles qu elles se pratiquent ici. Ce n est pas une image nouvelle, malheureusement.
Apres, bien sûr, on peut imaginer l agacement du maire et son jeune âge comme circonstances atténuantes, mais on pourrait aussi trouver une autre manière de dialoguer et de communiquer …
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Ce qu’il y a de sûr , c’est que son deuxième prénom ne doit pas être Modeste . Rarement vu un tel “boulard”.
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Très décevant. Il n’y a que des généralités dans ses réponses. Après plus de 6 mois aux commandes il doit y avoir du concret. Les Marseillais.e.s l’attende. Les piques envers les journalistes ne suffiront pas à masquer cette inertie.
Rénover les écoles et les bâtiments publics demandera de trouver de l’argent et du temps.
Nous attendons de voir la différence par rapport à l’ancienne équipe. Par exemple résoudre le problème de l’accueil des enfants le midi. Redéployer du personnel ne devrait pas être aussi long. Ou alors l’administration leur met des bâtons dans les roues. Ce qui ne serait pas étonnant. Mais là encore les élus doivent montrer qu’ils sont capables de faire fonctionner la boutique.
D’ailleurs je regrette que vous n’ayez pas aborder la question du personnel municipal. Il doit y avoir du ménage à faire entre les amis de Gaudin & Cie qui doivent obéir ou partir, les embauchés par copinage qu’il faut mettre au travail. Et donner de l’air à ceux qui veulent faire leur boulot.
Faire appel à des cabinets privés pour connaître l’état exact des emprunts et du bâti montre de sérieux problèmes et/ou lacunes de l’administration.
Et comme beaucoup l’ont relevé, les chevilles de M Payan doivent être très enflées.
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Très bon entretien, merci Marsactu.
“Un journal qui a 500 ou 1000 lecteurs est-il légitime à poser des questions ?” : bien senti, bien envoyé.
Vous diffuserez la vidéo du combat ?
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