Martine Vassal préserve sa baignoire à l’opéra

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le 21 Oct 2015
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Le conseil départemental maintient le soutien d'1,5 million d'euros annuels initié sous la mandature de Jean-Noël Guérini. En contrepartie, il bénéficie d'une loge et de places réservées à chaque représentation.

Martine Vassal préserve sa baignoire à l’opéra
Martine Vassal préserve sa baignoire à l’opéra

Martine Vassal préserve sa baignoire à l’opéra

On appelle ça la continuité républicaine. En juin 2014, le conseil général débloquait 1,5 million d’euros pour financer l’opéra de Marseille. À l’époque, c’est le président Jean-Noël Guérini qui apposait sa signature à côté de celle du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin. Lundi, le conseil municipal sera invité à reconduire ce partenariat, avec un montant inchangé mais une présidente de conseil départemental nommée Martine Vassal.

Cette participation est la bienvenue s’agissant d’un équipement porté à bout de bras par la Ville : 19 millions d’euros de subvention municipale pour 430 000 euros d’aide de l’État. Mais dans ce bel esprit de continuité, la nouvelle majorité du conseil départemental a aussi conservé les à-côtés de la convention. En plus d’actions d’accès à la culture pour différents publics, le partenariat prévoyait la mise à disposition d’une “loge protocolaire” pour le président ainsi que l’attribution d’un “certain nombre de places gratuites” pour chaque représentation.

La version 2015 se fait même plus précise :

opera_extraitLe protocole veut qu’on interroge la distribution de ces places. Même si la mention du président a disparu, elles semblent rester le domaine réservé de l’exécutif. Contactés, le département et la mairie n’ont pour l’heure pas fourni d’explication. En 2013, suite à un rapport de la chambre régionale des comptes, le département s’était engagé à mettre fin aux achats directs de billets. Au Vélodrome, la pratique était jusqu’à cette date de répartir les billets entre élus – environ 300 à chaque match. La pratique n’est pas isolée. Côté ballon ovale, le conseil régional était encore moins carré pour l’accès aux rencontres du RCT.

Même s’ils offraient une ressource clientélaire appréciable aux élus, ces marchés servaient aussi à soutenir les manifestations sportives et culturelles ou les clubs de manière moins contrainte que des subventions. Rien de tel dans le cas de l’opéra municipal, où la mise à disposition de places tient davantage du cadeau de remerciements…

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