[Comment ça va les esthéticiennes ?] “Je suis la seule à ne pas travailler rideau tiré”
Durant le premier confinement, Marsactu avait suivi les "premiers de corvée" qui continuaient à travailler. Pour cette saison 2, nous nous intéressons chaque jour à celles et ceux que la crise économique frappe avant la crise sanitaire. Aujourd'hui, Monia Dominique, patronne d'un salon de soins esthétiques.
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Ce virus a été calamiteux pour les esthéticiennes et les coiffeurs. Chez l’esthéticienne, on est enfermé dans une cabine, parfois ouverte en haut, à quelques centimètres du prestataire, on parle beaucoup certes à travers un masque, on y reste plus de 15 minutes. Certains clients refusent de porter le masque et le personnel n’ose pas les obliger car c’est monsieur ou madame untel. On attend beaucoup et à plusieurs dans la zone d’attente. Même en temps normal, l’ambiance “spa romantique” est en fait un espace où on étouffe. S’il y a de la vapeur d’eau, ça véhicule encore plus le virus. On n’est vraiment pas tranquille. Chez le coiffeur, si les sièges contigus au shampooing et devant le coiffeur pouvaient être isolés par plexiglas des autres clients et coiffeurs, et que le salon n’était pas rempli de monde, les gens iraient encore chez le coiffeur.
Chez l’esthéticienne, si on limitait la prestation à moins de 15 minutes et qu’on portait en plus du masque, un masque en plexiglas, sans temps perdu en zone d’attente, et qu’on aérait au maximum l’espace de soin, les gens iraient aussi.
Enfin, si le client a, à son domicile, un espace ouvert à l’extérieur et sans vis-à-vis gênant, tous ces soins peuvent se faire à domicile moyennant protection du visage. Avec le climat ensoleillé de Marseille, l’extérieur est souvent utilisable. Et puis, si le salon a la chance d’avoir un espace à l’extérieur, c’est jackpot assuré.
Il doit y avoir possibilité de trouver des solutions via le syndicat professionnel des coiffeurs et esthéticiennes. Peut être la ville peut leur prêter l’utilisation d’écoles ou gymnases abandonnés pour utiliser la cour comme espace de soins avec des paravents et le materiel en stock à l’intérieur. Le diocèse peut faire pareil avec les chapelles avec cour extérieure. Ca permettrait de laisser tous ces commerces ouverts. De toute façon, personne ne pourra forcer un client qui a peur, d’aller se faire faire des soins à l’intérieur, en jouant à la roulette russe. Il faut que les commerces s’adaptent avec l’aide de leurs fédérations qui, pour une fois, serviraient à autre chose que collecter leurs cotisations.
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