À propos de Vassal et de la stratégie de Trump
Depuis une dizaine de jours, la campagne de Martine Vassal prend un tournant assez dangereux. On y parle de chars soviétiques, d’ultra gauche, de Jean Luc Mélenchon. En pratique, cela s’est concrétisé par plusieurs articles, des vidéos, des campagnes de fausses affiches où l’équipe de la candidate essaie ouvertement de créer un clivage.
Mais qu’en est-il dans le réel ?
La stratégie de Mme Vassal est une stratégie de dernier recours. Ses propos sont les propos d’une caste dirigeante en déroute, détachée du terrain et des réalités pratiques des habitants.
À aucun moment, elle ne peut imaginer que la tragédie de Noailles et ses morts, les délogé.es, le délabrement de la ville en général, la mauvaise gestion de l’équipe de Gaudin ont engendré un traumatisme et un rejet de cette politique.
Elle y voit seulement une minorité de gauchistes manipulant les masses. Au-delà de sa mauvaise analyse, en s’exprimant de cette manière, elle manque de respect et désapproprie les Marseillais de leurs rages et de leurs colères, légitimes conséquences de vingt-cinq ans de corruption et de clientélisme.
Ce n’est pas l’ultra gauche qui a permis une telle mobilisation, mais bel et bien sa politique à elle et son équipe.
Loin d’être stupide, la stratégie vassal est celle de la « cristallisation » : elle renforce les liens à droite autour d’elle pour serrer les rangs, en utilisant la gauche comme un épouvantail.
Faisant cela, elle drague ouvertement l’électorat conservateur et celui de l’extrême droite.
À travers ses discours, Mme Vassal crée une fracture dans la ville. Elle la divise en deux camps. Elle ne serait pas la maire des Marseillais mais la maire d’une frange de la ville qu’elle considère comme « bonne » ou légitime.
Marseille est en train de vivre un grand tournant. Nous devons déterminer ensemble la route à prendre : un vieux chemin bien connu pavé de mépris ou une nouvelle route qu’on espère ouverte sur l’avenir et respectueuses des un.e.s des autres.
À nous de prendre nos responsabilités, de voter, et de construire notre futur. La tâche ne sera pas simple, les résidus du système s’accrocheront jusqu’au bout (fausses procurations, coups de pression, distribution ou suppression de subventions ). Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître, et entre les deux tours des municipales les monstres rôdent.
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