Amendes et prison avec sursis dans l’affaire du trafic de palourdes de l’étang de Berre

Le tribunal d’Aix-en-Provence n’a pas eu la main trop lourde dans l’affaire de pêche illégale de palourdes de l’étang de Berre. Les cinq pêcheurs ont été condamnés ce 18 novembre à des amendes de 4 000 euros, une interdiction d’exercer la pêche pendant deux ans et de paraître durant trois ans sur les plages du Jaï, à Marignane, où ils pêchaient. Les gérants de la société Cap Horn, Jean-Michel Zanon et son épouse, sont également condamnés à 4 000 euros d’amende, ainsi qu’à une peine d’un an de prison avec sursis, à une obligation de trouver du travail et de réparer les dommages.

Il leur est par ailleurs interdit de gérer une activité commerciale pendant cinq ans. Leur entreprise est, elle, condamnée à une amende de 50 000 euros avec sursis et une interdiction d’exercer une activité dans la pêche. Tous sont cependant relaxés des chefs de travail dissimulé avec la circonstance aggravante de bande organisée, de blanchiment et des faits antérieurs à mars 2024.

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Après deux ans d’enquête, les huit protagonistes, en comptant la société, étaient accusés d’avoir prélevé 24 tonnes de coquillages entre janvier 2022 et novembre 2024. Et, circonstance aggravante, de l’avoir fait en bande organisée et avec du travail dissimulé. Les investigations avaient également révélé que la pêche a eu lieu des jours non autorisés et, surtout, à des périodes pendant laquelle elle était totalement interdite pour cause de présence de Escherichia coli, une bactérie dangereuse pour la santé humaine.

Les mis en cause ont aussi été condamnés au civil pour l’impact environnemental de cette pêche hors des clous et particulièrement lucrative. Jean-Michel Zanon, son épouse et la SAS le Cap Horn doivent verser solidairement 10 000 euros pour préjudice moral à deux associations, France Nature Environnement Paca et l’Association de protection des animaux sauvages. Les cinq pêcheurs, 2 000 euros chacun.