L’appart à la machine –et à la Javel accessoirement

L’appart à la machine –et à la Javel accessoirement

Lundi 23 mars. 17 heures. Je viens de passer l’appart à l’eau de Javel. On se croirait dans une piscine municipale. Essayez, c’est très dépaysant !

Je suis à la lettre les recommandations de l’OMS : “On ne sait pas avec certitude combien de temps le virus responsable de la COVID-19 survit sur les surfaces mais il semble qu’il se comporte comme les autres coronavirus. Les études (et les informations préliminaires sur la COVID-19) tendent à montrer que les coronavirus peuvent persister sur les surfaces quelques heures à plusieurs jours. Ceci peut dépendre de différents paramètres (p. ex. le type de surface, la température ou l’humidité ambiante). Si vous pensez qu’une surface peut être infectée, nettoyez-la avec un désinfectant ordinaire pour tuer le virus, vous protéger et protéger les autres.” Une copine me demande si je suis certaine de mes infos. Oui. Je le suis. J’ai tout nettoyé, les emballages des courses, les poignées de porte, de fenêtre et de tiroir, les écrans, les claviers, le sol, les sanitaires, les têtes de robinet, les plans de travail, les planches à découper et le frigo en entier (le virus, il s’en fout du froid), ne viens pas me dire que je fais ça pour rien ! D’abord, ça passe le temps, et puis mieux vaut prévenir que guérir.

Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de Javel
De l’appartement
La blancheur qu’on croyait éternelle
Avant

J’ai bien relevé que l’on pouvait tuer le coronavirus SARS-CoV-19 avec un “désinfectant ordinaire”. Mais mon pauvre monsieur, cela fait bien longtemps que je suis passée du côté obscur, dans la team “bicarbonate de soude, vinaigre blanc”. Même si je suis consciente aujourd’hui d’avoir fait là une énorme boulette. Car, effectivement, renseignements pris, le vinaigre blanc est parfaitement inefficace dans la lutte contre la pandémie. La loose. Heureusement, j’avais soustrait deux berlingots de Javel aux regards suspicieux des copines minimalistes –au cas où. Je le confesse aujourd’hui, je n’en étais pas à mon premier crime de lèse-noplastic. J’avais lâchement abandonné, il y a quelques années, les “recos” visant à promouvoir les noix de lavage. Sérieusement les gens ? Déjà que cela n’est pas folichon de trier, laver, étendre mais en plus si le linge mouillé ne sent pas la sensation rose lilas blanc, où allons-nous ?

Non seulement je suis en train de tourner à la fée du logis de confinement, mais je prodigue aussi des conseils à distance : tu t’occupes d’un enfant infecté, pour le linge, c’est lavage à 60° au moins pendant 30 mn, du lit à la machine, sans poser au sol. Tu ne sais pas avec quoi nettoyer ton portable, je te conseille un coton légèrement imbibé d’alcool à 70°. Une copine me propose d’animer une émission de nettoyage, où je serais, selon elle, parfaite ! “Je te vois déjà avec ton petit fichu sur la tête et ta bouteille de Javel à la main“. Ah, ah, moquez-vous. Qui sauve le monde ? Girls !