La CGT ArcelorMittal Fos réclame le classement de l’usine comme site amianté

Fos-sur-mer.

Ce lundi, une délégation se rend à Paris, au ministère du Travail, indique La Marseillaise. La CGT ArcelorMittal Fos réclame la reconnaissance du site industriel comme amianté. Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, notamment par Maritima, le syndicat explique cette demande : “À Fos-sur-Mer, sur le site d’ArcelorMittal, un scandale sanitaire majeur se déroule depuis des décennies dans un silence insupportable. Depuis 1997, date d’interdiction de l’amiante en France, les expositions n’ont jamais cessé”, écrit la CGT. Selon cette dernière, entre 2024 et 2025, plus de 100 nouveaux cas d’exposition ont été identifiés, en plus des 600 déjà comptabilisés sur le site depuis 1997. Un manque de considération des salariés qui incombe, ajoute la CGT, autant à l’industriel qu’à l’État : “Face à cette situation, l’État ne peut plus prétendre ignorer. En ne faisant, rien, il devient complice.”

La reconnaissance du site comme amianté permettrait l’ouverture d’une allocation afin d’obtenir le départ anticipé à la retraite. La CGT demande également la transparence sur les zones à risque, un plan de désamiantage ainsi que la protection des salariés et la réparation des victimes. Contactée par La Provence, la direction rappelle “qu’un suivi médical individuel renforcé est mis en place pour certains salariés affectés à des postes à risques”, mais que cette mesure est “préventive et non signe d’une exposition”. Celle-ci estime que son site ne répond pas aux critères d’éligibilité au site amianté. De son côté, la CGT rappelle que l’inspection du travail a pourtant soutenu une reconnaissance en juin 2025. “La vie des travailleuses et travailleurs vaut plus que les profits et plus que les compromis politiques. L’État doit agir, maintenant”, conclut dans son communiqué la CGT.